Si j'écris ce soir ce n'est pas pour moi même mais pour ma soeur, je ne sais plus comment faire pour l'aider à traverser cette épreuve.
Il y'a presqu'un an elle a perdu son bébé qui n'avait que deux mois. J'essaie de la réconforter, son histoire est assez terrible comme tout parent dans sa situation. Elle a eu une suspicion d'A.V.C le 20 aout 2010, puis suite à quelques troubles neurologiques persistants un scanner avec contraste. Malgré un test de grossesse avant l'examen, les medecins se rendent compte que c'était un faux négatif du au traitement pour l'A.V.C et qu'elle était bien enceinte pendant le scanner. Le gynéco la conforte dans la continuité de la grossesse. Au 5ème mois (écho morpho) un problème cardiaque est diagnostiqué chez le foetus, les médecins restent positif : "problème relativement bénin qui s'opère très facilement de nos jours et surtout l'enfant est viable". Ylann voit le jour le 1er juin 2011 et au fur et à mesure que les jours avancent les problèmes surviennent mais tout est possible. Chaque jour des nouvelles malformations sont découvertes mais beaucoup de solutions sont proposées jusqu'à ce jour du 9 aout 2011 où Ylann doit subir une intervention lourde pour le coeur. L'opération se passe très mal et s'avère plus difficile que prévu. 10 aout au matin on nous apprend que Ylann est condamné. Après autopsie il se révèle qu'Ylann n'était pas viable. Comment on peut en arriver à ce résultat de nos jours. C'est incompréhensible.... Aussi je pense parler de ce forum à ma soeur afin qu'elle puisse discuter avec des personnes qui sont dans un cas similaires et qu'elle puisse aussi s'exprimer. Je vous avoue vous avoir épargné les détails les plus odieux de son histoire qui est déjà terrible. Mon incompréhension est dans le fait que le corps médical n'aurait jamais du la conforter dans la poursuite de cette grossesse. Elle n'aurait jamais du connaitre cette douleur et son enfant n'aurait jamais du souffrir de leur acharnement.

Bonsoir,
Merci pour ce message de soutien, il est terrible de se sentir impuissante face à une telle douleur. Même si ce drame m'a affecté cela n'est rien comparé à la souffrance de ma soeur. J'aimerai telment pouvoir la soulager de cette peine... La peur de ne pas avoir les bons mots et les bons gestes. De plus nous habitons assez loin l'une de l'autre, et j'ai eu un fils en novembre 2011, c'est idiot mais je culpabilise, je sais qu'elle retranscrira beaucoup de chose par rapport à mon enfant et j'ai peur que ça en rajoute à sa peine.