Lire les messages d'avant le 4/04/2018 me fait mal.
J'étais loin de penser à vous, les endeuillés.
Loin de penser que l'horreur pouvait toucher si près, si vite.
Loin de penser que la vie basculait ainsi.
La sécurité de cette époque, l'insouciance et la légèreté, c'est fini.
La vie s'est arrêtée ce jour-là. Pourtant je suis là, j'écris. Donc je vis.
Je lis les messages d'avant, et je me demande à quoi je pensais, ce jour-là, ce que je faisais, dans ce monde d'avant.
Je pense à ces semaines difficiles, avant ton... geste. Malgré la souffrance, j'ai toujours gardé espoir que notre couple sortirait grandi de cette crise.
J'avais oublié à quel point tu étais fragile. A quel point tu comptais sur moi. A quel point tu comptais pour moi.
Je te demande infiniment pardon.
Tu me manques tant, mon amour. J'espère que tu es en paix. Je pense à toi en permanence.
Notre lapin t'a rejoint, je crois.
Soyez heureux, tous les 2, gardez-moi une petite place près de vous.
Je vous imagine dans une prairie ensoleillée, toi allongé, mon amour, et Pile Poil gambadant autour de toi.
Dans qq temps, je viendrai m'allonger avec vous.
Je vous raconterai la vie dans l'autre dimension.
Vous me direz : "On est bien ici, loin de tout. Repose-toi, maintenant, il ne peut plus rien t'arriver de mal."