Bonsoir Stana,
J'ai travaillé aujourd'hui, je suis exténuée ce soir parce que levée tôt mais pas trop dormi, comme d'habitude. La psy m'a reçue en fin de matinée, je la revoie dans 15 jours, deux jours avant, je suivrai une séance d'EMDR. Mon homme me manque toujours autant et où que je sois je pense sans arrêt à lui.
Sans Daniel, je n'ai plus goût à rien. Je mange sans faim, je me force pour tenir le coup, je me couche le soir sans ressentir de fatigue alors que je dors peu, je n'ai plus envie, plus de désir de quoi que ce soit. Juste envie de me retrouver avec lui.
Demain, je me forcerai à enchaîner les tâches ménagères ou autres pour ne pas laisser les idées noires tourner dans ma tête, s'il fait beau j'irai marcher ... Pas question de me replonger tout l'après-midi dans les paperasses, je m'y noie quand je passe trop de temps dessus. J'ai tenté de lire mais je perds sans arrêt le fil du texte, moi qui avait lu tout Balzac à 13 ans. J'espère de tout mon cœur qu'il finira par venir dans mes rêves, mais je n'ai plus de rêves depuis qu'il est parti, je dors d'un sommeil court, haché et me réveille en sursaut après 4 ou 5 heures de ce sommeil. Et alors je pense à nous, je pense aussi à vous tous qui êtes dans le même cas que moi et je pleure. Puis une nouvelle journée succède à la précédente, semblable en tout point. Jour après jour, que c'est long, que c'est usant. Comme un bon petit soldat, il faut retourner au combat, contre une vie qui s'acharne à me coller à la peau et dont je voudrais bien me débarrasser
Tu vois, ce n'est pas très brillant mais il faut tenir le coup, quoi qu'il arrive.
Le malheur a du moins un petit avantage, c'est que son ampleur anesthésie tous les petits riens de travers dont on aurait pu faire cas si on avait été heureuses, en ce moment, je me fous de tout.
Je te souhaite une soirée tranquille et t'envoies mes pensées les plus chaleureuses.
Marie