Bonsoir,
Je passe après la tempête pour donner ma propre expérience par rapport à la prise de médicaments.
Ma psy m'avait conseillé de voir avec mon médecin pour prendre un anxiolytique léger, sur une courte période. Elle me disait que ça me permettrait d'atténuer l'absence d'envies que je pouvais avoir, notamment (ce qui m'handicapait pas mal à l'époque car je suis tout de même restée près de 7 mois sans pouvoir écouter de la musique, avoir envie de manger, etc.).
Ayant un bébé, je voulais continuer à ressentir les choses du deuil, je ne voulais pas que cela me change, je voulais juste rester moi.
J'en ai parlé à la remplaçante de mon médecin, qui y était favorable mais j'ai préféré attendre l'avis de mon médecin qui me connait parfaitement.
Et puis, le temps a passé. J'ai commencé à aller mieux (juste avant 7 mois) et aussitôt, ça a été la dégringolade. Le fait d'aller mieux a fait que mon cher psychisme a débloqué des choses (et oui, ça diffuse au fur et à mesure...).
Et voilà que je me suis mise à me réveiller toutes les nuits, à 3h, 4h, 5h, 6h et enfin mon vrai réveil à 6h15 !
ça a duré 15j. J'étais épuisée.
La psy m'a redit de prendre un traitement léger, etc. et je suis donc allée voir mon médecin en lui disant que je n'en pouvais plus, que je voulais dormir et que donc, j'acceptais de prendre ce qu'elle me disait (mais elle savait que je suis contre à la base). Elle m'a juste dit : "non, le mi-temps thérapeutique ne sert plus à rien, je vous arrête pendant 1 mois".
J'ai eu un coup de panique, je me suis demandée si ça allait me faire du bien.
Dès le soir même, j'ai retrouvé mon sommeil et il n'a plus été tronçonné comme auparavant.
Ce mois d'arrêt, je pense que ça a été une bénédiction pour moi. Je suis partie dans ma belle-famille qui a pris soin de moi et de ma petite puce. j'ai réappris à 'vivre', j'ai enfin réussi à entrer dans un magasin avec envie, eu envie de me promener, etc. Je ne subissais plus les choses, je les vivais - certes pas en étant folle de joie mais bon, j'avais envie, c'est déjà ça.
Alors mon point de vue sur les médicaments ? : allez voir votre médecin traitant qui vous connait bien et lui seul pourra juger de ce qui est bon pour vous.
Votre état pendant le deuil peut être totalement biaisé par des choses extérieures, tel que le travail l'était pour moi, alors que je ne le pensais pas.
Il faut malheureusement se laisser du temps. Apprendre à apprivoiser ce qui nous arrive. Apprendre à y faire face.
Bien évidemment, si des envies suicidaires vous traversent l'esprit, je pense qu'il faut consulter immédiatement et effectivement, se faire aider, par quelque moyen que ce soit. ça ne pourra qu'être bénéfique.
Voilà. désolé, c'était un peu long ! mais je tenais à donner mon point de vue de mon deuil sans médicament, pour faire le pendant des choses

(et je ne dis pas que les médicaments ne sont pas une bonne chose, je dis juste qu'il faut se les faire prescrire par qq'un qui saura juger si c'est ce qu'il vous faut ou pas... - dans mon cas, il me fallait une distance avec mon travail... qui l'eut cru ? pas moi !)
Virginie