Mon amour,
Une nouvelle semaine commence sans toi. Il pleut dehors, il pleut dans mon coeur, dans mon corps et sur mes joues.
Je vais encore passer une journée de robot. Faire des choses, je ne sais pas quoi, dont je ne garderai aucun souvenir, puisque de toute façon je ne pense qu'à toi.
Et toi , que fais-tu ? Es-tu un peu avec moi ? Regrettes-tu un peu ton geste fou ?
Aimerais-tu revenir en arrière, ou est-ce que tu vas mieux, là où tu es ?
J'ai rêvé cette nuit que nous avions une longue discussion, comme avant ces dernières semaines.
Je crois que tu ne ressens plus rien, que tu ne penses plus, et que je suis désespérément seule, à jamais.
Alors à quoi bon ? Beaucoup de gens me disent que je devrais être soulagée, que tu me manipulais et que ça devait finir comme ça, que tu allais trop mal et que je déperissais. Ces gens-là ne t'ont pas vu rigoler avec ta fille la veille au soir, ni jardiner avec moi le dimanche.
J'ai un sentiment d'absurde, de gâchis absolu, d'inutilité de tout.
Les gens ne savent pas que le bonheur est toujours en suspens, fragile et éphémère. Comme la vie.
Ils ne savent pas ce que c'est, d'attendre la mort.