Bonjour Alexis.
Tu as bien fait de venir nous rejoindre.
Cela pourra t'aider à extérioriser tes ressentis, bons ou mauvais.
Nous t'aiderons à passer à travers les mauvais.

Pour répondre à ta question, il n'y a malheureusement pas d'âge pour perdre ses grands-parents, ses proches en général.
La mort fait partie de la vie.
Nous naissons, donc nous devons mourir un jour ou l'autre.
Tout le monde espère que ce sera l'autre.... Mais ce n'est pas nous qui en décidons, sauf certaines fois et pour moi, ces fois-là demandent beaucoup plus de courage !

Pour en revenir à ta peine, elle est entièrement normale. Il faut la laisser s'exprimer. Ici peut être une bonne solution si tu trouves ton compte et ta place auprès de nos communications virtuelles.

Mais de toute manière, il te faudra la vivre, ta peine, apprendre à ne plus voir l'être chéri, quelque soit son âge et sa position dans la généalogie de la famille.

Ce qu'il faut, c'est te souvenir de ton grand-père comme tu le fais déjà, en pensant à lui et aux moments tendres et souriants que tu as passé avec lui.
Tu as eu une chance extrême de pouvoir vivre cela.
Comme je le dis dans une autre message sur un autre fil, nous sommes riches de tous ces moments partagés.
Je viens de poster un texte que je t'invite à lire.
Moi, il m'aide beaucoup pour me souvenir (et continuer à vivre avec mon mari en moi) de mon cher et tendre époux, mon homme extraordinaire disparu depuis le 14 mars dernier. Départ qui s'éloigne de plus en plus dans le temps mais toujours tellement présent encore dans mes pensées.

Je te souhaite ENERGIE et VAILLANCE !

Catherine
"Coeur"
"Tenir, toujours tenir !)

Bonjour Alexis,

Quand j'ai lu ton message en venant sur le forum ce matin j'ai tout de suite pensé que j'allais te répondre, je vois que Coeur m'a devancée! (coucou Coeur, merci beaucoup pour ton mp, je t'y répondrai!)

Qu'est-ce qu'"un âge normal pour perdre un grand-parent"? tu parles de l'âge du grand-parent ou bien de celui du petit enfant? Je pense qu'il n'y a pas d'âge "normal" pour perdre un être cher, la douleur d'une telle séparation est toujours douloureuse, sauf peut-être chez les tous petits qui ne réalisent pas forcément ce que cela implique (j'ai pu le constaté avec grande surprise chez mes jumeaux de 5 ans qui ont perdu leur grand-père cet automne).

 Le premier deuil d'un être humain que j'ai dû traverser a été celui de ma grand-mère maternelle, j'avais la trentaine, elle allait avoir 90 ans. Elle n'a pas survécu aux suites de l'anesthésie générale nécessaire à son opération du col du fémur (après une chute)

Je m'en souviens comme si c'était hier, une douleur extrème, c'était des trois grand-parents que j'ai connu, celle dont j'étais la plus proche, notamment nous passions depuis ma naissance toutes les vacances d'été (donc plus de 2 mois) ensemble dans l'ancienne maison de son père à la campagne, c'est d'elle que me vient mes plus grandes passions comme les fleurs (elle en savait un sacré bout en botanique et savait les peindre avec talent) et la musique classique(issue d'une famille de musiciens, elle avait appris à jouer du violoncelle jusqu'à un très haut niveau, fait de la musique de chambre, de l'orchestre et dans son enfance elle avait avec son père, soeur et d'autre amis assuré la partie musicale dans les cinémas au pied de l'écran où on passait des films muets. Elle était également présente à toutes les fêtes importantes (La Toussaint, Noël, Pâques et à la plupart de nos anniversaires respectifs à mon frère, ma soeur et moi. Mes souvenirs d'elle sont innombrables et je mesure tous les jours à quel point elle a été importante dans ma vie. Pourtant, tout de suite après son décès on me disait, "mais elle était très âgée!!!, elle a eu une belle vie!!!" et au lieu de me réconforter ça me donnait l'impression que je n'avais pas le droit de pleurer et d'être immensément triste, que  ma douleur n'était pas du tout légitime...

Je voudrais te dire que ta douleur est tout à fait légitime, Alexis. Pour le moment tu ne peux pas t'empêcher de pleurer mais tu finira pas trouver des moments d'accalmie de plus en plus grands et de plus en plus souvent. Un jour tu ne pleureras plus pour ton papy, tu n'oublieras jamais rien de lui et ça c'est rassurant, et les souvenirs te deviendrons doux dans ton coeur. Ton papy, tu continueras à l'aimer car la relation d'amour ne meurt jamais. C'est ce que j'ai appris. Aujourd'hui, j'ai 42 ans (bientôt 43) et c'est mon papa que je pleure, ça va faire 6 mois et jamais dans ma vie je ne me suis sentie à ce point dévastée, mais je sais maintenant que ce deuil je finirai par le traverser aussi quelque soit la longueur du chemin...

Je te conseille de lire sur le site "traverser le deuil" et surtout d'écouter les très nombreux modules vidéo. J'ai beaucoup pleuré en les visionnant mais ils m'ont fait beaucoup de bien aussi. Ils expliquent les différentes phases du deuil et permettent de comprendre toutes les émotions que l'on peut ressentir...Le partage sur le forum des endeuillés de toute sorte peut énormément aider aussi.
Je te dis à très bientôt,

quel besoin d'écrire 10 ans plus tard comme ailleurs http://forumdeuil.comemo.org/profile/?area=showposts;u=122866