Ah Sofi, comme je m'entend quand je te lis!
Sauf que moi j'ai 55 ans.
C'est vrai que l'on a une forte tendance à se "laisser aller", quand le chagrin est omniprésent. Pas envie. Envie de rien, et même un peu de provoc vis à vis du monde : la disparition de mon homme m'a détruite et cela doit se voir, tout le monde doit le savoir. Moi aussi je suis passée par le stade "tatouage", une marque indélébile de notre amour.
Sofi, nous n'avons pas besoin de tout cela. Le fer rouge, c'est dans notre coeur qu'il s'est marqué à vie, il nous appartient, c'est notre secret, notre histoire, inutile de l'afficher par un tatouage, sauf si c'est pour le plaisir de s'embellir. Certains trouvent cela beau.
Le reste, le physique, c'est vrai que l'on se trouvait belles à travers leurs yeux.
Même si nous ne sommes pas des tops.
Moi aussi, j'ai tendance à porter ses tee-shirts, je me laisse aller sur le plan poids, mange n'importe quoi, et n'importe quand. Bon, il va falloir se reprendre aussi parce que pour retrouver gout à la vie, il faut aussi se sentir bien dans son corps.
Allez Sofi, ta promenade d'hier était un peu du masochisme, être bien et ne pas pleurer, ce n'est pas une honte, c'est une victoire. Toute ton énergie doit tendre à parvenir le plus souvent et le plus longtemps possible à cet état.
Et ces moments de calmes sont indispensables.
Je t'embrasse.
Marina