Le lâcher prise n'est pas l'abandon de la personne aimée, seulement la mise à distance du trop-plein de souffrance qui accompagne sa perte.
Très souvent, trop souvent ?  on pense qu'abandonner un tant soit peu cette douleur serait abandonner l'objet même de nos pensées continuelles. mais du temps de leur vivant, pensait-on à eux à toute seconde du jour et de la nuit ? Ne les aimions-nous moins pour cela  avant ? Parfois je me dis que cette souffrance qui perdure est comme une barrière infranchissable entre Lui et moi et que c'est elle qui m'empêche, contrairement à ce que je pourrais penser, d'être au plus près de lui. Comment dire, finalement la souffrance prend toute la place ...
Les médocs peuvent parfois en effet endormir la douleur, mais elle ne disparaît jamais complètement, elle fait désormais partie de ton identité. Tu peux lui faire confiance, elle ne te lâchera pas comme ca ...Mais peut-être peut-on vivre dans la moins mauvaise intelligence possible, elle et toi,  et tout autour les personnes qui t'aiment.

Je te souhaite des temps plus apaisés,

Faïk

Peur du lâcher prise, de m'enfoncer encore plus et de me retrouvéer hospitalisée et bourrées de médicaments,  de devenir comme un zombi sans plus rien ressentir.

Nicole
Il y a une différence entre se montrer sensible et se figer dans une armure
C'est difficile on doit jouer avec les niveaux de sa sensibilité
Laisser monter les larmes à ras des cils et dire , par exemple, si je laissais aller je pleurerai un bon coup.
Tu en parleras avec ta psy mais il me semble évident qu'il te faut un soutien médicamenteux pour supporter l'énorme charge émotionnelle ....
Ta petite fille a tant besoin de toi.
Et sans doute de savoir que les adultes ont confiance en la vie pour accepter de continuer à y vivre ...

Tu as écrit sur mon fils

J'aimerai être comme toi, stana et encore d'autres , mais je n'y arrive pas ( ou  je ne veux pas, cela me fait peur aussi).

Peux tu préciser ? Tes peurs
 

Une pensée pour toi et ton petit papa.

Je crois que je lâche prise par rapport à mon armure, depuis 2 jours j'ai mes petites-filles et leur maman, je suis contente qu'elles soient là,  même si la maladie est présente, mais hier soir, je me suis sentie mal  pas physiquement mais moralement,  d'un seul coup et je ne me suis pas expliquée pourquoi, ma fille, mon fils mes petites-filles l'ont vu de suite. Cela c'est passé en parlant de choses et d'autres, mais ce matin ça recommence. En plus je ne sais pas aider ma petite-fille qui va encore plus mal que moi. Je cherche des forums pour savoir comment me comporter et je n'en trouve pas.
Tant pis  on fait comme on peut.
J'en parlerai avec la psy.
Nicole