Leelou,
Tous ce que tu nous décris, est malheureusement si " normal", dans les tous premiers mois , la première année, on enrage, de ne pas être compris, on enrage de ne pas comprendre, on ne veux pas, on ne peux pas !!!
Le déni dure bien longtemps, surement le temps qu'il faut à chacun, pour trouver les ressources de faire avec, pour être capable de se donner, un objectif, un but, a atteindre seul....
Tout comme pour Doromandre ( que je salue au passage ) , 27 mois , pour moi aussi, je ne me surprend plus à penser qu'il reviendra, ce temps est révolu, mais je me surprend à croire, qu'il reste près de moi , qu'il peut m'aider si je l'appelle, qu'il est là invisible, et ne me quitteras jamais plus, mais ça je le sais vraiment.
C'est surement très opportuniste, je suis suffisamment cartésienne, pour savoir que cela m'arrange, mais chacun d'entre nous trouve sa propre façon d'apaiser la douleur, c'est la mienne......
Le temps , toujours le temps, et encore lui, malgré des moments encore douloureux et qui le resteront, on finit par arriver à vivre et non survivre, les larmes viennent malgré tout nous envahirent parfois , mais bien moins souvent, et cette douleur déchirante, nous quitte , elle aussi, pour une autre, empreinte de tristesse, de regrets, parfois encore de rage et de colère....
Quand vient le temps, où l'on comprend que c'est pour toujours que l'on oubliera jamais rien, ni ce qui s'est passé, ni comment, eux encore moins, qu'ils resteront présent en nous , c'est peut être à ce moment que l’apaisement arrive, parce que nous savons que nous continuons à cheminer ensemble sur des chemins parallèles, aussi invisibles soient ils...
Et le seul moyen de cheminer, d'avancer, est de crier, sa douleur, de la dire et la redire sans cesse, pour finir par l'user, jamais complétement, ni totalement, mais celle qui la remplace devient alors plus supportable, acceptable si je puis dire....
Et puis " les autres" tous ceux qui ne peuvent comprendre, finissent par faire partie d'une autre vie qui n'est plus la notre.....
Je t'embrasse fort.
zabou