bonsoir Florence,
Ce sentiment d'éloignement, c"est peut etre juste que tu ressens enfin que son corps nous a quitté, et la peur qui y est liée est naturelle.
Tout comme on n'a rien pu contrôler lorsqu ils sont partis, nous ne pouvons plus non plus contrôler le mal qui nous submerge, la douleur de la perte, le poids de l'absence...
Faire "comme si" ça dure un temps, et puis un jour, comme tu l as dit, les vannes s ouvrent:
C est d abord un flot énorme qui nous submerge et nous emporte dans son sillage, et puis, avec le temps, le flot diminue et nous emmène dans un courant plus tranquille.
Au point où j en suis, je ne pense pas malheureusement que la douleur s arrête un jour.Je pense qu on apprend à l accepter, à l intégrer dans notre vie, à "faire avec" sans se laisser envahir à longueur de nous.
Il restera toujours quelque chose de suspendu, de trop vite interrompu, de ce futur qu on avait imaginé à deux et qu il nous faut maintenant construire seul dans le lit de cette rivière sur laquelle nous voguons malgré nous.
Apprendre à saisir les rames et à pagayer pour garder la juste mesure, c est ce que nous sommes tous venus faire ici.
La route est encore longue, mais tu n es pas seule.
Amitiés sinceres
tiobob