Oui, Piera, tu as raison, cette douleur, cette souffrance, il faut l'affronter, la vivre intensément, se l'approprier pour pouvoir l'apprivoiser.
Je n'ai pas pu, dans les 3 premiers mois me trouver face à elle, trop de tâches à accomplir, et cela m'a manqué. Je sentais que ce n'était pas bon pour moi, que tout cela m'échappait et que j'allais devenir victime, et non pas " actrice " de ce deuil.
La période d'été, période de grande solitude pour moi, m'a permis de me retrouver avec moi, avec lui, de nous soigner, de m'occuper de nous .
Je suis allée dans des territoires de mon esprit que je n'avais pas encore explorés, je me suis posée face à cette mort, face à cette absence, face à ce trop plein d'amour qui me submerge, face aussi à toute cette culpabilité, ces interrogations liées à sa fin de vie difficile et conflictuelle.
Mais cela on ne peut le faire que seuls, ou accompagnés par des personnes assez capables et ouvertes pour nous donner des clés, des angles de vue ...
J'ai trouvé cela chez un ou deux amis proches, mais surtout sur ce forum, que j'ai passé des heures et des heures à lire, et dans des livres, comme ceux qui sont cités ici.
Aujourd'hui je ne dis pas que je vais mieux, mais je vais différemment.
Tu es sur le bon chemin, continue à nous faire part de tes avancées.
Je t'embrasse