Bonjour Virginie et Denis,
Demain cela fera 16 semaines que dure mon cauchemar.
16 semaines de manque, de solitude, de désespoir et d'envie d'aller le retrouver. Cette vie me lasse, j'avance comme malgré moi et pour tout dire quelquefois j'en ai marre d "être courageuse". Je me demande pour qui, pour quoi, c'est si dur de ne plus avoir son alter ego à ses côtés. Je ne réalise que par moments, je pense que c'est aussi lié aux médicaments qui font cache misère.
Aujourd'hui, je suis rentrée après ma demi journée de travail, un plat avalé sur le pouce et les courses de la semaine expédiées sur la route du retour. Toujours en pensant à lui. J'ai demandé la prolongation de mon mi-temps thérapeutique, je ne me vois pas faire deux heures de conduite tous les jours en ne dormant que 4 ou 5 heures par nuit, souvent en fractionné. Mon amour me manque tant, pourquoi faut-il endurer cela ? Il aurait simplement suffit qu'il fasse son arrêt cardiaque au volant avec moi à ses côtés nous serions partis ensemble.
Demain, je vais encore m'abrutir de travail pour ne pas rester prostrée à penser en boucle, cet après-midi je n'ai pas la force. Les mails, vous écrire, écrire une lettre à mon chéri et quelques bricoles à ranger, ce sera tout. La radio fonctionne et déverse un débat dont je me fiche totalement mais c'est moins pire que le silence. Je ne pense qu'à lui En ce moment, j'essaie de ne pas chercher dans toutes les pièces, je sais que je me leurre toute seule.
Mes amis, soyez plus forts que moi, je vous embrasse affectueusement
Marie