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Vivre le deuil de son conjoint / Re : rien n'a changé
« Dernier message par nikos38 le 02 février 2025 à 11:42:17 »Bonjour Did
Je te comprends tellment , j en suis a 14 mois aussi et apres les emotions tres intenses avec beaucoup d'agitation du debut , viens le vrai moment ou le manque et la solitude sont en frontal pendant que la vie autour de nous continue . Cela va etre une phase je pense ou il est important de prendre soin de nous et de se "reinventer " tout en gardant au fond de notre coeur cet amour si precieux
Peut etre que tu connais cette métaphore , je la trouve assez puissante
Amicales pensees
Le train de la vie
À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.
Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…
Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au revoir et d’adieux.
Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Jean d’Ormesson
Je te comprends tellment , j en suis a 14 mois aussi et apres les emotions tres intenses avec beaucoup d'agitation du debut , viens le vrai moment ou le manque et la solitude sont en frontal pendant que la vie autour de nous continue . Cela va etre une phase je pense ou il est important de prendre soin de nous et de se "reinventer " tout en gardant au fond de notre coeur cet amour si precieux
Peut etre que tu connais cette métaphore , je la trouve assez puissante
Amicales pensees
Le train de la vie
À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.
Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…
Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au revoir et d’adieux.
Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Jean d’Ormesson
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Après le suicide d’un proche / Re : Pourquoi me dit-on merci alors que je suis inutile ?
« Dernier message par NatVal22 le 01 février 2025 à 22:46:32 »Bonjour thecatworld,
Je te souhaite hélas la bienvenue sur ce forum. On aurait tous souhaité ne jamais le connaître, mais comme la mort fait partie de la vie, l'expérience du deuil est quelque chose que l'on finit par tous connaître.
Ici tu peux exprimer toutes tes pensées, tous tes ressentis. Même si ça te paraît décousu. Rien que le fait de l'écrire, de l'évacuer en quelque sorte, permet de soulager un peu la douleur.
N'hésite pas à aller lire des témoignages sur ce forum. Tu pourras reconnaître certaines émotions que tu ressens. Ce chaos que tu décris est "normal". Le deuil nous fait rentrer dans un autre univers. Et tu as le droit de dire que ça ne va pas.
N'hésite pas à revenir ici pour t'exprimer.
Amitiés.
Nathalie
Je te souhaite hélas la bienvenue sur ce forum. On aurait tous souhaité ne jamais le connaître, mais comme la mort fait partie de la vie, l'expérience du deuil est quelque chose que l'on finit par tous connaître.
Ici tu peux exprimer toutes tes pensées, tous tes ressentis. Même si ça te paraît décousu. Rien que le fait de l'écrire, de l'évacuer en quelque sorte, permet de soulager un peu la douleur.
N'hésite pas à aller lire des témoignages sur ce forum. Tu pourras reconnaître certaines émotions que tu ressens. Ce chaos que tu décris est "normal". Le deuil nous fait rentrer dans un autre univers. Et tu as le droit de dire que ça ne va pas.
N'hésite pas à revenir ici pour t'exprimer.
Amitiés.
Nathalie
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par qiguan le 01 février 2025 à 21:44:29 »Chère Stana
Tu décris très bien le processus sur la durée
les difficultés des premières fois de certaines chose puis le basculement vers le réconfort
Tu as sans doute vu
http://forumdeuil.comemo.org/beaux-textes-citation-mort-deuil/c'est-exactement-ca-le-deuil/
je t'embrasse
Tu décris très bien le processus sur la durée
les difficultés des premières fois de certaines chose puis le basculement vers le réconfort
Tu as sans doute vu
http://forumdeuil.comemo.org/beaux-textes-citation-mort-deuil/c'est-exactement-ca-le-deuil/
je t'embrasse
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Après le suicide d’un proche / Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Dernier message par assiniboine le 01 février 2025 à 13:20:00 »Merci du fond du cœur Nathalie
Un petit message fait tant de bien
J espère que ton deuil n est pas trop difficile
Amitiés
Philippe
Un petit message fait tant de bien
J espère que ton deuil n est pas trop difficile
Amitiés
Philippe
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 01 février 2025 à 13:12:01 » Je ne citerai qu'un autre de ces petits exemples. Vers le début de l'été dernier, quand j'allais tous les jours à la médiathèque à pieds, je passais toujours par un raccourci. C'est un trés joli coin avec des maisons, de petits jardins...j'apprèciais cette promenade, mais mes sentiments étaient plus que mitigés au début, parce-que le long des murs, on pouvait trouver des fraises de bois et des violettes, deux petites choses que Jean-Philippe adorait-il se plaignait même qu'on n'en trouve plus autant que dans son enfance. Comme moi, il avait grandi à la campagne
durant cet été merveilleux que nous avons vécu ensemble, nous passions beaucoup de temps dans les bois. Ce sont ces si beaux souvenirs que j'avais en tête quand je tombais quotidiennement sur ces fruits et fleurs, et je regrettais tellement qu'il ne soit pas là, avec moi, pour partager ces moments simples et agréables!...
Plus l'été avançait, et plus cette tristesse se transformait en très douce nostalgie, et ce parcours est devenu source de bien-être pour moi, que je lui dèdiais. Je regardais les violettes, je cueillais et mangeais les fraises de bois, et je pensais à Jean-Philippe avec plaisir. De même quand je cueillais des mûres sauvages-il y en avait aussi beaucoup sur ces murs de pierre-et les mangeais en pensant à lui, et aux confitures de mûres que j'avais prèparées pour nous deux, durant "notre été"
Ce sont des exemples tout simples, mais qui me sont restés, et que je comptais ècrire tôt ou tard, parce-qu'ils comptent beaucoup pour moi.
Il y a une chose qui, il y a quelques mois, m'a touchée plus que n'importe quoi: je me rendais au cimetière pour y honorer la mémoire de Pierre, et j'ai vu qu'on avait tondu le gazon, dans ce coin du cimetière. J'avais très peur qu'on en ai profité pour enlever les ornements que j'y avais apportés
mais pas du tout: ils étaient toujours là, mais posés dans l'allée, à côté de l'endroit où se trouve le corps de Pierre. La personne qui a passé la tondeuse avait même sorti de terre la décoration en terre cuite que j'y avais planté-alors que je n'en avais même pas le droit
pour pouvoir tondre bien sûr, mais cette personne me l'a laissée, pour que je puisse la replanter plus tard-preuve, de surcrois, que les employés du cimetière savent bien, depuis, le temps, que je continue de venir régulièrement
j'ai remis en place dècorations et pots de fleurs artificielles, et j'en ai rajouté d'autres depuis.

Plus l'été avançait, et plus cette tristesse se transformait en très douce nostalgie, et ce parcours est devenu source de bien-être pour moi, que je lui dèdiais. Je regardais les violettes, je cueillais et mangeais les fraises de bois, et je pensais à Jean-Philippe avec plaisir. De même quand je cueillais des mûres sauvages-il y en avait aussi beaucoup sur ces murs de pierre-et les mangeais en pensant à lui, et aux confitures de mûres que j'avais prèparées pour nous deux, durant "notre été"

Ce sont des exemples tout simples, mais qui me sont restés, et que je comptais ècrire tôt ou tard, parce-qu'ils comptent beaucoup pour moi.

Il y a une chose qui, il y a quelques mois, m'a touchée plus que n'importe quoi: je me rendais au cimetière pour y honorer la mémoire de Pierre, et j'ai vu qu'on avait tondu le gazon, dans ce coin du cimetière. J'avais très peur qu'on en ai profité pour enlever les ornements que j'y avais apportés




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Vivre le deuil de son conjoint / Re : rien n'a changé
« Dernier message par Stana le 01 février 2025 à 12:19:24 » Bonjours did. Oui, 14 mois ce n'est pas si long que ça-contrairement à ce que pensent les gens qui n'ont pas vécu un tel deuil. De plus, la durée de chaque étape de deuil est variable, d'une personne à l'autre. Il arrive qu'en effet, on ai le sentiment de ne plus pouvoir avancer...pourtant, on le fait, même sans s'en rendre compte. Je m'explique: pour avancer, il faut faire un pas après l'autre, on ne peux pas franchir d'un seul coup une grande distance. Quand on marche, on n'y pense même pas, mais chaque pas nous rapproche d'un but. C'est vrai au sens propre, du mot "avancer" ça l'est aussi au figuré. Affronter chaque journée sans l'autre, surtout lorsqu'on est à un stade où la souffrance est trés présente, c'est déjà un pas en avant, puis encore un autre....à un certain stade, chaque journée est un combat, et la vivre au jour le jour est déjà une victoire. Même quand on a l'impression de faire du sur-place, le temps s'écoule, et un jour, des petites avancées qu'on remarque davantage aparaissent....ça demande une infinie patience, je ne t'apprend rien, mais un jour c'est possible, même si on a du mal à y croire sur le moment.
Nous savons tous ici ce que tu traverse, et tu peux t'exprimer autant que tu le souhaite. J'ai une pensée particulière pour toi en cette période si difficile
Nous savons tous ici ce que tu traverse, et tu peux t'exprimer autant que tu le souhaite. J'ai une pensée particulière pour toi en cette période si difficile

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Vivre le deuil de son conjoint / Re : A la dérive, sans ma moitié.
« Dernier message par Stana le 01 février 2025 à 11:57:16 » Oui, ce qui aurait dû être l'anniversaire de l'être aimé fait partie des dates délicates à vivre. Se dire: "Il, elle aurait eu tel ou tel âge..." le temps continue de passer pour nous et pour le reste du monde, alors que pour eux, le temps (dans le sens où nous l'entendons) s'est comme figé...c'est tristement naturel que cette date ai été compliquée à traverser pour toi, nous comprenons tous ici. Je pense à toi, et j'espère que tu retrouver très bientôt un état d'esprit plus apaisé. Oui, les hauts et les bas sont inèvitables, mais tu les affronte courageusement, comme elle l'aurait voulu pour toi. Elle peut être fière de toi

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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 01 février 2025 à 11:44:13 »Et merci pour ta réponse ma chère Qiguan
oui, des petits rituels ou autres hommages fonctionnent chez telles ou telles personnes, et auraient l'effet inverse sur d'autres, et rèciproquement. On sens, on sais ce qui est bon pour nous, et aussi ce qui ne le serait pas, et c'est notre propre voie qu'il faut suivre, quoique disent certaines personnes tristement bien-intentionnées-nous en connaissons tous
les conseilleurs ne sont pas les payeurs comme on dit. C'est pourquoi il faut toujours choisir avec précaution ceux à qui on peux se fier, et donc se confier
Ces petites habitudes sont effectivement très douces pour moi-bien qu'il y ai toujours des instants plus compliqués. Ce sera toujours le cas, je sais que c'est normal. Par exemple, il y a eu de ces instants où la tristesse de ne pas profiter de ces moments festifs avec l'un ou l'autre de mes aimés prédominait. C'est comme pour les dates-anniversaires: même lorsqu'ils sont vécus sereinement, il y a aussi des petits moments, avant, pendant ou après, où un sentiment de tristesse prend le dessus. Quel que soit le laps de temps ècoulé depuis un deuil, je sais qu'ils sont inévitables parfois. Personnellement, la sérénité prédomine la plupart du temps, et je fais tout pour l'entretenir. Les garder présents dans mon coeur, et honorer leur mémoire de plusieurs manières, au quotidien, fait maintenant partie de mon èquilibre
Au début de l'hiver, j'ai porté le peignoir de Jean-Philippe-celui qu'il prèfèrait et portait presque tous les jours-comme je me l'ètais promis. Ca s'est plutôt bien passé, mais mon état d'esprit ètait quand même mitigé. Par contre, quand je l'ai mis à nouveau, deux ou trois mois après, ça m'a apporté beaucoup de bien-être. J'ai bu un chocolat chaud en pensant à lui, je me sentais particulièrement bien
A propos de ce même peignoir, j'ai eu aussi, au court de cet hiver, un pincement au coeur-et même plus que ça
-en le voyant rangé dans mon armoire juste à côté de sa chemise, celle qu'il portait lors d'une journée particulièrement heureuse pour nous deux, et que j'ai gardée en souvenir. Ces deux vêtements à lui, côte à côite...
et pourtant, peu de temps après, les revoir ainsi m'a fait du bien. Ce sont de petites èvolutions qui font partie d'un tout. Il y en a eu plusieurs autres, durant ces dernières années.




Ces petites habitudes sont effectivement très douces pour moi-bien qu'il y ai toujours des instants plus compliqués. Ce sera toujours le cas, je sais que c'est normal. Par exemple, il y a eu de ces instants où la tristesse de ne pas profiter de ces moments festifs avec l'un ou l'autre de mes aimés prédominait. C'est comme pour les dates-anniversaires: même lorsqu'ils sont vécus sereinement, il y a aussi des petits moments, avant, pendant ou après, où un sentiment de tristesse prend le dessus. Quel que soit le laps de temps ècoulé depuis un deuil, je sais qu'ils sont inévitables parfois. Personnellement, la sérénité prédomine la plupart du temps, et je fais tout pour l'entretenir. Les garder présents dans mon coeur, et honorer leur mémoire de plusieurs manières, au quotidien, fait maintenant partie de mon èquilibre


Au début de l'hiver, j'ai porté le peignoir de Jean-Philippe-celui qu'il prèfèrait et portait presque tous les jours-comme je me l'ètais promis. Ca s'est plutôt bien passé, mais mon état d'esprit ètait quand même mitigé. Par contre, quand je l'ai mis à nouveau, deux ou trois mois après, ça m'a apporté beaucoup de bien-être. J'ai bu un chocolat chaud en pensant à lui, je me sentais particulièrement bien

A propos de ce même peignoir, j'ai eu aussi, au court de cet hiver, un pincement au coeur-et même plus que ça


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Vivre le deuil de son conjoint / Re : A la dérive, sans ma moitié.
« Dernier message par qiguan le 01 février 2025 à 09:45:50 »Oui elle est contre toi par son énergie et te baigne d'amour
Elle peut vivre le sens de ce que tu voulais lui offrir ..
Notre amitié du forum, avec compassion,t'accompagne pour ce moment plus difficile que nous connaissons
Elle peut vivre le sens de ce que tu voulais lui offrir ..
Notre amitié du forum, avec compassion,t'accompagne pour ce moment plus difficile que nous connaissons
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Après le suicide d’un proche / Pourquoi me dit-on merci alors que je suis inutile ?
« Dernier message par thecatworld le 01 février 2025 à 09:00:36 »Bonjour,
Je vais commencer par un disclamer.
Homosexualité : Je suis une femme et ma petite amie était une femme aussi.
Cela étant dit...
Il y a peu, ma petite amie a décidé de mettre fin à ses jours. Apparemment elle souffrait déjà depuis pas mal d'années, mais finissait par se relever...
Nous étions ensemble depuis 3 mois et tout n'a pas été facile. Elle était spéciale dans tous les sens du terme. Mais je l'aime. Elle était très jeune... Elle avait besoin d'un pilier, ce que je m'évertuais à être. On était comme deux plantes qui avaient besoin l'une de l'autre pour pousser, et moi maintenant je ne suis plus qu'un brouillon...
C'est compliqué de comprendre ce qu'il se passe en moi... Je suis de base hyper sensible. Et l'annonce a été une bombe lâchée en plein centre-ville, personne ne veut y croire jusqu'à ce qu'on voit les dégâts... Je ne m'exprime pas clairement et je le vois, j'en suis navrée... Bref... Ces dernières semaines je vis les choses vraiment étrangement... En équilibre entre un retour à ma vie sans sens d'avant elle et... Parfois j'omets... J'oublie ma douleur... Je dis aux gens ce qui m'arrive mais leur dis "non mais t'inquiètes, ça va" parce que je ne veux pas qu'on se sente mal parce que je partage un truc aussi gros... J'en viens à culpabiliser de souffrir, mais aussi quand je ne souffre pas... J'ai l'impression que ma vie s'est arrêtée aussi, mais je n'ai juste pas le même courage qu'elle...
Alors pourquoi les gens me disent "merci" ? Ils disent que je l'ai rendue heureuse... mais... Quoi...? Pas assez...?
J'essaie de "passer à autre chose" mais... Elle me manque... Et je ne peux rien y faire...
Je ne suis même pas capable d'être là pour sa famille, ni pour moi-même d'ailleurs...
Voilà, à qui saura déchiffrer ce déballage chaotique...
Je vais commencer par un disclamer.
Homosexualité : Je suis une femme et ma petite amie était une femme aussi.
Cela étant dit...
Il y a peu, ma petite amie a décidé de mettre fin à ses jours. Apparemment elle souffrait déjà depuis pas mal d'années, mais finissait par se relever...
Nous étions ensemble depuis 3 mois et tout n'a pas été facile. Elle était spéciale dans tous les sens du terme. Mais je l'aime. Elle était très jeune... Elle avait besoin d'un pilier, ce que je m'évertuais à être. On était comme deux plantes qui avaient besoin l'une de l'autre pour pousser, et moi maintenant je ne suis plus qu'un brouillon...
C'est compliqué de comprendre ce qu'il se passe en moi... Je suis de base hyper sensible. Et l'annonce a été une bombe lâchée en plein centre-ville, personne ne veut y croire jusqu'à ce qu'on voit les dégâts... Je ne m'exprime pas clairement et je le vois, j'en suis navrée... Bref... Ces dernières semaines je vis les choses vraiment étrangement... En équilibre entre un retour à ma vie sans sens d'avant elle et... Parfois j'omets... J'oublie ma douleur... Je dis aux gens ce qui m'arrive mais leur dis "non mais t'inquiètes, ça va" parce que je ne veux pas qu'on se sente mal parce que je partage un truc aussi gros... J'en viens à culpabiliser de souffrir, mais aussi quand je ne souffre pas... J'ai l'impression que ma vie s'est arrêtée aussi, mais je n'ai juste pas le même courage qu'elle...
Alors pourquoi les gens me disent "merci" ? Ils disent que je l'ai rendue heureuse... mais... Quoi...? Pas assez...?
J'essaie de "passer à autre chose" mais... Elle me manque... Et je ne peux rien y faire...
Je ne suis même pas capable d'être là pour sa famille, ni pour moi-même d'ailleurs...
Voilà, à qui saura déchiffrer ce déballage chaotique...