Bonjour Bruno,

Je suis touché par ton chagrin. Mon deuil est différent mais l'absence de ma fille est aussi dure à vivre, je comprends que tu te sentes seul. Je te conseille de voir un médium. Celui ci t'aidera sûrement. C'est une démarche particulière mais il t'aidera à avancer en attendant de les retrouver.
Tu peux aussi lire le livre "Dialogue avec l'au-delà de James Van Praagh".
Courage.

courage si tu a besoins n’hésite pas a venir parler

courage

le 8ème mois approche et tjrs ce vide en moi, cette place vide à coté de moi au lit avec ses mèches de cheveux sur son oreiller.
Je me pose pas mal de question sur les mois à venir.
Chaque semaine correspond à une journée.
Tjrs le même train train, levé très tard (12-13h) ptit dèj ensuite puis tv avec un peu d'occupation ds mon apt ou retour au lit si je me sens pas apte à faire des choses (genre rangé mon bordel qui s’amoncelle depuis l'été dernie), ptit gouté et enfin diner vers 21h.
Je me sens comme quelqu'un qu'est en prison pour perpet.
Je viens de subir à presque 40 ans toutes les difficultés d'une vie...
pourquoi la poisse est-elle tombé sur moi?

Bonjour,
Tout d'abord bon courage, c'est dur, on ne peux rien y faire il y a toujours un élément pour nous rappeler que l'on a mal. Ce que tout le monde dit souvent, qui énerve mais qu'on ne peux pas nier, c'est que ces personnes étaient tout pour nous, nous étions surement tout pour elle et que ces proches voudraient nous voir heureux. Franchement, ça marche a moitié sur moi même si je suis convaincu de ces propos, ma mère n'aurait pas voulu que je me tue, n'aurait pas voulu que je me laisse abattre.
J'espère que tu arriveras à remonter la pente à ton rythme et que tu arriveras à t'entourer de personnes positives qui essayeront de te tirer vers le haut avec le tact du à ta situation.

Bonjour à tous,

Le printemps et le soleil coïncide aussi avec le retour des brocantes.
Ma nini et moi avions l'habitude de faire les brocantes des alentours de Beauvais, aujourd'hui, une brocante est ds ma ville, j'ai voulu tenter d'y retourner seul cette après midi mais je me sens pas la force d'y aller, je crains d'avoir mal. quel calvaire!

sinon, j'ai rencontré la psychothérapeute bénévole de "vivre son deuil", je lui est parlé de mon médecin psy, elle a trouvé c propos déplacé à la différence d'un couple d'amis hier ainsi qu'il trouverait pas irrespectueux envers ma compagne de trouvé de nouveau une compagne près de 8 mois après son départ.
Elle m'a conseillé de lui parlé de ses propos et demander le suivi d'une psychologue, que j'avais refusé au début.

Plus le temps passe, plus c dur! Je me sens si seule sans elle.

Tu avais dit que ta belle famille ne prenait pas de nouvelles de toi, mais comme Flemming l’a dit, ils ont perdu leur fille. Pourquoi ne pas essayer toi-même de renouer avec eux. Ils doivent être dans le même état que toi et attendent peut-être aussi un signe de toi. Difficile quand tous sont désespérés.
J’ai fait comme toi, je me suis laissée aller, mais j’avais repris mon travail deux semaines après le suicide de ma fille et puis sept mois plus tard de même après le décès de mon mari. Cela me donnait quelques répits dans mon deuil en m’obligeant à penser à autre chose par moments et me raccrochait peu à peu au monde des vivants. Aujourd’hui, je suis partagée entre la vie ici et l’au-delà. Mais je peux de nouveau m’intéresser à une conversation banale. Cependant, ces conversations me touchent nettement moins qu’avant.
Je ne suis pas sortie me promener ou prendre le soleil pendant des mois. Je pouvais à peine le percevoir. La conséquence, c’est un fort manque en vitamine D avec par la suite des problèmes de vertige résolus heureusement et une extrême fatigue musculaire. Ca n’arrange rien. Mon conseil : force-toi à t’asseoir un peu au soleil, même si cela ne te fait pas plaisir ou encore mieux, force-toi à faire de petites promenades. Essaie de te trouver une quelconque activité qui t’oblige à côtoyer des gens, dans des cours, du bénévolat etc. et ne serait-ce que quelques heures par semaine. Commence petit à petit.
Viens nous parler souvent de tes chères disparues, de ce qui s’est passé, de tes émotions. Ne les garde pas pour toi, il faut que cela sorte !
De lire plein de livres sur le deuil m’avaient aidé à comprendre ce que je vivais et de me sentir moins seule, tout en mettant de la distance par rapport à mon vécu.
A un moment, je regardais les photos en permanence. Depuis quelque temps, j’en mets de la distance, j’évite de les regarder pour me protéger de la souffrance. Les premiers mois après la perte de ma fille, j’ai pleuré pour une vie, pour tous les décès à venir.
Je pense que ta Virginie voudrait que tu puisses refaire surface. Probablement, elle est là quelque part et attend avec impatience que tu puisses trouver une certaine sérénité. Lui parles-tu ? Cela fait du bien. Ou as-tu des petits cérémoniels pour elle ? Quand je me promène maintenant, je m’imagine que ma fille m’accompagne comme elle l’a si souvent fait.
Essaie de t'accorder des petits plaisirs. Après ce que tu as vécu, tu les mérites bien. Cela ferait plaisir à tes chères disparues.
Affectueusement
Méduse