Chère KPS,
Je n’en reviendrai jamais que certains « proches » soient à ce point absents, maladroits, ou péremptoires ...
Comment est-ce possible d’envoyer un tel message?
Vous y croyez, vous, que d’autres familles qui ont vécu « ça » finissent par aller « bien »?
Je n’y crois pas, d’autres, dont j’avoue faire partie je pense, donnent peut-être cette illusion parfois, tellement rassurante pour nos proches... c’est tellement plus confortable pour eux de ne pas se sentir obligés de nous ménager, d’aborder des sujets profonds, et tellement moins effrayant de se dire que si le malheur devait les toucher à leur tour, il est possible de s’en remettre...
La réalité est que tenter de faire « comme si » est épuisant...
Et pourtant, sans vouloir masquer ce que je ressens, je pense quand même qu’il est important, non pas de ne plus parler de nos enfants ou de leur mort, surtout pas, mais au moins d’essayer, du mieux que l’on peut, et tous les jours ne sont pas pareils, de pouvoir parfois se focaliser sur l’instant présent, d’essayer les jours « avec », de prendre bien conscience de certains moments plus agréables, plus sereins, ça peut aider pour le reste du temps. Mais bon, ça, c’est la théorie, le mettre en pratique est plus compliqué...
Je t’embrasse