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Vivre la perte d'un parent / Perdre un de ses parents de façon tragique/violente
« Dernier message par M.jie le 26 juin 2025 à 21:24:07 »Je n’en peux plus
Depuis début Juin, ma vie a basculé.
Ce jour-là, mon père est décédé brutalement, seul, dans sa cuisine.
C’est moi qui ai découvert les lieux. C’est moi qui ai dû tout affronter, sans aucune préparation.
La scène était figée. Une pantoufle seule, au sol. Son dentier posé sur le plan de travail, comme s’il avait tenté de respirer une dernière fois.
Il avait fait une hémorragie massive des voies respiratoires haute … Une artère a lâchée …
Une pièce entière marquée par l’horreur.
Et c’est moi, sa fille, qui ai dû tout nettoyer. Avec mes mains. Avec mon chagrin. Avec une douleur que je n’aurais jamais imaginée.
Moins de douze heures après ce cauchemar, des voisins de mon père ont commencé à m’appeler.
Pas pour me réconforter. Mais pour me bombarder de questions, me dire quoi faire, comment faire.
Comme si tout ce que je venais de vivre ne suffisait pas.
Comme si les six heures passées à nettoyer, seule, en pleine nuit, ne comptaient pas.
J’étais encore tremblante, encore sous le choc, et déjà, on me jugeait, on m’imposait, à distance.
Mon père, dont je me suis occupée dès qu’il allait mal, à qui je répondais toujours, même dans le silence.
Il aimait tout le monde, sauf moi. Il savait se faire passer pour une victime, et moi je me taisais.
Toujours.Je suis restée .
Je restais, je gérais, même quand j’avais mal, même quand c’était injuste.
Et tout le monde le trouvait incroyable. Et il l’était, oui — avec les autres.
Mais pas avec moi.
Moi, je l’aimais malgré tout. Et je suis restée. Parce que je n’avais que lui.
Et sa mort me fend le cœur.
Surtout cette mort-là. Ignoble. Violente. Il ne méritait pas ça.
Depuis, je ne dors plus. Je survis.
Les jours et les nuits se confondent.
Je continue d’avancer parce que je n’ai pas le choix : remplir les papiers, répondre aux administrations, gérer des dossiers, batailler contre des assurances, des mutuelles, des banques… alors que je suis déjà vidée.
J’ai dû payer un hébergement en urgence, car il m’était impossible de rester dans la maison après ce que j’y ai vu.
Je dois tout porter, tout gérer, tout encaisser.
Mon ami est là, mais lui aussi est profondément affecté, et je fais de mon mieux pour le protéger, pour ne pas l’accabler.
Alors je garde tout pour moi.
Je ravale mes sanglots.
Mais à l’intérieur, je m’écroule.
Je suis épuisée. Vidée.
Chaque jour, je me bats contre l’injustice, contre la violence de ce que j’ai vécu, contre la solitude aussi.
J’avance dans le silence, parce que je n’ai pas le choix, mais c’est dur. Trop dur.
Je ne sais même plus pourquoi j’écris ici.
Peut-être pour poser enfin ce fardeau quelque part.
Pour ne plus le porter toute seule.
Pour que quelqu’un, au moins, sache.
Que je ne suis pas folle.
Que je ne suis pas faible.
Que je tiens debout malgré tout.
Malgré le deuil, le choc, la fatigue, les humiliations, l’absurde.
Merci d’avoir lu.
Depuis début Juin, ma vie a basculé.
Ce jour-là, mon père est décédé brutalement, seul, dans sa cuisine.
C’est moi qui ai découvert les lieux. C’est moi qui ai dû tout affronter, sans aucune préparation.
La scène était figée. Une pantoufle seule, au sol. Son dentier posé sur le plan de travail, comme s’il avait tenté de respirer une dernière fois.
Il avait fait une hémorragie massive des voies respiratoires haute … Une artère a lâchée …
Une pièce entière marquée par l’horreur.
Et c’est moi, sa fille, qui ai dû tout nettoyer. Avec mes mains. Avec mon chagrin. Avec une douleur que je n’aurais jamais imaginée.
Moins de douze heures après ce cauchemar, des voisins de mon père ont commencé à m’appeler.
Pas pour me réconforter. Mais pour me bombarder de questions, me dire quoi faire, comment faire.
Comme si tout ce que je venais de vivre ne suffisait pas.
Comme si les six heures passées à nettoyer, seule, en pleine nuit, ne comptaient pas.
J’étais encore tremblante, encore sous le choc, et déjà, on me jugeait, on m’imposait, à distance.
Mon père, dont je me suis occupée dès qu’il allait mal, à qui je répondais toujours, même dans le silence.
Il aimait tout le monde, sauf moi. Il savait se faire passer pour une victime, et moi je me taisais.
Toujours.Je suis restée .
Je restais, je gérais, même quand j’avais mal, même quand c’était injuste.
Et tout le monde le trouvait incroyable. Et il l’était, oui — avec les autres.
Mais pas avec moi.
Moi, je l’aimais malgré tout. Et je suis restée. Parce que je n’avais que lui.
Et sa mort me fend le cœur.
Surtout cette mort-là. Ignoble. Violente. Il ne méritait pas ça.
Depuis, je ne dors plus. Je survis.
Les jours et les nuits se confondent.
Je continue d’avancer parce que je n’ai pas le choix : remplir les papiers, répondre aux administrations, gérer des dossiers, batailler contre des assurances, des mutuelles, des banques… alors que je suis déjà vidée.
J’ai dû payer un hébergement en urgence, car il m’était impossible de rester dans la maison après ce que j’y ai vu.
Je dois tout porter, tout gérer, tout encaisser.
Mon ami est là, mais lui aussi est profondément affecté, et je fais de mon mieux pour le protéger, pour ne pas l’accabler.
Alors je garde tout pour moi.
Je ravale mes sanglots.
Mais à l’intérieur, je m’écroule.
Je suis épuisée. Vidée.
Chaque jour, je me bats contre l’injustice, contre la violence de ce que j’ai vécu, contre la solitude aussi.
J’avance dans le silence, parce que je n’ai pas le choix, mais c’est dur. Trop dur.
Je ne sais même plus pourquoi j’écris ici.
Peut-être pour poser enfin ce fardeau quelque part.
Pour ne plus le porter toute seule.
Pour que quelqu’un, au moins, sache.
Que je ne suis pas folle.
Que je ne suis pas faible.
Que je tiens debout malgré tout.
Malgré le deuil, le choc, la fatigue, les humiliations, l’absurde.
Merci d’avoir lu.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Une guerre perdue d'avance
« Dernier message par pscar13 le 26 juin 2025 à 18:44:12 »Nicole, stana,
Merci pour vos messages.
En fait, Katia était en mouvement perpétuel.
Déplacer les meubles, modifier les décorations, en fabriquer de nouvelles.
Il ne se passait pas un jour sans que rien ne bouge.
Son environnement vivait au rythme de son imagination.
Je l'adorais pour ça, aussi.
Benson Boone - Take Me Home
https://youtu.be/OljpyFIBtE4
Merci pour vos messages.
En fait, Katia était en mouvement perpétuel.
Déplacer les meubles, modifier les décorations, en fabriquer de nouvelles.
Il ne se passait pas un jour sans que rien ne bouge.
Son environnement vivait au rythme de son imagination.
Je l'adorais pour ça, aussi.
Benson Boone - Take Me Home
https://youtu.be/OljpyFIBtE4
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : C'est pas bientôt fini tout ce silence ?
« Dernier message par Faïk le 26 juin 2025 à 17:33:38 »Merci à vous Nicole et Stana, ainsi qu’aux personnes qui m’ont envoyé un message en privé… 
Ma tempête intérieure s’est un peu calmée aujourd’hui, la lecture de vos messages sans doute.
J’ai beau tourner et retourner dans ma tête je ne reconnais pas quel a pu être l’élément déclencheur de ce moment de doute et de désespérance à la fois. Si toutefois il est absolument nécessaire d’en avoir un particulier.
Je ne reconnais pas non plus la manière dont je l’ai exprimé. A me relire aujourd’hui on dirait une liste de courses, un peu indigeste, comme si j’allais avoir des points cadeaux pour toute cette logorrhée de deuils et d'ennuis. Tant pis, faut que j’accepte cela aussi !
Mais à presque 10 ans de deuil.s et comme vous tous.tes avec une longue expérience, je dirais juste : ben m… alors ! Faut croire que je ne suis pas devenue encore entièrement celle que j’étais.
Portez-vous bien,
Faïk

Ma tempête intérieure s’est un peu calmée aujourd’hui, la lecture de vos messages sans doute.
J’ai beau tourner et retourner dans ma tête je ne reconnais pas quel a pu être l’élément déclencheur de ce moment de doute et de désespérance à la fois. Si toutefois il est absolument nécessaire d’en avoir un particulier.
Je ne reconnais pas non plus la manière dont je l’ai exprimé. A me relire aujourd’hui on dirait une liste de courses, un peu indigeste, comme si j’allais avoir des points cadeaux pour toute cette logorrhée de deuils et d'ennuis. Tant pis, faut que j’accepte cela aussi !
Mais à presque 10 ans de deuil.s et comme vous tous.tes avec une longue expérience, je dirais juste : ben m… alors ! Faut croire que je ne suis pas devenue encore entièrement celle que j’étais.
Portez-vous bien,
Faïk
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : C'est pas bientôt fini tout ce silence ?
« Dernier message par Stana le 26 juin 2025 à 15:01:52 » Je te souhaite tout le courage possible en cette période plus délicate
il y aura toujours quelqu'un pour te lire, quelles que soient tes variations de moral, tout le monde comprend ici. Ce forum est là pour ça et nous aussi 



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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Je ne vis pas je survis
« Dernier message par Stana le 26 juin 2025 à 14:56:50 » J'espère que tes rendez-vous avec la psychologue te feront du bien. Un petit pas après l'autre...c'est bien aussi que tu ai le rélexe, lorsque tu vas un peu mieux, de t'activer davantage; le ménage ça n'a l'air de rien, mais ça demande tout de même de l'energie, et pas qu'un peu quand on vit un deuil. Tout ce qui occuppe les mains et/ou l'esprit est bienvenu.
Je t'embrasse
Je t'embrasse

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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Une guerre perdue d'avance
« Dernier message par Stana le 26 juin 2025 à 14:50:25 » C'est toujours délicat de donner, ou de décider de ne plus garder certaines choses matérielles liées à nos aimés. Ces choses sont comme des extensions d'eux, c'est difficile de s'en sèparer, mais ça n'empêche pas les êtres que nous aimons en effet pour toujours d'être présents dans nos coeurs, ainsi que tous nos merveilleux souvenirs communs. Rien ne pourrait nous les faire oublier, ni même moins aimer lorsque ce que nous avons vécu est un véritable amour. Garder certains souvenirs matériels a tout de même son importance, c'est le témoignage de cet amour intemporel, et de ce que nous avons eu le privilège de partager avec eux dans cette vie-ci.
Oui, si Katia était toujours là, des choses auraient changé, ça fait partie de la vie, mais l'essentiel, c'est-à-dire votre grand amour, serait resté, je n'en doute pas
on sens, dans tes posts, à quel point tu l'aimais, et l'aime toujours. Tu as une très belle façon d'honorer sa mémoire.
Oui, si Katia était toujours là, des choses auraient changé, ça fait partie de la vie, mais l'essentiel, c'est-à-dire votre grand amour, serait resté, je n'en doute pas

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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Je ne vis pas je survis
« Dernier message par Nicole59 le 26 juin 2025 à 14:39:42 »Merci.
Depuis que , sur tes conseils qigan, j'ai mis mon fil ici, j'ai toujours reçu énormément de bienveillance, pourtant ce n'est certainement pas facile pour tous et toutes.
Nicole
Depuis que , sur tes conseils qigan, j'ai mis mon fil ici, j'ai toujours reçu énormément de bienveillance, pourtant ce n'est certainement pas facile pour tous et toutes.
Nicole
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : C'est pas bientôt fini tout ce silence ?
« Dernier message par Nicole59 le 26 juin 2025 à 14:36:50 »Mon amitié t'accompagne fait.
Nicole
Nicole
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : C'est pas bientôt fini tout ce silence ?
« Dernier message par Nicole59 le 26 juin 2025 à 14:34:38 »Évaluna, beaucoup te lise, mais souvent la réponse est difficile parce que l'on va tellement mal que la peur de mal repondre et faire encore plus mal prend le dessus.
En tous cas, je réagis comme cela.
Nicole
En tous cas, je réagis comme cela.
Nicole
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Après le suicide d’un proche / Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Dernier message par assiniboine le 26 juin 2025 à 10:16:21 »Ce n est pas bateaux
Mon chien est au bout du rouleau et moi je suis anéanti
Plus de super bombardier avec des bombes énormes
Dehors les dictateurs de tout poil qui vont nous obliger d augmenter les dépenses d armeme t audetriment de la santé
Oui la vie est dure c est pour cela qu on a besoin de soutien d empathie de bienveillance
Gros bisous à celles et ceux qui souffrent
Philippe
Mon chien est au bout du rouleau et moi je suis anéanti
Plus de super bombardier avec des bombes énormes
Dehors les dictateurs de tout poil qui vont nous obliger d augmenter les dépenses d armeme t audetriment de la santé
Oui la vie est dure c est pour cela qu on a besoin de soutien d empathie de bienveillance
Gros bisous à celles et ceux qui souffrent
Philippe