Je lis, je lis et relis, avec l'envie d'intervenir... bien que je ne me sente pas vraiment concernée.
J'ai eu l'immense chance de passer 30 ans avec mon Pierre, et le bonheur que j'ai connu, je ne le connaitrais jamais plus. Pourtant, "je ne ferme pas la porte". Non, peut-être un jour, un compagnon, différent, deux solitudes ensemble pour faire un bout de chemin. Cependant, je ne peux imaginer une relation physique, puisque c'est aussi cela, la vie à deux. Je serais presque plus dans le trip "co-location"!
Je n'ai pas non plus votre âge.
Eiram a complètement raison.
Nous sommes tous bien placés pour savoir que, quoiqu'on fasse, c'est la vie qui décide.
Qui peut dire de quoi demain sera fait?
Demain peut nous mettre face à une situation inconnue et il sera temps alors de gérer, pourvu que l'on ne se fabrique pas de blocage, comme l'inquiétude vis à vis des enfants, la peur du jugement des autres, ou des promesses ...
Et puis je crois qu'il faut tenir compte... des hormones. Pas très poétique, je sais, mais il est quand même connu que la mort provoque une fabrication spéciale d'hormones, dans le but de procréer et donner la vie. Les périodes de guerre en sont le plus bel exemple. Aussi, ce besoin de tendresse, de câlins n'est pas une trahison intellectuelle vis à vis de celui ou celle qui est parti.
En outre, la perte de repères, d'un double, d'un partenaire, d'une épaule,... si brutalement, si durement, cela me semble vraiment naturel de chercher un "ersatz", qui peut s'avérer être une autre histoire, une belle autre histoire.
Nous avons vécu notre enfer, peut-être reste t'il un peu de gateau au chocolat pour nous ? Une douceur ? Des joies ?
Les uns se sont "jetés à l'eau" très vite, et se sont réveillés malheureux, d'autres sont entre envie et peur, et d'autres enfin affirment déjà qu'ils ne franchiront jamais le cap.
Ton expérience Bobnode est douloureuse, manifestement, tu n'as pas retrouvé l'apaisement, et manifestement tu t'épuises à le chercher.
Myriam, tu as un ami... qui n'en n'ai plus un, puisqu'il est amoureux de toi, et tu as envie, besoin d'aller au delà de ta solitude.
Et toi Sofi tu as déjà promis à ton mari une fidélité éternelle.
Demain, il fera jour et prenons donc la vie comme elle se présente, et agissons à l'instinct, il ne nous guide pas si mal, finalement.
Marina