David
tu as raison de venir déposer ici tes mots
tes souffrances
17/18 mois de deuil
les enfants qui sont partis vers leurs expériences, avec leur deuil ... une nouvelle solitude pour toi !
Chaque deuil est singulier car nous sommes tous différents, nos enfances, nos vécus avec nos conjoint(e)s perdues
nos vies avec ou sans enfant
nos vies professionnelles
nos vies sociales
nos qualités, nos défauts, nos blessures internes ...
alors bien sûr nous ne vivons pas les douleurs du veuvage, pareil, ni au même rythme
j'ai toujours dit un veuvage ce n'est pas autre chose ça ne se réussit pas ... ça se vit
il n'y a pas de normes
certain(e)s d'ici au bout de quelques mois, ou petite année ont repris une vie de couple, certain(e)s de ceux là vivent en aparté la douleur du manque, d'autres moins.
Certains ne croient pas en l'au delà et souffre devant le vide, le néant, puis trouve à faire vivre en eux, par eux leur aimé(e)
d'autres croient en l'au delà, font comme les autres ou pas
et ont des expériences, à leur manière de communication avec l'aimé(e)
certain(e)s en sont nourris au point de renouer avec le goût de la vie et l'élan, d'autres non
il n'y a aucune recette
en lisant les autres, d'où la richesse de ce forum, chacun(e) peut découvrir des témoignages, des pistes qu'il, elle n’aurait jamais imaginé dans son vécu de deuil, cela fait de l'ouverture, permet des réflexions, parfois de nouvelles expérimentations
j'ai mis quelques 20 mois à aller vraiment vers l'extérieur en allant dans un groupe nouveau de personnes, dans mon cas des anciens amis il n'y avait personne ...
c'est à 3 ans (à 15 j près) que j'ai pu aller plus loin en allant vers un réseau plus large et des activités plus nombreuses et variées
alors que d'autres peuvent aller dans des groupes à quelques mois de veuvage.
Il n'y a aucune règle, norme.
félicitation pour la salle de sport = tu prends soin de toi
Le manque pèse plus dans ta balance que le plaisir d'avoir des amis qui ont envie de passer un moment avec toi, nous pouvons te comprendre
Le deuil demande beaucoup de patience ... et nous n'en avons pas ... pour nous, envie d'aller moins mal, mieux, on se met la pression, on souffre, on se violente pour devenir ce qu'on croit qu'il faudrait ... pour moins souffrir et finalement on ne se laisse pas vivre le deuil, on a peur de sombrer car on n'a jamais appris (peut on apprendre ?) comment faire avec ces douleurs ...
quant aux étapes entremêlées, rebondissantes
je les nommaient
kaléidoscope
(définition
"
il possède à la fois un nombre fini d'éléments dans un espace fini (clos) et où il autorise pourtant un nombre indéfini de combinaisons, il donne une illustration concrète, symbolique, de la façon dont on peut créer quelque chose de nouveau par un simple réagencement de ce qui existait déjà auparavant. Il donne ainsi une figure réconciliant les termes apparemment opposés de la permanence et du changement, de l'identité et de la différence.
Cette image permet également d'illustrer un propos soutenant que ce ne sont pas les éléments qui font le tout, mais la forme que prend leur combinaison : le tout n'est pas réductible à la somme de ses parties. À partir d'un nombre fini d'éléments, on peut créer un grand nombre de figures différentes.")
Je te souhaite de trouver quelque chose qui dans la balance t'apporte des réconforts, satisfactions qui seront sans doute souffrance car tu ne pourra pas les partager avec Karine mais que cette chose pèsera un peu pour donner à ta vie des nuances de gris en estompant le noir ...
ici tu peux par le clavier hurler ta manière de vivre le manque, ce forum est là pour ça.
affectueusement et continu à prendre soin de toi, de ton hypertension