Mon mari vient de partir le 20 avril d un avc  Il s est couche le jeudi soir ,le vendredi à 3h30 j ai entendue taper je l ai secoué ,il m à dit mal à la tête et le tsunami est arrivé il est parti le samedi à 23h05 jJ étais avec mes 2 filles et pendant 5 h nous l avons tenu dans nos bras en lui demandant de se laisser glisser que nous ne lui en voulions pas Depuis je ne pleures pratiquement pas tout s est arrêté pour moi

Le 20 avril pour toi,
Le 14 mars pour moi.
Tous les jours pourraient être des dates anniversaires !
Anniversaires que l'on souhaitera plus jamais "joyeux...."
Et pourtant.
Il reste tant à faire.
Il faut tenir, toujours tenir ! en gardant à l'esprit la richesse de l'amour que nous avons reçu et donné.
C'est notre moteur quotidien.
Les larmes, les sanglots, ils viennent, ils s'en vont.
Aux fils des discussions d'ici, on s'apperçoit que tout est dit et pourtant rien n'est dit.
C'est toujours le même chemin, rempli de cailloux, pas la même histoire et pourtant ? il y a toujours un amour, un départ soufain, prévisible ou non, programmé ou non, qu'importe.
On reste sur le bord du chemin, l'être aimé a traversé sans nous.
Nous suit-il ? Je le pense sincèrement. Sinon, à quoi bon continuer ? Quel moteur donner à notre vie ?

Seule ? oui, tu l'es pour accompagner tes deux filles.
Seule dans la vie ? non puisque tu as tes deux filles.
Cela seul peut te permettre de t'accrocher et d'avancer.
N'oublie pas et ne crains pas : trois pas en avant, deux en arrière, 'est toujours un pas en avant. C'est long, c'est dur, c'est épuisant.
Mais c'est notre lot commun.

Bonne nuit à toi. Quelle soit paisible et surtout réparatrice !

Catherine
"coeur"
"tenir, toujours tenir !"

Je ne sais pas ce que je ressens,je ne suis pas triste ,je ne pleures pas je n ai plus de cerveau .Je ne sais pas si j ai réalisé ,j ai envié de faire des tonnes de choses mais je ne fais absolument rien .mon mari était souvent absent pour son travail donc je suis habituée à la solitude ,peut être est ce pour cela que je ne reagi pas  Je ressens juste que au fond de moi c est le néant plus de futur                                            Et mon Mamour ou est il ? Je lui ai demande ,après l avoir aide à glisse ,de maintenant m aider .Va t il le faire ? J ai l'impression de me raccrocher à tout et n importe quoi .moi qui était cartésienne je vois des signes partout . c est un peu en vrac que je livre mes pensées mais je suis en vrac et j aimerais des conseils

Tu es comme "anesthésiée". Ton corps, ton esprit ne croient pas à son décès, à sa disparition, au fait que tu ne le reverras plus jamais (et juste le lire est difficile, c'est certain). Le décès est beaucoup trop tôt. Son corps est encore presque chaud...

Je suis sûre que ce que tu vis est tout à fait normal. Tu as le droit de vivre ce que tu vis. Personne n'est en droit de te dire "sois forte" "fais face à la situation"... même toi

"S'effondrer", ça ne dure pas une éternité, juste quelques minutes. Crier, pleurer très fort, dormir, ne pas dormir... rester de marbre... Après, on va un peu mieux.

Tu as le droit de vivre les hauts et les nombreux bas qui accompagneront ton deuil.

Sache une chose: la lumière, la vraie force est présente, elle ne demande qu'un peu de temps pour revivre.

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Tu peux en parler (de vive voix) à quelqu'un qui a de l'empathie ou qui a déjà connu ça? Quelqu'un de vraiment sensible, qui saura t'accompagner réellement. Il est bon de rester seule, mais il est aussi nécessaire de t'entourer, de demander de l'aide. Chose que je n'ai fait que... 2 ans plus tard. Certains deuils sont plus compliqués que d'autres.

Fais les choses comme tu les sens. Mais ne reste pas toujours seule avec les enfants.

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SVP: prends le temps d'écouter ce vidéo, qui a été réalisé par celui qui a créé ce site (Dr Christian Fauré), un psy qui s'est spécialisé sur le deuil. Il le fait avec grande gentillesse et douceur.

Son approche fait du bien au coeur... je l'ai écouté un grand nombre de fois, pour me rassurer, pour me répéter que j'était normale -- alors que toute la société est prête à nous dire le contraire, famille comprise:

http://www.inrees.com/videos/190/

Tendresse, de Québec.

Caroline

Bonsoir Véronique,

qu'ajouter aux messages de réponse, si ce n'est : je partage aussi tout cela, essaie de prendre soin de ton cœur, écoute-le autant que possible, et je comprends tellement.

Je t'embrasse
Nath

Toujours aussi seule ,malgré ma famille et mes amis .Il faut faire semblant ,écouter les projets des autres quand on à plus soi même. Écouter certains conseils stupides ( tu devrais peut être reprendre le travail cela te ferait du bien ,  je sais que ça va aller tu es forte etc...) On a envié de leur hurler : tu sais quoi ?  Tu as déjà vécu ça dans ta vie Tu sais ce que c est d oublier par momment ce qui est arrivé ,te dire qu a la fin de la foire de Paris (il était exposant ) il va rentrer ,donc dimanche prochain et puis ce coup de poing en plein cœur eh non ma petite il rentrera pas cette fois ci ni jamais .Plus jamais son odeur plus jamais rien .Je suis devenue une VEUVE  à la traîne des autres sans but et sans personne pour la protéger .je suis devenue celle que l on appelle la pauvre Véronique veuve à 53 ans . J ai la haine ,la rage ,je hais les gens je hais tout ..... Est ce qu on faisait du mal à quelqu un ? On était simplement heureux ( bientôt de nouveau grands parents ) Il voulait amener sa petite fille en vacances à l étranger l année prochaine . Et bien non pas pour toi mon gars toi dégages  t auras pas droit au bonheur           Je hais la vie

Ce qui est sûr c'est qu'ici on peut s'exprimer, à tout heure et librement. Qu'il y a une réelle écoute, une réelle empathie ,compassion. Dans la vie de tous les jours la réaction de certaines personnes est parfois tout autre. Ils se préservent parfois, balayent le chagrin par des phrases qui mettent de la distance et nous blessent; alors qu'on est déjà à terre. Moi en tout cas, ça m'a extrêmement surprise, j'ai eu de la part de personnes très proches plus d'amour et de compréhension quand j'ai eu une grippe que pour ce drame. Il faut se nourrir du bon de certaines personnes et surtout évacuer très vite les paroles blessantes ou les conseils qui résonnent maladroitement et douloureusement. Et surtout partager sa peine avec nous, car nous sommes là tous ensemble. On sait, on sait à quel point c'est dur; on a gagné en fragilité mais aussi en sensibilité. On ne se laisse pas tomber, ce n'est pas un forum comme un autre ou l'on oppose nos idées ou nos conseils mais un lieu d'entraide sincère et inconditionnelle. Un refuge dans cette tempête qui nous malmène. Bref on est là.

Tendrement

Audrey