Soizic,
Pour moi aussi ça fait un peu plus de deux mois. Comment veux-tu arriver à te concentrer sur autre chose ? Au bureau, je fais acte de présence, je fais semblant de travailler, alors que c'est la période où j'ai le plus de travail. Dans les deux semaines qui viennent, je dois assurer 4 journées chez les clients d'assemblées générales, et je n'ai rien commencé. Quelle sera la réaction de mon patron ? Sûrement très négative car il ne comprend pas que je n'ai pas eu le "déclic" comme il dit, après deux mois. Mais, deux mois, c'est si proche quand on a passé une vie ensemble. Comment veux-tu qu'on s'en sorte en deux mois ?
Tu n'as pas une pierre à la place du coeur, peut-être ne réalises tu pas encore. Cela m'arrive souvent encore. Je fais quelque chose au bureau, ou je parle avec une collègue. Et je me dis : tiens, il faudra que je lui dise ce soir.... Et tout à coup la réalité vient me frapper, non ce soir, je ne lui dirais rien car je serais seule à la maison, pour toujours. Et pas une minute ne se passe dans la journée sans que mon esprit soit avec lui, ou que je me laisse aller à faire défiler les photos chargées sur l'ordinateur.
Je vois une psy, mais je ne sais pas ce que ça m'apporte, elle ne me dit pas grand-chose à part qu'un départ si brusque, du jour au lendemain, sera encore plus difficile à accepter. ça je le sais déjà. Comment accepter que son mari, en pleine forme, sans problèmes de santé, ne se réveille pas un matin ? Je pourrais en discuter des journées entières avec un psy que je l'accepterais jamais. Mes filles non plus.
Est-ce que les larmes sont obligatoires ? Peut-être sont-elles un soulagement, mais il ne faut pas culpabiliser de ne pas pleurer.
Nathalie