Bonjour chère Mary,
Je vous laisse imaginer la vie de mes parents
Quand les familles sont éprouvées au-delà de pouvoir absorber les névroses consécutives sur une seule génération ...
Je comprends ...
Tu as reçu ce très lourd héritage ...
Comment "faire pour bien faire", je ne juge certainement pas tes pauvres parents ...
Il est tout de même compliqué de structurer son indépendance affective, lorsque, depuis sa naissance, on est considéré comme "enfant-sauveur" ...
Et maintenant, tu es bien sûr démunie ...
Ton histoire familiale est hors du commun, Mary ...
As-tu pu créer "un foyer à toi", un conjoint, des vrais amis ?
C'est bien de donner à sa famille, à condition de garder un peu d'autonomie pour soi et pour les autres, au-dehors ...
Je devine que tu aurais bien besoin d'être un peu aidée pour arriver à retirer tes marrons du feu ...
Parce que tu as Aimé, tu peux toujours apprendre à transférer une partie de cet Amour sur des Vivants, et continuer de faire vibrer tout l'Amour des tiens, cet Amour qu'on a tous, frères humains, besoin de donner et de recevoir ...
Tu demandes "que me reste-t-il", il te reste tout cet Amour ...
En vrac, et qui peut encore Servir ... et te sauver d'une fin aigrie et solitaire ...
Je te conseille de voir un thérapeute compétent pour te guider, et puis c'est très bien aussi d'être venue ici, il y a tellement d'humanité partagée dans nos histoires de deuil ...
Tu n'es PAS SEULE, ô ça non ...
Amicalement, solidairement, M.