Bonjours Nounouto. J'espère que notre forum pourra t'apporter un peu de baume au cœur, même si je suis bien placée pour savoir à quel point c'est dur, presque insoutenable dans un premier temps, je dis bien presque, parce-que nous survivons malgrès tout, jour après jour, malgrès cette détresse infinie, malgrès l'incompréhension du monde...
Ton histoire m'a bouleversée. Le fait que ton conjoint ai beaucoup souffert, beaucoup lutté inutilement ajoute forcément un traumatisme de plus à celui du deuil, déjà suffisament douloureux comme ça. Seul le temps-un laps de temps qui peux varier d'une personne à l'autre, n'écoute pas ceux qui se basent sur les prétendus délais "normaux", ils ne savent pas vraiment de quoi ils parlent-pourra t'aider à èvoquer davantage les bons souvenirs partagés, ton compagnon lorsqu'il ètait heureux et en bonne santé, que quand il ètait en fin de vie.
Tu as vécu une très belle histoire d'amour avec lui, c'est un don précieux que vous vous êtes offert en partage, il a été très aimé. Tu as été auprès de lui jusqu'à la fin, il n'a jamais cessé d'être entouré de ton amour, il le savait, c'est le maximum que tu pouvais lui donner et c'est déjà beaucoup. Tu as eu le courage de comprendre qu'il valait mieux pour lui qu'il parte plutôt que de souffrir inutilement, de le lui dire. Tu savais que sa perte, son absence allaient être terribles pour toi, et pourtant tu n'as pas été egoÏste, tu l'as fait passé avant toi, c'est ça le véritable amour. Tu peut être fière de toi, comme il peut l'être lui aussi.
Ton deuil est tout récent, l'absence est d'autant plus insupportable. Apprivoiser ce manque omniprésent, apprendre, au quotidien, à vivre sans lui est sans aucun doute l'étape la plus dure
sache qu'ici nous savons tous exactement ce que c'est, ce que ça représente, quel que soit notre deuil et ses circonstances. On est dériorienté sans l'être tans aimé à nos côtés, nous devons apprendre à continuer, au jour le jour, sans cette présence physique qui ètait pour nous acquise, car qui voudrait imaginer, envisager qu'un jour on perdrait l'autre?...
Je peux témoigné, au bout d'un an et demi de deuil, qu'un apaisement est possible avec le temps. Je reste extrêmement fragilisée et je pense que ce sera toujours le cas, mais j'arrive à présent à penser à lui avec davantage de sérénité que de tristesse. Je ne l'oublie pas, il est toujours présent dans mon cœur, dans chacune de mes pensées, omniprésent, mais maintenant ça me fait du bien, et je souris spontanément en y pensant. Il y a toujours des moments plus difficiles, mais beaucoup plus espacés. Lui, c'est mon compagnon, dècèdé le 2 mai 2015, à 10H30 du matin exactement. Dans mon malheur j'ai eu la chance de savoir qu'il n'a pas souffert et est parti paisiblement, alors que notre amour était complet. Il était dans le coma depuis une semaine, après une chute accidentelle dans ses escaliers. J'ai pus le toucher, lui dire combien je l'aimais. Je continurai d'honorer fièrement sa mémoire, pour lui, pour nous, à lui rendre hommage, quoique puissent en penser les personnes moins sensibles, parfois même cruelles, qui ne peuvent pas comprendre. Je veux vivre le mieux possible parce-que c'est ce qu'il aurait voulu.
Je sais bien que ça ne se fait pas du jour au lendemain, chacun doit suivre son propre chemin, et il est dans tous les cas inutile de vouloir brûler les ètapes.
De tout cœur avec toi