Bonsoir.
Demain matin à 10h45, cela fera exactement 15 jours que papa nous aura quitté, alors que nous reprenions espoir.
Suite à son infarctus le 3 septembre dernier, son cœur marchait de moins en moins bien et après la pose d'un défibrillateur mi-janvier, papa a fait de nombreuses complications.
Cela n'aurait pas du se terminer comme ça. Cela n'aurait même jamais du commencer.
Mon père était très sportif, sans cholestérol, non-fumeur, il avait un cœur décrit comme "un cœur de sportif de haut niveau" par le cardiologue après un test d'effort réalisé un an avant son infarctus.
Papa était, en plus d'être le père idéal, notre meilleur ami, à ma maman, mon frère et moi.
Il était mon partenaire musical, nous nous comprenions parfaitement sans nous parler.
Il était l'amour de la vie de ma mère, sa moitié.
Papa me manque terriblement, la journée je me sens forte, je me trouve anormalement joyeuse face à la tristesse de ma mère, si fragile, et de mon frère... Et le soir, seule dans le noir, je craque.
J'ai 17 ans et après avoir retrouvé espoir face à la maladie de mon amour de père, il nous a quitté. Papa ne m'aura à peine vu grandir.
Je l'aimais tellement. À ce moment même, mes larmes ne cessent de couler, je suis détruite, anéantie.

J'aurais tout donné, j'aurais préféré partir à sa place.
Pourquoi est-ce que nous, n'avons pas eu de chance ?
Je m'en veux, je m'en veux d'avoir du mal à m'imaginer, me souvenir de mon père lorsqu'il n'était pas malade...
Et maman était à Paris à ses côtés, presque jours et nuit pendant les trois dernières semaines de papa. Ce qu'elle vit doit être encore plus horrible que ce que mon frère et moi vivons.
J'ai l'impression que papa est à l'hôpital et va bientôt rentrer. Je l'attends, tous les jours...
Il ne devait pas mourir, son état allait mieux. Il était tellement fort...
Mais il était dans le coma artificiel. Je n'ai pas entendu sa voix depuis début janvier... Je n'ai même pas pu lui dire au revoir, ou lui dire une dernière fois à quel point je l'aimais...
Il me manque tellement, je lui ressemble beaucoup, je suis perdue sans lui.

Bonsoir Nenaaa,
Tu peux toujours dire à ton papa que tu l’aimes. Je suis convaincue qu’il t’entend. Je suis convaincue que la mort n’est qu’un passage, car j’ai eu des signes de ma fille. Puis, les témoignages des NDEs vont dans le mêmes sens.
Reviens nous parler de ton papa autant que tu en as besoin et essaie de surmonter un jour après l’autre.
Courage
Méduse

Je ne sais pas s’ils sont toujours auprès de nous pour nous écouter, les premiers mois certainement, mais tu verras que cela fait du bien de leur parler.

Je comprend ta peine d ailleurs jarrive pas a l'arrêter de pleurer c'est trop dur