je ne sais par quel bout commencer  .mon compagnon ,mon double s'est donné la mort par pendaison le 16 mars 2013 jour de mon anniversaire .il m'a abandonné .Lui qui avait failli s'étrangler en Aout de l'année passé a cause d'une fausse route en avalant une bouchée .Il était tout pour moi  tout comme je l'étais pour lui , mais cette dépression qu'il avait qu'il me cachait ne l'a pas lachée et pendant mon absence ,vu que j'ai du partir pour les vacances de mes enfants afin de les voir ,il en a profité , pour pardon l'expression filer a l'anglaise ? . Nous étions complices en tout ,je l'aime tant ;qu'imaginer de longues années sans lui m'est inconcevable .
Bien sur que je pense a mes enfants la dérnière a 8 ans .Mais comment peut on supporter cette douleur ? ma vie n'a jamais été un long fleuve tranquille comme beaucoup d'entre nous je le reconnais. j'ai tant besoins de lui ,de le toucher  .On est impuissant face a la mort
nous le savons tous .Pour beaucoup cette épreuve de la vie arrive a etre surmontée ,ils sont forts moi j'espère tout les soir de ne plus me réveiller au matin .Une question pertinente le chagrin tue ? si c'est vrai dans mon cas ça serait une libération  afin de pouvoir le retrouver

Chère Mali


Le chagrin ne tue pas. Tous nous avons espérer dans les premiers mois de notre deuil ne pas nous reveiller un matin...et tous nous sommes là en piteux état mais bel et bien là
La douleur des débuts est absolument atroce. Tous ces sentiments de rage, de colère, d'amertume d'une violence inouie qui nous renversent nous épuisent. Nous sommes incapables de rien, que de pleurer, hurler. Pris comme des betes dans un piège
Alors nous pleurons, nous souffrons
Et au fil des mois la douleur devient plus supportable. Les plages de paix s'agrandissent. La douleur devient autre, vivable et puis il faut bien continuer pour les vivants, nos enfants. Elle reste toujours là au fond de nous, mais nous devenont capables de rire, d'etre heureux juste pour un rayon de soleil, un oiseau qui chante, une personne qui nous sourit...des petits riens qui nous ramènent à la vie, des petits riens mais de grandes choses
Je te fais la promesse que tu ira mieux, avec le temps. Toi aussi comme les autres tu surmontera ce grand chagrin. Tu vas changer, te transformer mais tu t'en sortira.
As tu vu les vidéos sur traverser le deuil.com. C'est très important, rassurant car tu comprendra que ce que tu vis, si inconcevable pour toi, est normal. Tu n'es pas folle c'est le chemin du deuil. Je ne peux que te conseiller de les voir et revoir autant qu'il te sera nécessaire
Fais toi confiance, d'une confiance inébranlable quand bien même tu as l'impression d'être une larve en ce moment. Aime toi pour deux.Protège toi de tout ce qui peut te faire mal, t'amoindrir, prend soin de toi de manière scrupuleuse, alimentation, sommeil
Si ça devient trop dur, n'hésite pas a voir un psy. C'est une aide inestimable
Le deuil est épuisant, nous vide de nos forces. Mais parfois des instants de paix, d'une paix inimaginable, d'une grande beauté et qui nous ressourcent. Ces moments là vis les a fond, gorgent toi d'eux sans culpabilité
Fais confiance au temps qui passe. Vis un jour a la fois, essaie d'être dans le présent. Te projeter dans le futur ne peux qu'entretenir une angoisse terrible, te priver des faibles forces qui te restent

Je suis un peu en avance sur toi dans le chemin du deuil. 8 mois. Vois je suis devant et j'avance, j'avance, je tombe, me relève. Je tombe de moins en moins souvent même si je claudique. Et toi aussi tu avances sur ce chemin même si tu n'en as pas conscience, même si tu en es au début

De tout coeur avec toi

Malika