Yohann tu disais toi-même je crois que tu avais toujours oublié ou du moins accordé peu d'importance aux dates. Des moments que vous avez partagés à deux, complices, dîners en amoureux, fêtes qui n'appartenaient qu'à vous, bien entendu il y en a eu d'autres que les 1 janvier? Pourquoi s'accrocher à ces dates? C'est nous, pauvres terrestres endeuillés, qui tenons une comptabilité méticuleuse du temps qui s'écoule. Au fond elle n'a plus d'importance, au regard de la profondeur du manque, et du vide que ce manque engendre.
 
Je le fais aussi, j'ai déjà prévu de prendre ma journée le jour anniversaire de sa mort, et de partir seule rouler, me saouler de musique. Je vais essayer d'en faire quelque chose cette fois-ci, de profiter des paysages, au lieu de foncer comme une forcenée sans rien regarder. Mais pourquoi ce jour-là et pas la veille ou tout de suite? Je crois que ça nous rassure de découper le temps et de marquer d'une pierre blanche les dates historiques de notre tranche de vie à deux. Pour moi, au bout du compte, ces séquençages sont assez vains. Il ne reste que la continuité de ce qu'on a vécu à deux, anniversaires ou pas.

Attends Caroline, le pilier de BU te dira ça mieux que moi, si elle est d'accord. Elle a des lettres, elle, comme Marico. Mais il y en a beaucoup d'autres qui savent manipuler la langue pour toucher ou émouvoir. 

  Lauren

Le temps est une unité de mesure inventée par l'homme pour parfois bien le faire souffrir!!!

L'animal n'a pas de notion de temps,il  voit le jour qui se lève, mange quand il a faim, se repose quand il le sent bien, joue quand ça lui botte et se couche le soir pour dormir... ou selon son adaptation naturelle...
Parfois ce serait pas mal d'être un animal...

Une réflexion comme une autre...

Vous êtes nés le même jour la même année? Oui je comprends.

Je ne peux pas te dire grand chose, si ce n'est que le 1 janvier, je mettrai 2 belles bougies, une pour Pascale et Jacques, une pour Monique et toi. Elles brûleront toute la journée et vous pourrez vous dire que quelque part, à des centaines de kilomètres de chez vous, des bougies seront allumées parce que je serai avec vous. Ce sera un tout petit signe dans votre ciel sombre. D'ailleurs si d'autres amis de ce site font pareil... Moi ça me ferait du bien, le 20 mars, de savoir qu'il y a des maisons, en France et ailleurs, dans lesquelles des bougies brûlent, rien que pour nous.

Tu vois tu n'es pas le seul à faire dans le romantique

  Lauren

Chers vous tous,

Pourquoi sommes nous aussi vulnérables face aux souvenirs?... Tout est si douloureux même quand nos pensées se dirigent vers des moments miraculeux de bonheur. J'ai dans la tête une dernière journée à Agen, où Olivier habitait depuis qu'il avait changé de boulot. C'était une visite nocturne de la ville, Paul était avec nous et nous avons logé dans son "studio". C'était comme une nouvelle vie, il était si fier, si heureux, si solaire... Et dire, que de lui, aujourd'hui, il ne reste que des pensées. Ouh...c'est très dur...
Je suis embarquée malgré moi vers le passé, et c'est difficile de résister!
Alors, je serai là le 1er janvier avec toi Pascale, avec Yohann et aussi pour commencer une nouvelle année qui j'espère nous apportera un peu d'apaisement...
Journée pourrie dans le Lot: pluie, vent, nuit... Pffff! Quand tout s'y met!...
BIZASSEZTRISTOUNETTES.

Je crois Yohann, que le souvenir révèle le manque, et c'est insupportable. Quand nous sommes "sevrés" et plus distants de cette absence les souvenirs reprennent leur rôle initial. Garder en mémoire les traces de ce qui a été vécu. Mais l'impact sur la vie présente se minimise.
En même temps, cette distance me fait peur, elle me glace même, parce qu'elle implique un recul par rapport à ma propre histoire. Et donc admettre que cette histoire là n'est plus. Je le sais maintenant, j'ai franchi cette étape, mais ça n'empêche pas ce sentiment de vertige...
Pour changer de sujet, tu parles de... char à voile?!
Je t'embrasse
Caro