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Jean-Michel Schlupp est un praticien en soins hospitaliers de support, spécialisé en psychopathologie avec une orientation psychanalytique et somatique. Il occupe le poste de Directeur pédagogique du premier Diplôme universitaire européen de soins de support et est un enseignant-formateur en pratiques intégratives et soins de support.

Le Dr. Mario Beauregard est un neuroscientifique canadien de renommée internationale, dont les recherches révolutionnaires explorent les liens entre le cerveau, la conscience et les expériences spirituelles. Avec un doctorat en neurobiologie de l'Université de Montréal, il a occupé des postes de recherche prestigieux à travers le monde.

A travers cette interview ils vont parler ensemble du deuil , de sa vision historique, philosophique et médicale mais aussi de la vision post matérialiste associée voyant la mort et le deuil comme faisant partie d'un chemin spirituel aux multiples expériences défiant la logique conventionnelle

lien de la vidéo et du replay : https://youtube.com/live/m2nfDptlvaY
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Fox le Aujourd'hui à 20:25:19 »
Bonjour MarieMo33,

J'ai été touché par ton témoignage et de ton sentiment d'injustice.
Il y a en effet, très peu de motifs de consolation quand on perd son compagnon, si brusquement, et si jeune.
C'est visiblement une crise cardiaque qui l'a emporté ? Le fait qu'il n'ait pas souffert, qu'il ne s'est rendu compte de rien est peut -être la chose à laquelle se raccrocher, même si c'est une bien maigre consolation.

Bravo pour la reprise du travail, combien de temps t'étais-tu arrêté ?
Moi je suis en arrêt depuis un mois et j'entame mon deuxième mois. Je ne sais pas comment me projeter dans la reprise.
J'ai peur de retourner au travail, au bureau, à l'endroit exact où j'ai appris la triste nouvelle qui bouleverse ma vie.
J'ai fait une crise d'angoisse et de panique dans le bureau de ma cheffe et je crois que je suis incapable de retourner là-bas.
Et puis, il y a tous les autres souvenirs, ceux heureux, de mes journées partagées entre le travail et puis tous les contacts avec ma Maman chérie pour vérifier que ses journées se passaient bien.

Je ne sais pas comment y retourner.
J'avais choisi ce poste aussi parce qu'il me permettait d'être relativement libre et de télétravailler facilement pour m'occuper de ma Maman. Alors aujourd'hui, je me demande si je ne dois pas changer de poste, m'investir dans quelque chose de plus prenant, pour justement éviter de trop penser. En même temps, est-ce que ce n'est pas bon de pouvoir se reposer sur un poste "acquis" et continuer de panser son âme le temps qu'il faut ?

Je n'en sais rien. Ce sont des décisions qui ont peut d'importance en vrai, par rapport au traumatisme subi, mais qui mises bout à bout, sont nombreuses et bouleversent totalement ma vie, qui risque de ne plus ressembler du tout à celle que j'avais construite et que j'appréciais.

Prends soin de toi.
Pat
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par malome le Aujourd'hui à 18:58:08 »
bonjour Marie
 Aujourd'hui tu subit le contre coup d'une journée difficile,  dans l'épreuve que tu traverses  tu es fragile , toi qui voulais t'occuper au jardin, c'est pas de chance , ici nous avons eu une belle journée ensoleillée , je suis de la région parisienne .
Personnellement je n'ai pas rallumer la radio depuis mon deuil , je mets plus la télé mais ça c'est personnel ..
Mettre de la musique je ne l'ai pas fais de suite non plus , il faut  écouter tes envies ,
Oui ,tuer le temps , occuper son esprit malgré que l'on soit baignées d'eux , dans notre cerveau ils prennent toute la place et c'est logique
Ne crains rien tu es  plus forte que tu crois , ta première journée de travail le prouve , l'effort de ta soirée aussi même si elle à échouée , ne doute pas de toi,  ce n'est pas une question de courage , comme t'as dit qiguan c'est un trek  au long cours
j'espère que ce soir tu as un peu récupérée d'énergie
Quand repars-tu au travail?
Je t'embrasse amicalement
Marie-Claude




























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Vivre la perte d'un parent / Re : Dèces de ma maman et sévérité envers soi-même
« Dernier message par Fox le Aujourd'hui à 13:05:45 »
Bonjour Griotte,

J'ai perdu ma maman un jour tout juste avant toi.
La douleur est immense. Et je ne suis pas sûr d'avoir encore réalisé toute l'ampleur de ce qui se passe.
En un moins, nous avons du faire face aux obsèques, déménager sa maison et me voilà aujourd'hui, soulage matériellement, mais vide, vide de l'intérieur.

Ce que je voulais te dire, c'est que j'ai pu prendre soin de Maman et lui permettre de rester à la maison. Je divisais ma semaine en 2 : 3 jours et 4 nuits à Lille, chez elle, et 4 jours et 3 nuits à Paris, où je travaille. J'organisais sa semaine, faisais ses courses, ménage et puis le week end je m'occupais des repas et passais le maximum de temps avec elle. Ca a été un pur bonheur. C'était dur, fatigant, mais tellement gratifiant. J'ai l'impression d'avoir fait tout ce que je pouvais.

Pourtant, j'ai toujours un pincement au coeur en me disant : "mais n'aurais-je pas pu en faire encore plus ?" Etre présent à 100%, mettre en pause mon travail etc... Mais la réalité, c'est que j'avais besoin d'un équilibre entre vie personnelle et vie d'aidant, pour ne pas plonger. Certains évènements (hospitalisations, chutes, grèves) me forçaient à rester avec elle plusieurs semaines d'affilés. Et c'était compliqué. La respiration est nécessaire car sinon, la relation devient vite mortifère. Et il faut tenir sur la longueur.

Alors tu sais, le curseur, tu peux le mettre où tu veux, mais il ne sera jamais parfaitement placé.
Ta maman avait peut être la satisfaction de ne pas se sentir être un poids pour toi et de savoir que tu menais ta vie en toute autonomie.

Et puis toi, tu as pu construire ta vie. Moi si j'ai pu faire tout ça c'est parce que je suis seul, et le résultat c'est que je suis seul aujourd'hui face à ma douleur.

J'espère qu'on pourra continuer à discuter, nous avons la même temporalité du décès et j'ai des jours avec et des jours sans. Le fait d'échanger, et d'écrire me fait du bien. Mais je sais aussi que c'est maintenir un lien avec ma Maman, et que ça peut retarder aussi la "chute".

A bientôt,
Pat
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Bonjour,

Je suis un homme de 39 ans et je viens de perdre ma maman.

Alors je te réponds sans encombre, j'ai perdu la personne la plus importante de ma vie, et je sais d'ores-et-déjà que plus rien ne sera comme avant, que ma souffrance sera infinie et que désormais, je n'ai plus peur de la mort à condition de pouvoir retrouver ma maman. Ca ne veut pas dire que je souhaite mourir, mais simplement que le moment où cela arrivera, je serai réconforté d'avoir l'espoir de la retrouver.

J'assume totalement de ne pas réussir à prendre le dessus pour le moment, de pleurer en public et de parler d'elle. Peut-être que ça dérange, peut-être que ça interroge, mais je crois que c'est d'une part essentiel pour moi d'extérioriser cette peine. D'autre part, je ne veux pas avoir honte de ma maman et de l'amour mutuel qu'on se portait.

Ce qui m'attriste, c'est que ton témoignage mentionne bien que la douleur persiste, même après plus de 10 ans. J'imagine bien qu'il y a des jours avec, et des jours sans.

Mais des jours de désespoir même 10 ans après me serre le cœur et ne m'encourage pas à continuer sur le chemin que je débute à peine.

La personne de la morgue m'avait conseillé, avant les funérailles, d'écrire une lettre à maman et de la glisser dans son cercueil. Une lettre pour lui dire ce que j'avais pas eu le temps de lui dire. Je l'ai fait, j'avais notamment deux petites choses à lui dire, qui aujourd'hui n'ont finalement peu d'importance, mais qui sur le moment, me meurtrissait. Et bien ça m'a apporté un soulagement sur le moment et c'est vrai que ces deux petits regrets, je ne les ai plus sur le coeur, comme si, en effet, j'avais pu communiquer à Maman.

Alors j'ai décidé de lui écrire, aujourd'hui et d'essayer de lui écrire un peu dès que j'en ai besoin. Je crois vraiment que c'est important et que ça soulage.

Alors je vais continuer ici, sur un autre registre, moins personnel, mais pour parler de moi, et tenter de soulager ma douleur, ma solitude.

Je vous souhaite bon courage et surtout, assumez votre peine, homme ou femme, quelle différence ?

Pat
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par qiguan le Aujourd'hui à 12:40:49 »
Marie sur Amiez tu peux simplement cliquer sur bloquer la personne
et les prochaines fois/d'autres ne jamais répondre aux hommes c'est ce que je fais depuis 7 ans !

Tu fais de ton mieux et c'est ce qui compte oui le deuil n'est pas un marathon ! mais un trek de plusieurs années !
Citer
Il faut sans arrêt recommencer à lutter contre soi-même, tous les jours.
OUI

si tu peux téléphone à dialogue solidarité pour amorcer ta prise en charge !

Dis toi :
que ton coeur est brisé mais bât avec Daniel blotti dedans ;-)

j'ai mis 7 mois à écouter, volontairement des séquences hors musique de soin, vraiment de la musique et ce grâce aux rencontres avec les personnes du forum

tu peux tester pour passer le temps "utilement" pour ton émotionnel
Citer
EMDR utile pour diminuer affect avec souvenirs trop durs
https://youtu.be/a2z9uydo3x8  (ajout en Mai 2015)
et d'autres sur http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656

voire écouter
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg84026/#msg84026 en pleurant cette musique soigne

je pense à toi !
 :-*

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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Mariemo33 le Aujourd'hui à 11:24:37 »
Bonjour Marie-Claude et Poète endormie,

Aujourd'hui je suis chez moi et je crois que je subis le contrecoup de la journée d'hier, le poids oppressant sur la poitrine, la gorge nouée, je reste dans la maison car en plus, il tombe des averses. J'ai dormi par épisodes, et comaté un peu jusqu'à 8h. Je me demande ce que Daniel aurait pensé de cette journée d'hier.  En tout cas, je suis démotivée par l'expérience d'hier soir, tu as raison Marie-Claude, je ne pense pas retenter.
Ce matin, je cherche quelque chose à faire dans la maison pour ne pas ressasser. Les comptes, aller chercher le courrier ... J'aurais préféré qu'il fasse beau, pour aller m'épuiser un peu dehors afin de ne pas penser.
J'ai éteint la radio, trop de rires bêtes, de pubs débiles ... Mettre de la musique me fait peur, j'ai peur que çà réveille des émotions que j'ai du mal à maîtriser, j'ai peur de plonger car je me sens au bord du gouffre. j'ai vu hier soir une vidéo et lu un texte envoyés par Qiguan, puis je me suis abrutie de télé.
Toutes ces soirées passées à tuer un temps devenu inutile m'épuisent. Il faut sans arrêt recommencer à lutter contre soi-même, tous les jours. Je n'ai pas la force de faire une sortie sur Amiez, elles sont de toute façon prévues loin de chez moi et faire des kilomètres en voiture en ce moment c'est compliqué.
Vous voyez, le courage, c'est en dents de scie. Mon homme, lui, était d'une force bien supérieure à la mienne dans ce domaine.
Et puis sur Amiez, il y a un type qui m'a envoyé plusieurs messages, genre "je suis veuf sans enfant" et je lui ai répondu la vérité, en déclinant poliment tout ce qui ne serait pas pure camaraderie. Il n'a pas eu l'air d'en tenir compte, j'ai laissé tomber les échanges avec lui,  je ressent toute approche de ce style comme une agression de notre couple.
Mes amies, je vous souhaite une journée qui ne soit pas vide comme la mienne, si vous avez des idées d'emploi du temps pour moi, n'hésitez pas à me les conseiller.
Bises affectueuses
Marie
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Tout s écroulé

J en veux a mon ex femme qui cherchait un géniteur plutôt qu' un mari
Je n ai pas su gérer la situation
Une fois les enfants arrivés sur la terre j aurais du devenir un papa un week end sur deux
Pour moi cela était impossible
En réa au bord de la mort mes enfants et on se servaient très fort la main moi j étais incapable de parler avec mon tube dans les poumons

Je vais encore très mal chimio et problèmes aux poumons c est pas la joie

Que mes enfants soient plus heureux

Philippe
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par poète endormie le Aujourd'hui à 08:17:31 »
Bonjour
On ne peut que rester ébahi par autant de courage si près de la date du grand départ de son compagnon. Enorme volonté
.
Pour ma part ce n'est que après le 6ème mois et plus vers le 10ème que j'ai recherché le contact. J'ai évité ces associations où je savais qu'il allait y avoir des couples.
J'ai la chance de trouver des cours de gym près de chez moi, de macramé. Je savais que durant l'heure ce serait chacun pour soi et peu de papotage. Au début ce n'est que des "bonjours", bonsoirs" mais cela suffisait, seul le fait de voir du monde m'allait. Au fil du temps j'ai commencé (je dis bien J'AI  commencé) à parler un peu pour les besoins du cours car au début je n'en avais pas le courage et n'en voyais pas la nécessité. La routine  s'est installée dans cette nouvelle vie.

Aujourd'hui, au 14ème mois, je communique plus facilement voire normalement arrivant à rire sans culpabiliser.
Il faut du temps et le rythme de chacun est différent, plus ou moins lent plus ou moins rapide, peu importe, l'important est de s'écouter et d'aller à sa propre vitesse. Pas trop vite, pas trop lentement, il faut trouver le tempo.

Venez nous dire si cette deuxième journée a été un tant soit peu plus facile (ou bien à la fin de semaine).

Bonne journée à tous
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par malome le Hier à 22:54:06 »
Bonsoir Matie

Journée ho combien difficile ! grosse journée dans tous les sens de terme , levée tôt , et pourtant tu l'as fait , ce fut très dur , tes collègues devait être  génées , avoir peur de te blesser sans le vouloir, de te voir pleurer, la prochaine fois cela ira mieux , que tu penses à lui c'est tout à fait normal , et malgré tout tu y est arrivé à faire ton travail 
Cela t'a-t-il aidé de voir la psy de ton travail ? 
Après ta première grosse journée tu as eu le courage de ressortir tenter de  retrouver des contacts , (chapeau) j'ai fait la même expérience  avec mon mari, et nous avions eu la même déception , les groupes sont fait , et super difficile de s'intégrer aux groupes déjà constituer ,  dégouter on avait fait comme toi sans retour 
Parfois les contacts se font parfois quand on s'y attend le moins
Demain repos cela va te permettre de digérer cette première journée et te retourner chez toi
j'ai beaucoup pensé à toi , et j'espère qu'avec la fatigue et le stress de cette journée tu passeras une  nuit calme et reposante
Prends soin de toi
je t'embrasse amicalement
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