Merci qigan de ce temoignage qui m interpelle.
Je me suis retrouvee totalement seule apres la mort de ma fille puis celle de mon mari, choquee d un tel abandon de la part de la famille au moment ou j avais besoin de marques de presence. J ai fuis, j essaye de les oublier, je les evite, c est dur.
Mais effectivement entre personnes au fonctionnement tres different on ne peut pas se comprendre, meme a l interieur d une famille, et se mette a la place d un autre n est pas a la portee de tout le monde. Sans parler de la peur que notre situation suscite et dont peu de gens osent s approcher. Parfois je me dis que tout le monde n est pas capable d aller au feu, d etre pompier.
Cela questionne cependant l idee de solidarite qu il serait bon, me semble t il, de developper en priorite dans son propre entourage, comme le font encore la plupart des exiles et des millions d humains moins nantis que nous.
Et, derniere pensee, les tous premiers temps du deuil sont souvent marques par un sursaut d elan a faire des choses, a s activer pour s en sortir, pour tenir. Personnellement j ai tenu 2 ans sur cette lancee. Le grand desespoir avec la remise en question de tout ce que je fais et du sens de cette vie, tout cela est venu apres, et ca dure ...
Les chemins de deuil ne sont pas lineaires mais tres escarpes et multiples.
Merci de ton partage enrichissant.
Bien a toi.
Anic