Bonjour Vivie,
Oui nous sommes incompris, meme par ses proches. J'ai perdu maman le 1er juillet 2010 avec un deuil différé, qui m'a éclaté en pleine figure en mars 2011 suite à des problèmes de santé, que j'ai toujours puisque je suis encore sous morphine.
Et bien, lorsque je dis à mon mari "tiens, maman aimait bien cela, ou ça aurait plut à maman ou autre chose de ce genre", je n'obtiens aucune réponse, juste un petit "oui", alors que je voudrai en discuter avec lui ; mais, non je me heurte à un mur et pourtant je lui en ai déjà parlé ; je pense qu'il ait mal à l'aise lorsque je révèle à voix haute mes souvenirs d'avec maman. Oh! je ne lui en veux pas, c'est sa façon de se protéger, il n'aime pas revenir en arrière, c'est la manière dont il a été élevé.
Mais j'ai vécu 55 ans avec maman et j'ai beaucoup de mal à accepter sa disparition. Donc je suis seule, pourtant entourée d'un mari et d'une fille de 19 ans (elle a pas trop mal accepté la disparition de sa mamy (car elle n'a pas tellement vécu avec elle, et n'a pas eu beaucoup de relations puisque nous vivions en Afrique). Pour notre fille ainée de 31 ans, cela l'a beaucoup marqué car maman s'en ait beaucoup occupé lorsqu'elle était petite) mais elle est psychologue, alors lorsque je lui parle de maman, je ne sais pas si c'est ma fille qui parle ou la psy. donc j'évite.
Heureusement, il y a ce site ou je m'attarde longuement, quelquefois jusqu'à 2 ou 3 heures du matin et qui m'apporte beaucoup avec surtout du soutien. Nous ne sommes pas jugées, non, on raconte un bout de son histoire qui ressemble à tant d'autres et nous sommes enfin compris par des personnes qui souffrent aussi d'avoir perdu un etre cher.
Bonne soirée, si je puis dire