Bonjour à tous,
Et merci merci pour vos réponses, commentaires et les liens de qiguan. J'ai aussi modifié mon profil pour recevoir les alertes de réponses

Je sais que nous nous sommes rencontrés tôt, vite (6 mois après le décès de sa femme c'est très très peu) oui, trop ? L'avenir le dira.
Nous en avons parlé ouvertement mais je ne sais pas si cela l'ai aidé. Je précise : Après avoir lu plusieurs discussions et notamment une initiée par fidelio737, qui évoquait une relation naissante et son besoin de se rendre au cimetière. Je voulais vous en parler en introduisant mon propos.
Je l'aime tout entier, en tant que veuf, avec son passé. Cela ne me pose pas de problème. Nous avons tous un passé. Je vais avoir 50 ans et j'ai moi même été mariée plus de 20 avec le père de mes enfants. Mais la question est celle de l'envie ou non de continuer à vivre, à avoir des projets, à s'enrichir de nouvelles relations..., bien évidement à partir de ce que l'on est et de ce que l'on a été.
Je comprends aussi, comme le disait l'une des webmaster de Lille, qu'être veuf est complètement différent d'être divorcé. Elle disait aussi qu'aucune des relations "mixte" qu'elle avait connues n'avait résistée au deuil et à cette différence de fond. Dommage pour celles qu'elle a connues. J'espère juste ne pas faire partie de ce "principe". C'est parce que j'ai cette volonté que je suis venue sur ce site. Mais nul ne peut dire ce qui se passera.
J'en viens maintenant au cimetière et à cette "présence".
Je pense aussi que les êtres que l'on a aimés sont toujours présents pour nous. Je ressens cette présence pour 2 des êtres chers que j'ai "perdus" (mon père et ma grand-mère maternelle). je pense que je comprends qu'il ait besoin que sa femme soit "là" même si cela ne correspond pas à son discours. Et c'est ce qui me gêne.
Il m'a dit que leur couple "battait déjà de l'aile" bien avant son décès et sa maladie et qu'ils avaient parlé de divorce mais qu'ils étaient restés ensemble pour leur fils unique. Et en même temps, il n'est pas allé une seule fois sur sa tombe (loin) depuis son décès. Est-ce qu'il est en phase de "déni" ?
Parler de ce passé est difficile pour lui car il n'a pas que de bons souvenirs et en même temps il l'idéalise parce qu'il ne veut garder que les bons souvenirs. C'est humain.
Est-ce qu'"idéaliser" le défunt est courant ? En particulier pour les veufs après suicide ?
Je n'ai personnellement pas idéalisé mes défunts chers, d'où ma question.
Je pense que cela lui aurait fait du bien d'aller sur sa tombe, qu'une "solution émotive" forte l'aiderait à dénouer ce nœud qu'il a. Son fils, lui y est allé une fois. Il y a énormément de non-dits entre eux.
Il va devoir très prochainement (un autre décès cette semaine du côté de sa belle-famille) se retrouver à nouveau devant la tombe de sa femme très prochainement. Je ne sais quelle attitude avoir, quelles erreurs éviter à son retour. Il est parti avec son fils pour ce décès. Je comprends que ce soit INTIME comme disait Fidelio. Même si je suis justement prête à le partager avec lui, histoire de ne pas me sentir à l'écart de sa vie, alors même qu'il me dit que je fais partie de sa vie.
Alors, à part lui laisser le temps, en me montrant compréhensive et disponible (c'est déjà ce que je pense faire) comment faire, quoi faire pour qu'il exprime ses sentiments, pas uniquement à mon égard, pour qu'il retrouve son envie, à tous les niveaux ?
Merci de vos éclairages. Les précédents m'ont déjà permis de mieux le comprendre, de mieux comprendre ce qui se passait en lui. Et aussi d'accepter que ce sera peut-être une mission impossible pour moi, pour lui ...
Sorry