"Une amie m'a appelée hier soir.
Elle m'a dit qu'il était temps que je sorte de ma coquille.
Elle trouve que je tourne en rond et que je ressasse toujours la même chose.
Elle m'a demandé si Bruno aurait souhaité me voir comme ça".
Si je peux me permettre ... ces paroles sont maladroites, ton amie ne connait pas le deuil. Tu peux avoir toi même ces pensées car elles font partie du cheminement, de l'introspection, mais elle ne sont pas" entendables " de la part des autres, même si elles partent d'un bon sentiment.
Elles ne font que nous plonger encore plus dans la solitude.
Méfie toi des attitudes condescendantes , elles font beaucoup de mal.
Fais comme tu le sens, sans te soucier du regard des autres. Reste dans ta coquille le temps qu'il te faudra, ne te force pas.
Le plaisir de retrouver un peu de coquetterie, habits, maquillage, tu le trouves pour toi, en toi. Cela ne sert pas à masquer la souffrance. La souffrance, elle est au fond de ton regard, il s'éclairera avec le temps.
Je te donne 2 liens, qui m'ont aidés, et m'aident encore, sur la solitude fondamentale :
http://chemindedeuil.over-blog.com/2015/07/ma-solitude-fondamentale.htmlhttps://www.youtube.com/watch?v=-iVurK3P9uELoma :
"J'ai accepté la réalité de sa mort, mais pas sa mort."
Moi non plus, et je l'accepterai jamais, elle sera ma plus grande révolte. Ni sa mort, et encore moins sa souffrance.
Bientôt 60 ans moi aussi, je vis isolée en pleine campagne au milieu des champs de maïs, avec 3 chats, un bassin rempli de poissons, plein d'animaux de passage, des moutons en projet...Et je cultive mon potager ...
Mais c'est plutôt cet endroit qui m'empêche de devenir folle, pour l'instant.
Bmylove, je te lis, je te suis attentivement, tu es une très belle personne.
Je pense à vous.
Nora