Jour de fête et de repas familiaux, dans mon quartier des voitures partout, les gens sont heureux et le soleil est là....
Et moi, là dedans ! Je ne suis pas à plaindre, je suis invitée, on me rajoute une petite place, aujourd'hui encore pour que je ne reste pas seule!
C'est gentil mais en même temps ça fait si mal ! Moi aussi je devrais être partie en week-end avec mon Amour, ou c'est nous qui devrions recevoir la famille !
La solitude me fait peur, souvent j'accepte ces invitations mais je me sens une pièce rapportée, avec des personnes que je connais si peu, des conversations qui, dans le fond, m'indiffèrent.

J'ai refusé pour aujourd'hui, j'ai plein de choses à faire et qui n'avancent pas, le courage me manque; le bonheur des autres , leur tranquillité, me fait mal alors que j'en suis heureuse pour eux et ne voudrais pas qu'ils connaissent ce que je vis.

Je vois arriver les beaux week-ends et les "ponts " avec une angoisse égoïste, j'entends les projets des uns et des autres, l'Ascension, la Pentecôte, ces week-ends tant attendus quand on travaille ! L'envie de se retrouver .... et les mois d'été, qu'en faire ?

Pourquoi lui ? pourquoi nous ? nous n'aurons jamais de réponse ....
Aujourd'hui, sensément jour de vie, pour moi, c'est un jour sans .....

Désolée, ce n'est pas aujourd'hui que je serais d'un soutien quelconque, j'avais plutôt besoin de m'épancher, jour de chagrin, de fatigue...
Il me manque tellement...
Demain sera un autre jour ....

Je vous embrasse
Dominique

Moi non plus je ne suis d'aucun soutien. Je viens également m'épancher tant je souffre. Je passe d'une pièce à l'autre, embrasse sa photo, relis un poème. Quelle horreur cette absence ! Il me manque terriblement. Et ce soleil aujourd'hui qui me fait mal alors que nous devrions être dehors à jouir de la renaissance de ce printemps qu'il aimait tant. Il aimait tant la vie, les fleurs, la nature, il adorait la vie.
C'est cela qui est difficile. Je viens de commander sur amazon un livre de plus sur la vie après la vie. Cette fois, de Camille Flammarion.
Je me nourris de cette espérance. Mon corps entier me fait mal, ses bras me manquent, son sourire, sa voix si chaude, son attention de chaque instant, à me regarder, à boire mes paroles. Mon Dieu, comment vais-je pouvoir vivre sans lui ?

Tititou, vous avez bien dit  "coeur de plomb"...
C'est ce qu'il en est pour moi aussi, depuis bientôt 21 mois !
Je ne veux absolument pas  m’attarder sur mon coeur de maman désenfantée , je pense tout simplement à vous toutes et tous
qui connaissez le manque de l'être cher, de celle ou celui qui vous accompagnait  sur qui vous pouviez compter au quotidien....
Je souhaite que l'amour que vous avez partagé puisse vous donner la force de vous investir seul(e) auprès de l'enfant ou des enfants que tous deux avez désiré(s), que vous puissiez vous faire aider pour continuer à lui/leur  apporter ce que, ensemble, vous aviez prévu pour lui, pour elle, pour eux ! Voilà ce qui va vous soutenir au jour le jour, ce dont avec mon coeur de grand-mère je suis quasiment persuadée...
Douceur et pensées affectueuses à vous  Toutes et Tous dans la douleur mais essentiellement dans  l'espoir.
Mamm'j

c'est vrai, tous ces longs we et ces nombreux jours fériés qui vont arriver
et que l'on va devoir vivre sans lui
tout le monde a repris sa petite vie
mais moi je suis restée sur le bord de la route
et j'arrive pas à avancer
il me manque tellement
24 ans de vie commune et plus rien
le vide, le manque auxquels s'ajoute cette culpabilité
pourquoi je n'ai rien vu venir?
pourquoi il ne m'a pas dit qu'il était si mal?
on pensait qu'il allait mieux
et il a choisi ce moment là pour en finir
POURQUOI???

après midi à regarder des photos où on était heureux et ensemble
et ces larmes qui n'en finissent pas de couler
pour moi c'est we avec un coeur en miette
cette année même pas de chocolat
les autres années c'est lui qui les faisait alors....
maintenant ce sera pâques sans chocolat comme ça a été épiphanie sans galette

je suis désolée mais je ne suis pas d'un grand réconfort
je vous embrasses bien fort
Cécile

Je vais ajouter ma pierre à l'édifice de ce mur des lamentations. Moi aussi, j'ai passé la journée à pleurer. Je suis comme mort, rien de m'émeut, rien de m'enthousiasme, rien ne me touche. Juste cette souffrance qui se nourrit à s'en gaver de mon désespoir.
Les photos sont là, j'ai réussi à regarder une petit vidéo, mais ça s'est fini en crise de larmes, de celles où l'on arrive plus à s'empêcher d'hurler et de l'appeler dans toutes ces pièces vides et où l'on a du mal à reprendre son souffle. Je ne devrais pas le dire, mais seule une bière a pu arrêter mes sanglots, c'est mieux qu'un anxyo, même si rassurez vous je ne souhaite pas sombrer dans l'alcolisme... C'est juste une petite béquille qui m'évite de commetre l'acte irréparable. En fait, je crois que sans en avoir conscience ma petite chienne me sauve la vie, car je me refuse à l'abandonner la petite mère... Que deviendrait-elle sans son dernier papa? Mais sans elle, je crois que j'arrêterais là ma route. En plus, en lisant xertains d'entre vous, je réalise que ce cauchemar est loin, trés loin, pour moi de s'arrêter. Moi aussi, je lis des livres ou des articles sur les signes venus de l'au-delà, sur la communication, la vie aprés la vie... Mais, même ça, ça me gonfle. En fait, tout ce que je fais, vis ou lis et qui est directement lié à son départ me fait mal car ça confirme son départ. Même ce printemps, je ne veux pas. Je ne veux pas de ce temps qui passe et qui le relègue peu à peu dans le passé. Je suis mort avec lui et tout à l'heure je sentais que mon coeur battait trop fort, trop vite, je me prenais à prier pour qu'il s'arrête... J'ai perdu 5kg... Et atteint d'une maladie grave moi-même, je me dis qu'avec un peu de chance le chagrin va m'achever. Bref, je ne suis une fois de plus pas joyace, je vous prie sincèrement de m'en excuser. Je vous envoie toute ma triste amitié...
Laurent

et à cela ces journées qui s'allongent...

Avec ce changement d'heure, notre temps à lutter contre le vide semble encore plus long, tourner, virer...

J'aime quand la nuit s'installe bien que seule, un rythme différend de celui de la journée s'installe...bien qu'au milieu de la campagne, je sais que les rues deviennent moins agitées, les gens rentrent chez eux...oscar couché, j'allume ma télé pour combler le vide comme beaucoup de personnes non endeuillés....mais certes seule sur mon canapé

Peut-être que j'ai le sentiment d'un être comme les autres...

Je n'y avais pas réfléchi avant, mais je pense que c'est pour cela que la nuit ne m'angoisse pas...la nuit on peut regarder les heures qui passent, nous ne sommes pas obligés d'être occupé, d'être en représentation. On ne nous demande pas de compte sur nos nuits.
On nous demande : alors qu'as tu fait aujourd'hui (et oui on surveille que le temps passé au lit ne soit pas hors norme), alors qu'on ne demande pas ce que l'on fait de nos soirées, de nos nuits....

Allez dans une demi-heure il fera nuit, j'espère...

Bonne nuit à vous

Ces journées qui s'étirent, je croyais qu'elles  feraient du bien, Mais ce n'est pas ça. C'est encore plus cruel de penser que lui qui aimait tant le printemps et l'été ne les verra pas. Qu'il ne sentira pas la douceur et la chaleur des rayons du soleil  et qu'il ne verra pas le cerisier en fleurs.

Ces mois qui arrivent me paraissent lourds. Je me suis occupée tout ce long week end. Mais ma boule est revenue, me serrer. Et le 8e mois d'absence qui approche, -dans 4 jours-, je comprends qu'il sera très difficile à traverser. Le temps qui passe enfonce ma peine au plus profond de moi, mais elle est bien là, même si parfois je pense : tiens j'ai l'impression que je me sens mieux. Non, je ne peux pas regarder les photos, je ne peux pas déplacer ces affaires, je ne veux pas qu'on les touche.

Ces fêtes, que nous ne fêtions jamais d'ailleurs, maintenant elles me dérangent. Et j'ai froid, tout le temps.

Christine
Bon courage à toi pour demain...je suis censée reprendre jeudi (à suivre)

Bon courage à tous pour demain, car après un tel week end j'imagine que ce n'est pas facile de reprendre le boulot (j'ai encore quelques jours pour sombrer dans mon lit avant la reprise), affronter ceux pour qui la vie continue normalement

Peggy