Bonjour à vous toutes
Longtemps que je n' ai pas écrit. En principe, ce n' est pas bon signe, c' est que ça ne va pas fort...
Mais je vous lis tous les jours et je suis époustouflée par les textes magnifiques de Darling. Ses écrits sont si poignants....
Je voulais juste dire dire un mor au sujet du travail.
Je suis tout à fait d' accord, chacun fait comme il le ressent. Je suis en retraite depuis 10 ans. J' étais institutrice et faisais encore partie de celles qui partaient en retraite à 55 ans. Mes dernières années de travail ont été très difficiles : usée par la profession (35 ans), moins de patience, plus de difficultés relationnelles avec les parents surtout, je pense qu' à l' âge que j' avais, je n' avais plus la même vision que les parents d' aujourd' hui sur l' éducation des enfants. Bref, Dieu sait que je l' attendais avec impatience cette retraite.... Et effectivement, pendant 9 ans, tout a été parfait. Mon mari travaillait encore mais je ne m' ennuyais jamais, toujours occupée, toujours quelque chose à faire. Puis, à son tour, mon mari a pris sa retraite en 2008, et là, c' était génial. On en a profité, on faisait tout à deux, les sorties, les vacances. Même quand on restait à la maison, on était bien....
Depuis son décès, il y a 6 mois, c' est l' horreur. Mes journées sont vides, je tourne en rond dans la maison. Sortir? Pour aller où? Pour faire quoi?
Hier, j' ai passé la journée dans mon lit entre bouquin et somnolence.
Du coup, je crois que si on me proposait du travail maintenant, je paierais bien pour y retourner.
J' avais pensé aux aides aux devoirs, par exemple, mais je me suis rendu compte que je ne me sens plus la capacité, ni l' envie de travailler avec des enfants. On me dit bien de tenter les associations, mais pour l' instant, je n' ai rien trouvé qui me corresponde vraiment(Je n' ai pas beaucoup cherché non plus).
Mon constat, c' est que lorsque je travaillais, j' avais hâte que ça finisse et maintenant que je ne travaille plus, je voudrais bien y retourner. Mais la situation n' est plus la même. En fait, je crois que 6 mois plus tard, je ne sais toujours pas ce que je veux. Chez moi, je m' ennuie à mourir et à l' extérieur, rien ne me fait envie.
Je crois aussi que l' indécision a toujours fait partie de mon caractère. Généralement, je laissais mon mari décider. Lui qui était un meneur, il aimait ça et moi, ça me convenait parfaitement. C' est peut-être pour ça qu' on s' entendait si bien!
J' espère que la situation va évoluer car si je dois vivre les années qui me restent dans cet état d' esprit, je vais devenir complètement cinglée bien avant ça.
Pas très optimiste pour un dimanche. J' espère ne pas vous avoir trop cassé le moral.
Je vous embrasse
Jocelyne