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Vivre la perte d'un parent / Re : Dèces de ma maman et sévérité envers soi-même
« Dernier message par Fox le Aujourd'hui à 13:05:45 »
Bonjour Griotte,

J'ai perdu ma maman un jour tout juste avant toi.
La douleur est immense. Et je ne suis pas sûr d'avoir encore réalisé toute l'ampleur de ce qui se passe.
En un moins, nous avons du faire face aux obsèques, déménager sa maison et me voilà aujourd'hui, soulage matériellement, mais vide, vide de l'intérieur.

Ce que je voulais te dire, c'est que j'ai pu prendre soin de Maman et lui permettre de rester à la maison. Je divisais ma semaine en 2 : 3 jours et 4 nuits à Lille, chez elle, et 4 jours et 3 nuits à Paris, où je travaille. J'organisais sa semaine, faisais ses courses, ménage et puis le week end je m'occupais des repas et passais le maximum de temps avec elle. Ca a été un pur bonheur. C'était dur, fatigant, mais tellement gratifiant. J'ai l'impression d'avoir fait tout ce que je pouvais.

Pourtant, j'ai toujours un pincement au coeur en me disant : "mais n'aurais-je pas pu en faire encore plus ?" Etre présent à 100%, mettre en pause mon travail etc... Mais la réalité, c'est que j'avais besoin d'un équilibre entre vie personnelle et vie d'aidant, pour ne pas plonger. Certains évènements (hospitalisations, chutes, grèves) me forçaient à rester avec elle plusieurs semaines d'affilés. Et c'était compliqué. La respiration est nécessaire car sinon, la relation devient vite mortifère. Et il faut tenir sur la longueur.

Alors tu sais, le curseur, tu peux le mettre où tu veux, mais il ne sera jamais parfaitement placé.
Ta maman avait peut être la satisfaction de ne pas se sentir être un poids pour toi et de savoir que tu menais ta vie en toute autonomie.

Et puis toi, tu as pu construire ta vie. Moi si j'ai pu faire tout ça c'est parce que je suis seul, et le résultat c'est que je suis seul aujourd'hui face à ma douleur.

J'espère qu'on pourra continuer à discuter, nous avons la même temporalité du décès et j'ai des jours avec et des jours sans. Le fait d'échanger, et d'écrire me fait du bien. Mais je sais aussi que c'est maintenir un lien avec ma Maman, et que ça peut retarder aussi la "chute".

A bientôt,
Pat
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Bonjour,

Je suis un homme de 39 ans et je viens de perdre ma maman.

Alors je te réponds sans encombre, j'ai perdu la personne la plus importante de ma vie, et je sais d'ores-et-déjà que plus rien ne sera comme avant, que ma souffrance sera infinie et que désormais, je n'ai plus peur de la mort à condition de pouvoir retrouver ma maman. Ca ne veut pas dire que je souhaite mourir, mais simplement que le moment où cela arrivera, je serai réconforté d'avoir l'espoir de la retrouver.

J'assume totalement de ne pas réussir à prendre le dessus pour le moment, de pleurer en public et de parler d'elle. Peut-être que ça dérange, peut-être que ça interroge, mais je crois que c'est d'une part essentiel pour moi d'extérioriser cette peine. D'autre part, je ne veux pas avoir honte de ma maman et de l'amour mutuel qu'on se portait.

Ce qui m'attriste, c'est que ton témoignage mentionne bien que la douleur persiste, même après plus de 10 ans. J'imagine bien qu'il y a des jours avec, et des jours sans.

Mais des jours de désespoir même 10 ans après me serre le cœur et ne m'encourage pas à continuer sur le chemin que je débute à peine.

La personne de la morgue m'avait conseillé, avant les funérailles, d'écrire une lettre à maman et de la glisser dans son cercueil. Une lettre pour lui dire ce que j'avais pas eu le temps de lui dire. Je l'ai fait, j'avais notamment deux petites choses à lui dire, qui aujourd'hui n'ont finalement peu d'importance, mais qui sur le moment, me meurtrissait. Et bien ça m'a apporté un soulagement sur le moment et c'est vrai que ces deux petits regrets, je ne les ai plus sur le coeur, comme si, en effet, j'avais pu communiquer à Maman.

Alors j'ai décidé de lui écrire, aujourd'hui et d'essayer de lui écrire un peu dès que j'en ai besoin. Je crois vraiment que c'est important et que ça soulage.

Alors je vais continuer ici, sur un autre registre, moins personnel, mais pour parler de moi, et tenter de soulager ma douleur, ma solitude.

Je vous souhaite bon courage et surtout, assumez votre peine, homme ou femme, quelle différence ?

Pat
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par qiguan le Aujourd'hui à 12:40:49 »
Marie sur Amiez tu peux simplement cliquer sur bloquer la personne
et les prochaines fois/d'autres ne jamais répondre aux hommes c'est ce que je fais depuis 7 ans !

Tu fais de ton mieux et c'est ce qui compte oui le deuil n'est pas un marathon ! mais un trek de plusieurs années !
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Il faut sans arrêt recommencer à lutter contre soi-même, tous les jours.
OUI

si tu peux téléphone à dialogue solidarité pour amorcer ta prise en charge !

Dis toi :
que ton coeur est brisé mais bât avec Daniel blotti dedans ;-)

j'ai mis 7 mois à écouter, volontairement des séquences hors musique de soin, vraiment de la musique et ce grâce aux rencontres avec les personnes du forum

tu peux tester pour passer le temps "utilement" pour ton émotionnel
Citer
EMDR utile pour diminuer affect avec souvenirs trop durs
https://youtu.be/a2z9uydo3x8  (ajout en Mai 2015)
et d'autres sur http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656

voire écouter
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg84026/#msg84026 en pleurant cette musique soigne

je pense à toi !
 :-*

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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Mariemo33 le Aujourd'hui à 11:24:37 »
Bonjour Marie-Claude et Poète endormie,

Aujourd'hui je suis chez moi et je crois que je subis le contrecoup de la journée d'hier, le poids oppressant sur la poitrine, la gorge nouée, je reste dans la maison car en plus, il tombe des averses. J'ai dormi par épisodes, et comaté un peu jusqu'à 8h. Je me demande ce que Daniel aurait pensé de cette journée d'hier.  En tout cas, je suis démotivée par l'expérience d'hier soir, tu as raison Marie-Claude, je ne pense pas retenter.
Ce matin, je cherche quelque chose à faire dans la maison pour ne pas ressasser. Les comptes, aller chercher le courrier ... J'aurais préféré qu'il fasse beau, pour aller m'épuiser un peu dehors afin de ne pas penser.
J'ai éteint la radio, trop de rires bêtes, de pubs débiles ... Mettre de la musique me fait peur, j'ai peur que çà réveille des émotions que j'ai du mal à maîtriser, j'ai peur de plonger car je me sens au bord du gouffre. j'ai vu hier soir une vidéo et lu un texte envoyés par Qiguan, puis je me suis abrutie de télé.
Toutes ces soirées passées à tuer un temps devenu inutile m'épuisent. Il faut sans arrêt recommencer à lutter contre soi-même, tous les jours. Je n'ai pas la force de faire une sortie sur Amiez, elles sont de toute façon prévues loin de chez moi et faire des kilomètres en voiture en ce moment c'est compliqué.
Vous voyez, le courage, c'est en dents de scie. Mon homme, lui, était d'une force bien supérieure à la mienne dans ce domaine.
Et puis sur Amiez, il y a un type qui m'a envoyé plusieurs messages, genre "je suis veuf sans enfant" et je lui ai répondu la vérité, en déclinant poliment tout ce qui ne serait pas pure camaraderie. Il n'a pas eu l'air d'en tenir compte, j'ai laissé tomber les échanges avec lui,  je ressent toute approche de ce style comme une agression de notre couple.
Mes amies, je vous souhaite une journée qui ne soit pas vide comme la mienne, si vous avez des idées d'emploi du temps pour moi, n'hésitez pas à me les conseiller.
Bises affectueuses
Marie
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Tout s écroulé

J en veux a mon ex femme qui cherchait un géniteur plutôt qu' un mari
Je n ai pas su gérer la situation
Une fois les enfants arrivés sur la terre j aurais du devenir un papa un week end sur deux
Pour moi cela était impossible
En réa au bord de la mort mes enfants et on se servaient très fort la main moi j étais incapable de parler avec mon tube dans les poumons

Je vais encore très mal chimio et problèmes aux poumons c est pas la joie

Que mes enfants soient plus heureux

Philippe
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par poète endormie le Aujourd'hui à 08:17:31 »
Bonjour
On ne peut que rester ébahi par autant de courage si près de la date du grand départ de son compagnon. Enorme volonté
.
Pour ma part ce n'est que après le 6ème mois et plus vers le 10ème que j'ai recherché le contact. J'ai évité ces associations où je savais qu'il allait y avoir des couples.
J'ai la chance de trouver des cours de gym près de chez moi, de macramé. Je savais que durant l'heure ce serait chacun pour soi et peu de papotage. Au début ce n'est que des "bonjours", bonsoirs" mais cela suffisait, seul le fait de voir du monde m'allait. Au fil du temps j'ai commencé (je dis bien J'AI  commencé) à parler un peu pour les besoins du cours car au début je n'en avais pas le courage et n'en voyais pas la nécessité. La routine  s'est installée dans cette nouvelle vie.

Aujourd'hui, au 14ème mois, je communique plus facilement voire normalement arrivant à rire sans culpabiliser.
Il faut du temps et le rythme de chacun est différent, plus ou moins lent plus ou moins rapide, peu importe, l'important est de s'écouter et d'aller à sa propre vitesse. Pas trop vite, pas trop lentement, il faut trouver le tempo.

Venez nous dire si cette deuxième journée a été un tant soit peu plus facile (ou bien à la fin de semaine).

Bonne journée à tous
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par malome le Hier à 22:54:06 »
Bonsoir Matie

Journée ho combien difficile ! grosse journée dans tous les sens de terme , levée tôt , et pourtant tu l'as fait , ce fut très dur , tes collègues devait être  génées , avoir peur de te blesser sans le vouloir, de te voir pleurer, la prochaine fois cela ira mieux , que tu penses à lui c'est tout à fait normal , et malgré tout tu y est arrivé à faire ton travail 
Cela t'a-t-il aidé de voir la psy de ton travail ? 
Après ta première grosse journée tu as eu le courage de ressortir tenter de  retrouver des contacts , (chapeau) j'ai fait la même expérience  avec mon mari, et nous avions eu la même déception , les groupes sont fait , et super difficile de s'intégrer aux groupes déjà constituer ,  dégouter on avait fait comme toi sans retour 
Parfois les contacts se font parfois quand on s'y attend le moins
Demain repos cela va te permettre de digérer cette première journée et te retourner chez toi
j'ai beaucoup pensé à toi , et j'espère qu'avec la fatigue et le stress de cette journée tu passeras une  nuit calme et reposante
Prends soin de toi
je t'embrasse amicalement
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par qiguan le Hier à 21:58:06 »
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ils ont été très bienveillants
et
Citer
suis partie sans que quiconque ne m'adresse la parole. 
tu as vécu les opposés

Tu as engrangé de nouveaux supports d'aide :
Citer
deux numéros d'urgence au cas où
en plus de
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/pourquoi-8099/msg138106/#msg138106
cela doit te rassurer tu n'es pas seule et sans rien tu as ces mains tendues  ... pour t'aider à te relever si besoin ! c'est important

Dans tes collègues , si tu connais leur vie, il y en a t'il qui ont vécu des deuils difficiles (sans doute pas le même que toi, mais difficile) ? tu peux les questionner
dire bien sûr c'est différent mais toi as tu eu un deuil difficile ? et si oui qu'est ce qui était le plus difficile pour toi
et de là parler de toi  ...

Ce que tu as fait aller à cette réunion, vois tu, j'aurai été incapable de le faire  ... alors bravo même si c'est un échec finalement
Ose le raconter à tes collègues ! tu montreras tes efforts et les difficultés
tu pourras le raconter aussi à ta famille ! ils verront eux aussi tes efforts et les difficultés !

Tu as promis de faire tout ton possible à ta psy du service
elle t'a donné des coordonnées : faut les utiliser
et j'ai envie de te conseiller à nouveau avant d'y aller de ré écouter :
Citer
https://www.youtube.com/watch?v=oBesFh2U00Y
et lire
Citer
tant ton chagrin est là
lis
http://deuil.comemo.org/deuil-suicide-chagrin
ainsi tu pourras mieux parler de ça  ... pour t'en éloigner progressivement

demain vas tu  téléphoner au numéro de
https://www.dialogueetsolidarite.fr/
 ?

sur amiez j'ai vu
demain https://www.amiez.org/Activites/Activite.php?N_Activite=820248
intéressant !
3 sorties balades le matin du 8  intéressant aussi

berce toi avec tes larmes dans les beaux souvenirs car de toute façon tu pleureras détaille toi tes beaux souvenirs comme si tu regardais un film au plafond ... cela te permettra de te sentir près de lui
il faut "user" le deuil  c'est fatiguant mais indispensable

tu as le projet de jardiner tu es un bon petit soldat bravo

je t'embrasse
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Mariemo33 le Hier à 21:22:44 »
Bonsoir Qiguan, Marie-Claude, Stana,

Journée difficile aujourd'hui, çà fait partie des premières fois.
Lever seule, à 5h30 de toute façon j'étais réveillée à 3h15, j'ai eu du mal à me forcer à avaler une tasse de lait. Le petit déjeuner seule, je n'ai plus personne pour me dire de manger alors une tasse de lait me suffit. Ce qui m'a le plus fait de mal, c'est partir en fermant ma maison vide, il n'était plus là pour me dire à ce soir mon chouchou. Plus jamais. J'ai aussi pleuré en arrivant au travail. Mes collègues sont arrivés peu à peu, ils n'osaient pas venir me voir. Puis ils sont venus me dire bonjour l'un après l'autre, ils ont été très bienveillants et çà m'a fait craquer.  Toute la journée, je n'ai pensé qu'à mon amour, même en travaillant.
La psy du servie m'a contactée et m'a reçue. Je lui ai dit que j'avais envie de rejoindre mon homme, que je ne me sentais plus du tout utile et adaptée à la vie  Elle aussi voulait m'hospitaliser, j'ai refusé. Je ne veux pas me faire gaver de médicaments ni quitter notre maison. Et maintenant que j'ai repris mon travail, je ne veux pas m'arrêter de nouveau, je n'ai pas envie d'affronter une nouvelle reprise, tout aussi dure que la première. Elle m'a fait promettre  de tenir, je lui ai dit que je ferai tout mon possible. Mais çà fait tellement mal. Elle m'a donné les coordonnées de sa collègue qui pratique l'EMDR, et deux numéros d'urgence au cas où.
Ce soir je suis allée à la réunion de l'association de ma commune qui organise des activités, des sorties, histoire de parler à des humains. Je me suis retrouvée avec pour la plupart des retraités, pas un bonsoir, ils ne se parlent qu'entre eux. Je suis restée dans mon coin, ai assisté à cette réunion et suis partie sans que quiconque ne m'adresse la parole.  Je crois que je me suis trompée de route, je ne vois pas l'intérêt d'adhérer  si c'est pour rester dans mon coin, je crois que c'est pareil qu'être seule.  Est-ce donc si difficile de lier des contacts ?
Demain, je reste à la maison pour cause de mi-temps thérapeutique. Je vais essayer de me forcer à travailler dehors s'il ne peut pas, mais ce soir les orages se succèdent encore. Je parle à mon chéri, je lui demande de venir me conseiller en rêve, et je vais lui écrire. Trop plein de chagrin, ce soir, c'est plus douloureux d'être triste dans son coin quand on n'a plus la force de pleurer.
Mes amies, soyez en paix ce soir, je vous souhaite à toutes trois une soirée paisible et des rêves agréables de vos aimés cette nuit.
Bisous affectueux à toutes trois.
Marie
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Nicole59 le Hier à 20:55:22 »
Stana, ton écrit m'a remis en mémoire la réaction d'une personne qui se disait "mon amie" et que je croyais telle. J'ai toujours été près d'elle lors de son divorce, lors de ses difficultés avec ses enfants, son ex mari est décédé, elle a montré de la peine, il ont eu de bons moments et 5 enfants, j'etais près d'elle. Par contre lorsque mon amour est parti, elle n'était pas là, " je ne veux pas te voir pleurer comme ça, reprends toi, ce n'est pas normal" paroles dites un mois après le départ de mon Philippe sur un ton condescendant. Je lui ai dit qu'elle ne vivait pas mon chagrin et qu'elle m'acceptait ou pas, si pas elle pouvait partir. Je ne l'ai plus revue.
Depuis j'ai fais le vide autour de moi, je reste avec ma famille proche' je n'ai plus cherché à m'occuper de ceux qui m'ont laissée sur le bord de la route.
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