bonjour,
Cinderella, Manuella, tout ce que vous dites est des plus juste.
Notre entourage "s'épure" naturellement de toute façon, restent les fidèles qui, quoi qu'il arrive, ne nous lâcherons pas.
Pour moi il s'agira de mon fils(17ans), de 2/3 amis toujours à l'écoute sans juger mais inquiets, ou de ma sœur, qui après une difficile mise au point, est toujours là.
De ma mère aussi, qui, bien que ne me disant rien du tout, est là.
Il faut dire qu'elle a connu cette épreuve, il y a 19ans. Et je suppose que ma "situation" l'a replongée dans son deuil. Mais elle est là, l'air de rien. Et bien sur, il y a toujours les "grands absents". Ceux dont on pensait qu'il nous apporterai leurs soutiens, et qui restent dans la liste des abonnés absents. Ce n'est pas grave, un peu décevant, mais pas si grave.
Je voudrai juste rebondir, sur une chose:
Vous dites: -" la mort fait peur"-
Certainement, elle fait peur, mais ceux qui ne la connaissent pas comme nous la connaissons, ne savent pas.
De plus, personne ne sais vraiment ce que la mort peut représenter.
En revanche, la souffrance, la douleur, tout le monde en a eu l'expérience à un moment ou un autre dans sa vie.
Et comme on en a eu l'expérience, on sais à peu prêt ce que cela peut représenter.
Et je pense, que de nous voir souffrir à ce point là, leur fait bien plus peur, que la mort.
La mort, personne ne pourra y échapper, et je pense que , qu'on le veuille ou non, c'est acquit quelque part dans un coin de notre cerveau.
Mais la douleur, tout le monde cherche a s'en préserver.
Dans notre société, c'est même presque devenu un combat prioritaire. Il n'y a qu'à voir le nombre de pub à la télé qui traite de la douleur.
Dans les hôpitaux évidemment, où, pour évaluer l'urgence des soins à apporter, on demande au patient de donner un "note" à sa douleur.
Tout ça pour dire que je pense, que plus que la mort, c'est la douleur qui fait peur. parce que, même si nos proches ne la ressentent pas comme nous, ils comprennent bien vite qu'elle est insupportable.
Un amis m'a dit un jour, me retrouvant effondré en pleurs dehors:
-"Tu ne peux pas rester comme ça Chris! tu ne peux pas continuer à souffrir comme ça! tu ne vas pas tenir le coup! fais toi aider!"
C'est notre souffrance qui leur est insupportable, parce qu'ils savent ce que c'est, mais vont faire tout leur possible pour s'en protéger.
Voilà.
J'ai pu dormir un peu, pas eu la force de me lever quand le réveil a sonné. Extinction des feux vers 4 h du mat, je pense que je me suis endormi à 5/6 h, parce que ce foutu cerveau lui, pas moyen de le débrancher!
Je me sens épuisé physiquement et moralement, même si depuis hier, il me semble qu'il y a un léger mieux.
Je vais essayer de travailler un peu cet après midi, je suis artisan, et l'état n'a que faire de mes états d'âme.
Ce soir, mon fils vient me voir, fidèle.
J'angoisse déjà de devoir le ramener chez sa mère à la nuit. Le calvaire s'annonce déjà...
La meilleure journée possible à toutes et tous,
Chris,