J'aimerai avancer le temps pour être à dans un an.
Bonjour Makfly, Johanna, Poète,
Je viens de dépasser les "un an" et bien sûr c'est différent. Petit à petit, presque sans en être vraiment consciente. Je remplace les crises de larmes par des larmes plus silencieuses, je remplace la colère, le sentiment d'injustice par "c'est comme ça". Je deviens plus fataliste, la douleur se fait moins aigue, moins extrême. Mais je pense toujours "on", "nous", je rentre "chez nous" et pas "chez moi", j'ai pris des habitudes de vie autres, par la force des choses, mais j'en conserve la plupart malgré tout.
Je suis en permanence dans une tristesse que j'appelle maintenant chronique, pas d'éclats de rire, pas de joie de vivre, pas de goût de vivre ni de réels projets. Je continue certes, mais sans lui et je l'ai dans la tête à chaque minute de la journée. Je me sens seule et il me manque en permanence. L'ennui, le manque, ces sentiments font partie de mon quotidien., intérieurement.
Il y a beaucoup d'étapes au fil des mois, de phases , de vagues plus ou moins hautes et plus ou moins longues. Mais la progression s'est faite, même si je n'y croyais pas au début, que je pensais que je serai différente des autres en lisant les témoignages encourageants des plus anciens.
On court tous après le temps, aujourd'hui j'aimerais être aussi à un an de plus parce que je suis encore bancale et que j'ai encore besoin de béquilles pour avancer mais je n'aimerais pas revenir en arrière. et retraverser tout ce que j'ai vécu cette première année.
Je l'ai souvent dit mais je le répète, ce forum est plein d'enseignement et salutaire. Parfois je pleure en lisant la détresse des autres, je m'y retrouve souvent, mais c'est aussi ce qui me permet de tenir la tête hors de l'eau.
Pensées amicales