Bonjour à toutes et tous,
Premier week-end de septembre, et le manque de lui qui ne me quitte pas malgré ces deux jours occupés du matin au soir. Je m'ennuie de lui, je m'ennuie de sa voix, de ses yeux, de ses bras, de tout ce qui émanait de sa personne, son image ne me quitte pas. Ma collègue est venue manger avec moi puis nous sommes allées marcher sur le bassin à Andernos, un sentiment indéfinissable de lourde nostalgie mêlée de peine. Je lui ai dit, je pense qu'elle ne peut pas s'imaginer mon état. Je lui parle de solitude, elle me cite des connaissances qui se remettent en couple pour ne plus être seuls … je lui parle de sa présence continuelle dans ma tête, elle me dit d'un air satisfait que je lui ai moins parlé de lui que la dernière fois où nous étions allées marcher … par simple politesse, pour ne pas la lasser mais elle ne s'en doute pas. Les seuls capables de comprendre sont ici, sur le forum, qui sont dans le même cauchemar que moi. Demain cela fera six mois que cette horreur s'est installée dans ma vie. Où es-il ? Quand serons nous à nouveau réunis ?
En marchant dans Andernos, j'évite de regarder les couples, çà me fait trop mal. Des souvenirs de nous main dans la main, se promenant comme eux se bousculent dans ma tête.
Je l'aime tant, comment les gens ne peuvent pas comprendre ? A peine revenue chez nous, plusieurs messages sur mon portable … c'était un de ses anciens collègues, qui m'assure à nouveau de ses condoléances, qui me dit qu'il était un véritable ami, que je peux l'appeler si j'ai besoin d'un conseil ou de quoi que ce soit … Ces messages insistants m'ont mise mal à l'aise, j'ai répondu laconiquement « merci beaucoup » au dernier qu'il m'a transmis. A quoi pensent ces gens qui s'imaginent que je pourrais balayer d'un coup vingt-cinq ans de bonheur intense et d'amour-passion vécus dans un couple toujours fusionnel ?
Ce soir mon chagrin est aussi colère, comment osent-ils alors que demain cela fera juste six mois qu'il est parti. Six mois d'enfer, six mois à le chercher partout, à espérer un signe, un songe, n'importe quoi qui vienne de lui.
Ne plus penser est épuisant, il faut pourtant s'y efforcer. Je voudrais avoir la force de ne pas accorder d'importance à toute cette maladresse, à toutes les petites réflexions mal venues qui commencent à apparaître dans mes échanges avec les autres. Je l'aime, je suis toujours engagée dans mon couple qui même s'il n'est plus de ce monde reste une réalité dans le mien.
Mes ami(e)s, merci de m'avoir lue, merci d'être toujours là.
Marie