C'est parce qu'ils ne savent pas Antho, ils ne connaissent pas la souffrance, la déchirure, l'abîme dans lequel on est plongé quand on a perdu un enfant.....non, ils ne savent pas.
Laisse les parler, laisse toi le temps de vivre cette douleur, on a mal à en crever, le coeur au bord de la nausée tous les jours, la gorge nouée et les larmes qui coulent au moindre souvenir. Alors reprendre son travail quand on subit ce tsunami, c'est inhumain, comment peut-on poser cette question, simplement oser la poser. Y en a qui n'ont pas grand chose dans le cerveau...... il faut laisser dire quand on peut, de toutes façons, on est seul dans le deuil, et cette solitude on la partage un peu avec ceux qui comprennent. Il y en a, heureusement, mais peu.
Tu as raison, même si on montre un visage sociable, personne ne se doute que la seconde d'avant on avait le coeur en vrac. On aprend petit à petit à offrir aux autres le visage qu'ils veulent, notre deuil devient notre jardin secret et personne n'en a la clé.
Je te souhaite de trouver un peu de force pour affronter demain et les jours suivants, c'est dans l'amour que tu portes à ton petit ange que tu la trouveras et dans ce lien qui vous lie pour toujours, par delà le temps.
A plus tard, ne te prends pas la tête avec les gens......