Il faut différencier la peur de la mort de la crainte de souffrir à ce moment précis. Je pense que beaucoup de personnes font l'amalgame.
Quoiqu'il en soit, il n'y a guère que deux options; soit, il n'y a rien après et on ne le saura pas par la force des choses.
Soit, il y a autre chose après et là, on verra bien comment c'est.
Moi, j'ai réussi à convaincre mon mari, persuadé qu'il n'y a rien ensuite, qu'il continuerait d'une autre manière.
Pas par de longues théories mais d'une manière simple. Je lui ai dit, des tonnes de fois et d'un air docte et profond,, qu'il devait venir me dire au-revoir. Qu'il était obligé car, sans cela, je ne pourrais plus vivre non plus, A force de me voir aussi sûre de moi, il a commencé d'envisager la possibilité que ce puisse être vrai.
Je ne pouvais pas le sauver, je pouvais au moins le convaincre q'il ne mourrait pas vraiment.
Finalement, n'est-ce pas là l'important? Trépasser en étant persuadé que l'on continue?
Il est mort en pensant qu'il devait venir me consoler par un signe. L'un dans l'autre, c'est tout ce que je pouvais lui offrir, la promesse qu'il allait survivre à ce passage. C'est énorme compte tenu des circonstances. Je t'aime Marc. Maintenant et pour toujours.
Fasse le ciel que je te retrouve et que tu sois là, à m'attendre. De toute façon, à ma dernière seconde de mon dernier souffle de vie, c'est ton image que je verrai. Et, d'une manière ou d'une autre, ce sera comme si c'était vrai. Enfin, je te retrouverai.