Le 13 mai 2009, ma sœur nous a quitté d'un cancer du pancréas. Elle a énormément souffert,  j'ai honte de le dire, mais cela a été une sorte de soulagement. Elle avait 49 ans et était mon aîné de dix mois. Elle a laissé dans mon cœur un vide que rien ne peut combler.

Le 7 décembre 2014 mon père est décédé dans son sommeil, un arrêt du cœur, nous n'étions pas préparés.

Pour Michèle, j'ai beaucoup pleuré, mais mon père, si je me suis effondrée à la nouvelle de sa mort (je l'ai appris par mon frère par un laconique "papa est mort" je n'arrive pas à pleurer, pourtant, je suis sure que cela me soulagerait.

Ma mère est seule maintenant, mais nous ne parlons pas de papa, pourtant, moi, j'en aurais besoin.

La mort a toujours été un sujet tabou dans ma famille..

Bonjour,
oui effectivement la mort est un sujet tabou avec la famille et aussi avec les amis (enfin quand il vous en reste...)
Essaie tout de même si ça peut te faire du bien de lancer le sujet avec ta maman, avec une phrase banale et peut-être qu'après elle va en parler. Peut-être qu'elle attends que tu lances le sujet pour pouvoir en parler. Elle est certainement dans le même état que toi.
Par expérience (j'ai perdu mon papa de la maladie d'Alzheimer le 19 mars 2014), je lance toujours le sujet de mon papa avec ma maman sinon elle n'en parle pas et je sais que ça la libère d'en parler.
Bon courage à toi et n'hésites pas à venir nous en parler, nous sommes là.

Valérie

Bonsoir twist et fabisa 02

Moi j'en parle, je me force à en parler à casser ce truc! au début juste d'en parler provoquer en moi un torrent de larmes, actuellement, j'en  parle même si le torrent de larme est la ! ça fait du bien

Merci fabisa02, le soutien moral est une chose essentielle pour vivre son deuil.

Holly , quel poignant témoignage...
 une très belle preuve d'amour que de donner le "droit" de partir , sereinement....

courage à toi , florence_yvonne , ne culpabilise pas de dire que ce serait un soulagement , c'est la triste vérité
voir souffrir les gens qu'on aime doit être un tel supplice

Oui Zabou, Mamoure, un supplice. Et la mort en est la délivrance.

Un supplice qui reste constamment à l'esprit pendant des mois, parce que cela n'a pas de sens.

Je regrette de mon côté de ne pas lui avoir dit plus tôt qu'il pouvait partir, j'avais peur de lui faire du mal alors que maintenant, avec le recul, je crois qu'il n'attendait que cela.
Et puis je voulais, égoïstement, le garder près de moi alors qu'il souffrait terriblement.
Je lui ai dit au moment de son dernier souffle, je pense que c'était trop tard.

Je ne sais pas, en fait ...

Je pense qu'il faut essayer de se mettre à la place de la personne en fin de vie, ce n'est pas facile, mais il faut s'oublier, ne plus penser qu'à elle.

Merci Zabou,

J'espère aussi que ces images vont revenir moins souvent nous tordre  le coeur.
J'en suis toujours à plus souffrir de l'image de sa souffrance que du manque de lui, et je pense que cela restera ainsi.

Holly, le point de vue de cette infirmière est intéressant, et  déculpabilisant ...Je prends, je prends tout ce qui me fera avoir moins mal.
Je pense cependant que chaque cas est particulier, il faut tenir compte de la personnalité de la personne en fin de vie, de son degré de conscience, de la perception qu'elle a de son état,  de la durée de la maladie, de la maladie elle même etc...

Il est sans doute plus " facile " de faire lâcher prise une personne de 90 ans que dire " tu peux partir " à quelqu'un dans la force de l'âge qui a lutté de toutes ses forces, mais en vain, contre la maladie

J'embrasse tous ceux qui passent par là, et en particulier Florence_Yvonne, qui vit des moments difficiles.