ce moment ou je suis rentré et ou j'ai entrevu ces yeux entre la joie de me voir et la peur, la terreur, la panique d'avoir ce truc qui lui sortait de la gorge encore sous assitant respiratoire , je n'ai pas demandé et lui ai pris les mains, qu'elle a serré de plus belle, j'ai senti qu'on me prenait par le bras, je l'ai donc embrassé sur le front en lui murmurant soit encore un peu forte maman, ca aller mieux maintenant, tu es entre de bonnes mains rassure toi je reviens demain j'ai pas le droit de rester " sans sourciller et sans pleurer je lui ai fait un immense sourire en lui faisant un signe de la tete et me suis laisser entrainer dans le couloir. J'etais choqué et en mm tps rassuré, j'ai vu un regard expressif, ces yeux verts/gris qui avait réagi en me voyant, les medecins m'ont parlé m'expliquant la progression dans les poumons, l'evolution de la tumeur, juste qu'il ne pouvait se prononcer, aucun mots ne sortait de ma bouche, et cette phrase que j'avais deja entendu a plusieurs reprises deja "vous etes fille unique? votre père? de la famille? je faisait bêtement des ouis ou des nons de la tête, juste l'heure a laquel je pouvais venir demain !
j'ai pu telephoner a mon mari avec le tel de ma mere que j'avais recuperer, le rassurant que j'etais encore a l'hopital (il etait 21h env et ca faisait depuis mon depart le midi qu'il n'avait pas de news) mais aussi de la situation, me sentant prete a reprendre la route, le trajet fut sujet a bcp de confusions, la culpabilité,la peur, la colere,la tristesse, la douleur physique qui vous prend aux tripes au coeur,vous tord tout ce qui peut et cette pression de se dire que l'on doit faire face quand je vais rentrer...
bah non j'ai pas fais face je me suis littéralement effondré dans ses bras, pleurant et lachant toutes les cris de mon corps, tentant de lui expliquer ce que je ne savais pas moi meme de la situation "médical", le rassurant sur le fait de l'avoir vu "réactive"
voila l'étape qui a été le 3eme choc de la maladie, la tracheotomie!!
nous avons decouvert le lendemain une maman fatigué certes, deconcerté , chamboulé, handicapé, mais ma maman, dans le déni s'exprimant par la colere , "les medecins l'ont opere sans lui demande son avis et sans l'avertir et la tracheotomie n'etait pas prevu " a t'elle reussi a nous faire comprendre par ecrit avec le peu de force qu'elle avait ! nous avons beau lui expliquer qu'elle etait inconsciente et qu'ils n'avaient pas eu d'autres choix, qu'il lui avait sauvé la vie, rien les medecins l'avait comme elle disait "entourloupé"
a commencé la phase ou nous avons du nous adapté, emmurer dans son silence, avec tout ces questionnements ces doutes et ces peurs qu'elles devait ressentir,privé de parole,enfermé dans ces pensées, l'agacement de ne pas reussir a se faire comprendre par de simples gestes aux infirmieres, la connaissant par coeur il etait plus facile pour moi de l'accompagner, alors on a pris ardoise, veleda, cahiers stylo pour communiquer, exprimer les choses par écrit ne doit pas etre chose aisé, et etre obligé d'ecrire "pipi" sur un papier pour faire comprendre aux infirmieres qu'elles avaient envie etait tres agacant, degradant ,puis nouvelles gardes robes car avec la sonde gastrique, ca croche ca appuie sur le tube, puis plus de col ferme haut (raté elle adoré les cols roulés)
voila pour situer ma maman était une femme vivant seule depuis trente ans, de caractere franche et brute parfois, fiere et orgueilleuse, un sacré bout de femme se fut sa force peut etre pendant la maladie mais aussi je crois une de ces plus grande souffrance au dela de la souffrance physique
l'espoir renait un peu
mais elle et nous, nous sommes adapté et raccroché a l'espoir et confiance, s'est suivi une periode un peu plus calme, prenant au jour le jour, j'avais deja baissé mon temps de travail j'ai peux prendre des conges pour etre le maximum là maman avait prit ,peut etre, conscience qu'elle aurai pu y rester sans est suivi qu'elle a eu besoin de voir ces freres et soeurs (pour certains qu'elle n'avait pas vu depuis 20 ans ), nous avons passer de bons moments ou elle prenait bcp sur elle, pour paraitre bien quand elle avait des visites,parallelement, je la voyais triste appeuré quand nous etions que toutes les deux, parfois aussi en colere et se defouler un peu sur moi, j'ai pri sur moi a parfois ne pas y aller pour lui accorder des tps, parfois le lendemain elle me le reprocher, j'ai heuresuement souvent essayer de comprendre, de ne pas prendre pour moi, contre moi, comme tout bon malade, partagé par ne pas avoir envie de dependre et qu'on la voit comme ca et par le besoin et l'envie de voir du monde, sans en plus savoir tout ce qui pouvait lui traversé l'esprit et qu'elle ne pouvait peut etre pas ecrire ou me demander.
la barriere de la parole fut lourde de sens, permettant paradoxalement des contacts physiques de la tendresses, qui n'aurai peut etre pas eu ... mais aussi des demandes qui ecrit noir sur blanc prennent d'autres dimensions, des petits mots sur des bouts de papiers qui restent et d'autres qui resteront a jamais, mais aussi des souvenirs de mots/phrases qui s'effacent de l'ardoises quand j'arrive, des vannes qu'elles m'envoyait par son ardoise, des blagues avec mon mari pour se moquer un peu de moi, des boutades ...