Bonsoir Pucinette,
Je me permets de déposer ici quelques mots qui j'espère te parleront.
Qu'il est difficile de se faire comprendre quand on est au fond.
Ceux qui t'entourent et qui t'aiment, pensent maladroitement t'aider en faisant "comme si"
En faisant semblant.
Mais ta peine est réelle, elle. et les autres ne peuvent en ressentir la puissance.
Toi seule sait cette colère, cette impuissance, ce vertige quand tu fermes les yeux et que tu ne vois que la cruelle réalité.
""Il n'est plus là, avec moi, avec nous""
Comme toi, j'ai "perdu" mon mari presque 2 mois avant Noël.
À peine le temps de reprendre ma respiration après l'apnée du plongeon des funérailles, , que déjà c'était les " il faut que" " allez sort pour le petit" " " allez viens, rejoins nous chez untel" "faut pas rester comme ça "
Comme si de rien n'était, comme si....
Mais je m'en fous de vos fêtes, de vos sapins et de vos cadeaux.
Respectez ma peine, restez à votre place, car vous ne pourrez jamais prendre la mienne, ne serait ce que quelques instants, le temps d'oublier, le temps de croire que tout cela n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller.
Il n'y a plus de cadeaux pour moi, c'est fini.
Personne n'a vraiment compris. J'ai coupé téléphone et mails, coupés du monde des vivants.
Je voulais juste qu'on me laisse tranquille, pour pouvoir pleurer, hurler, vivre cette peine jusqu'au bout.
Et je crois que c'est normal.
As tu essayé de partager tes ressentis avec ta maman, lui dire ton besoin de "solitude" ? de "déchirements" Lui écrire peut être ?
Je te souhaite de pouvoir trouver le temps pour te laisser aller, à l'abri des regards et des jugements.
Le temps adoucit les peines bien sur, on te l'a déjà dit, mais le poids de ce temps qui va passer est bien éprouvant, et il a déjà commencé le compte à rebours.
Prends des forces en déposant tes larmes.
Pleures, hurles, écrit ta peine, comme tu le sens, comme tu en as besoin, c'est vital.
Mes douces pensées t'accompagnent Pucinette.