Bonsoir Titigoo, Bonsoir Laurence,
Que vous êtes gentils d'être passés sur mon fil ave ces messages pleins de bienveillance. Encore un week-end passé à ne plus voir quiconque, juste le téléphone qui me relie à la vie, celle des autres, ou du moins de ceux parmi les autres qui appellent pour prendre des nouvelles.
J'ai un peu cédé à l'inaction ce dimanche, samedi grosse matinée de bricolage et puis plus rien, juste les comptes à gérer, des papiers à ranger, rien de plus qu'un découragement qui par moments mange toute mon énergie. Demain, c'est travail, tant mieux car çà brise ce cercle infernal qui me cloue à l'inaction entre deux séances d'hyperactivité.
Je ne cesse pas de me poser des questions sur les circonstances de l'arrêt cardiaque qui nous a séparés, de vouloir "refaire le film" tout en sachant pertinemment qu'on ne reviendra pas en arrière et que cela ne sert à rien.
Tu as raison, Titigoo, quand tu dis que c'est toujours aussi dur de vivre sans eux, on apprend à faire face, à marcher amputés de la moitié de nous mêmes, c'est tout.
Moi non plus Laurence, je ne sais pas au juste si je vais mieux ou mal, quand on souffre beaucoup on arrive à un tel point de saturation qu'on ressent tout de travers Avancer, c'est ce qu'il faut faire malgré tout, même sans envie, même si on n'en tire aucune satisfaction, même si on ne sait pour qui ni pour quoi.
Je vous souhaite des moments de relatif apaisement, et une nuit la plus sereine possible,
Amicalement,
Marie