Christian,
Il est possible que tu fasses référence entre autre au fil que j'ai posté hier dans le module de la reconstruction. C'est pourquoi je tiens à te répondre.
Je ne considère pas que ma vie continue depuis que j'ai rencontré quelqu'un. Je vais même aller plus loin, au risque de choquer. J'ai aimé ma femme pluś que tout, pendant plus de 20 ans, mais pour moi, de mon point de vue, ma vie a continué à partir de la seconde où le médecin urgentiste m'a dit " c'est fini, on ne peut plus rien faire pour votre femme". Une vie différente, une vie bancale, une vie avec un trou béant, d'accord, mais une vie quand même. Une vie où je me suis occupé de mes filles, où j'ai profité de l'aide et du soutien de mes proches, une vie où j'ai souffert, une vie où j'ai pleuré, une vie où j'ai hurlé de douleur.
Ensuite, je suis d'accord, ma vie s'est petit à petit adoucie, j'ai repris goût, comme tu dis, à voir mes amis dans un cadre plus detendu, à sortir avec eux, quelques ciné, resto...
Et maintenant ma vie s'éclaire grâce à cette présence à mes côtés, et cet avenir que j'entrevois.
Mais je continue de souffrir, je continue de pleurer...
Les 3 étapes que tu décris ne sont pas si claires, pas si tranchées.
Je ne sais pas si j'ai été bien clair. Ce que je voulais te faire sentir, c'est que nous avons toutes et tous ici à vivre une nouvelle vie, difficile, que nous n'avons pas choisie, à partir du moment où l'amour de notre vie est mort(e). Mais il est possible que parfois, par moment, ou plus durablement, cette vie puisse aussi être douce.
Amicalement,
Fathio