FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Johanna le 17 avril 2023 à 10:26:48
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Bonjour,
Je viens de découvrir votre forum et je me permet de poster un message car je suis perdue et désespérée.
J'ai 39 ans et j'ai perdu mon mari il y a un mois des suites d'un cancer. Il s'est battu pendant un an et demi et aujourd'hui je me retrouve seule avec ma fille de 6 ans et mon fils de 14ans. C'était l'amour de ma vie, nous étions extrêmement fusionnel depuis 16 ans, nous faisions tous ensemble et aujourd'hui j'ai l'impression d'être amputée d'une partie de moi. Je n'arrive pas à accepter sa perte, je pleure pratiquement en permanence et j'ai du mal à faire quoi que ce soit. J'essaye d'accompagner au mieux mes enfants mais je m'effondre tellement moi même que craque avec eux la plupart du temps. Tout est difficile, même passer un coup de téléphone me donne des angoisses. J'aipeir que ma souffrance me fasse perdre la raison. Le manque me fait mal physiquement et je pense à lui en permanence. Ma famille me soutien, mais ils reprennent le cours de leur vie et c'est bien normal. J'ai l'impression d'avoir perdu mon passé, mon présent et mon avenir. J'ai vu un psychologue mais mon mal être ne me quitte pas. Je ne crois pas que je pourrais retrouver un jour de réel bonheur mais j'espère un jour être en paix et moins souffrir. J'aimerai savoir si certains d'entre vous on réussi un jour à moins souffrir. Je dors encore avec son pull que je n'ai pas réussi à laver, je tourne en rond en pensant à lui en permanence.
J'aurai voulu savoir si certaines choses, activités, lecture, films, vous avez fait du bien et au bout de combien de temps le calme arrive.
Merci à ceux qui auront pris le temps de me lire.
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Bonjour Johanna,
L'important dans ce moment terriblement compliqué c'est surtout d'occuper le cerveau en permanence.
Il faut éviter à tous prix de le laisser en roue libre.
Quant au calme, je crois que c'est variable pour chacun d'entre nous.
Pour ma part, cela fait 6 mois que ma chérie est partie et des jours ça va mieux et d'autres pas du tout.
L'essentiel est surtout de ne pas se censurer dans ses émotions et par ici, tu trouveras, comme nous tous un lieu d'échange uniquement bienveillant sans jugement ni conseil.
J'apparente les premiers temps à une période en apnée mais il faut pesner à venir respirer en surface de temps en temps.
Tiens bon
Phil
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Bonjour Johanna
Je t'acceuille tristement sur ce forum
Mais je te comprend,je comprend ce que tu ressens et je pense que c'est tout à fait normal..
Moi ca faire 14 mois que mon amour es partit..(arret cardiaque)mais si tu remonte sur le forum tu trouveras mon sujet et mon histoire.
Alors comme toi 1 mois aprés la perte de mon chéri j'etait devasté,anéanti,j'ai meme penser partir pour le rejoindre,mais je me suis dit que mes enfants ont besoin de moi,meme triste,ils ont besoin..
Pour la famille c'est normal ils pensent à toi c'est sur mais ils ne savent pas comment t'aider c'est certain,je pense qu'ils ont peur de nous rendre plus triste si ils continuent à parler de notre défunts,meme si nous on voudraient en parler H24,ce sentiment que notre entourage va l'oublier je connait...mais il ne faut pas trop leur en vouloir..ils font comme ils peuvent...
Donc 14 mois de deuil..Au début comme toi j'etais motiver a rien faire,je voulais juste etre avec lui,donc j'ai mis des photos,j'ai garder son t-shirt,son parfum..enfin tout qui me ramener à lui.
Mais ensuite ,j'ai changé de maison,j'ai repris des lecons de conduites,acheté une voiture...enfin tout pour m'en sortir et rendre la vie moins triste a mes enfants...mais que c'est dur...dur de continuer sans lui..mais en faite on n'as pas le choix..alors autant nous rendre la vie facile avant de rejoindre nos défunts..le chemin es encore long..trés long..
Pour ce qui de la tristesse,j'ai encore des coup de blues,de nostalgie surtout quand arrive le 21 du mois(jour de son décés)mais cela n'as rien a voir avec la tristesse du début..
Il me manque et mais j'ai l'impression d'avoir accepter de vivre sans lui..
Je te souhaite beaucoup de courage...viens ici écrire tu aura toujours une réponse
Et n'oublie pas nous ici on te comprend..on es tous dans le meme bateau
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Merci infiniment pour vos réponses. Je me sens moins seule et tellement attristée que nous soyons si nombreux à vivre cette épreuve atroce. Vous me redonnez du courage en me disant que le temps amené un peu de paix.
J'ai très peur quand je songe à l'avenir... Une semaine après son décès il y a eu mon anniversaire, deux semaines après l'anniversaire de mon fils et ça été des moments d'intense tristesse dans mon corps et ma tête. Je trouve sa mort tellement injuste, il voulait tellement vivre et être avec nous.je me demande parfois si je ne culpabilise pas d'être toujours en vie, je culpabilisais déjà avant de ne pas être malade. Maintenant j'appréhende la fête des pères, ma fille est au CP et je sais qu'ils vont préparer quelque chose dans la classe pour les papas et j'ai peur pour ma fille a ce moment là, peur de cette journée aussi... En fait tout dans l'avenir me fait peur je crois. Quand je me pose je regarde des séries ou des films pour me vider la tête mais je culpabilise de ne pas réussir à plus le bouger. Par moment j'ai l'impression que ça va un peu mieux et d'un coup je retombe dans ma peine qui le semble sans fond. Il est mort dans mes bras mais je crois que je n'accepte toujours pas son départ, son image est tellement vivante dans ma tête.
Mes proches me disent que maintenant il ne souffre plus, mais moi je me rappelle sans cesse qu'il n'a pas toujours souffert et il me manque tellement.
Je vous remercie sincèrement pour vos mots et votre soutien.
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moi aussi les dates sont difficiles...c'est mon anniversaire le 24 avril bne je le feterai avec ma famille,l'année derniére je l'avait pas feter j'en n'avais pas eu la force..
.il faut faire comme toi tu le sent..
pour le cadeau de la fete des papas pourquoi ne pas laisser faire votre fille et d'emmener le cadeau qu'elle lui as fait sur sa tombe..je pense qu'il faut lui faire comprendre que maintenant ca sera cette endroit ou vous irez voir son papa,lui rappeler que son papa pense toujours à elle,qu'il l'aime trés fort..ne surtout pas couper le lien...
Je sais c'est difficile...moi j y allais tout les jours me receuillir sur sa tombe maintenant j y vais bcp moins..peut etre 1 à 2 fois par mois.
Moi je culpabilise car j'ai fait un massage cardiaque mais son cerveau etait bcp trop abimé donc c'est moi qui as du prendre la décision d'arreter les soins..la culpabilité je l'aurais toujours.
Oui c'est sur il ne souffre plu...mais si ces paroles la vous font trop mal à entendre dites à votre famille de ne plus les prononcer...
N'hésiter pas a revenir sur ce site et pourquoi pas m'envoyer un message privé si vous voulez
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Bonjour,
Moi aussi j'ai perdu mon mari il y a un mois et demi suite à un cancer.
Parfois j'avance d'un pas parfois je recule. L'aide de ce forum, où bien des personnes nous ont précédés, m'apporte un plus et me laisse voir un apaisement dans les mois ou les années à venir.
Comme je le disais sur un autre post (mal positionné) je n'ai aucune photo sauf sur mon portable, et je réorganise toute la maison. J'ai ce besoin de tout déplacer, cela m'évite de le voir constamment dans ce fauteuil où il a passé tant de temps et m'effondrer. Est-ce bon, est-ce mauvais je ne sais pas !
Je fais de la méditation chaque jour et je sens que je ressors apaisée de ces quelques minutes.
Je relis les lettres de notre jeunesse et j'ai l'impression qu'il est plus présent auprès de moi. Pourquoi je ne sais pas là non plus.
Bonne après-midi
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Encore merci pour vos réponses.
Parfois c'est tellement dur que je me dis que je n'aurai pas la force et le courage de continuer sans lui. Ça me paraît fou de dire ça parce que j'aime mes enfants d'un amour infini mais mais je souffre tellement... Mon fils qui est à l'adolescence est très difficile, je ne peux pas lui en vouloir mais je suis épuisée. Je sais qu'il faut continuer pour eux mais parfois je me dis que je n'en aurai pas la force
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Moi aussi je pensais ne pas arriver à surmonter cette perte avec quelques idées plutôt sombres mais en plus pour tes enfants il faut absolument arriver à garder la tête hors de l’eau.
Viens ici dès que ça ne va pas et déverse tout ce que tu as dans la tête.
Accroches toi
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Merci, je sais que je n'ai pas le choix mais parfois je me dis que je n'aurai pas les ressources pour continuer à affronter ma souffrance. Mais tu as raison je dois garder la tête hors de l'eau. Le soir je me dis souvent, un jour de plus de fait.
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Bonsoir Johanna
J'ai perdu mon épouse d'un cancer également au mois de juillet 2022. Tout ce que tu décris dans ton premier message je l'ai vécu aussi et c'est un processus normal qui va progressivement et lentement de conduire à pouvoir continuer à vivre en créant un nouveau lien avec ton mari....ce que je te dis là n'est pas de moi mais issue de la lecture du livre du Dr Christophe Fauré "Vivre le deuil au jour le jour".
Pour répondre aux questions que tu te poses je te conseille de le lire...il te rassurera probablement sur tes ressentis et te guidera dans ton chemin de deuil....
Reçois tout mon soutien...
Nicolas
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Merci beaucoup je vais chercher ce livre. Merci
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Attention il existe 2 editions...je te conseille l'editionrevue et augmentée.
Ci-joint l'ISBN pour le retrouver facilement
978-2-226-43842-3
De même si tu as besoin de parler ou d'échanger tu peux me joindre sur la messagerie ....
Bon courage
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Bonjour Johanna, bonjour Nico
Attention quand même à ne pas chercher des solutions "toutes faites" dans ce livre.
Je l'ai lu avec intérêt et je pense m'y replonger dans quelques temps. Sa lecture permet surtout de "mieux" comprendre ce que nous traversons et d'arriver à trouver certains points de repère pour éviter de perdre complètement le fil de nos existences totalement chamboulées.
Bon couraeg à tous les 2
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Bonjour Phil
Je suis d'accord avec toi, mais il permet aussi de se rassurer quant au choses que l'on vit et ressent.
Personnellement il m'a beaucoup aidé ainsi que deux autres personnes à qui je l'ai conseillé pour cheminer dans leur deuil.
Bonne journée
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Plein de courage à toi pour cette tempête que tu affrontes comme nous l'affrontons tous ici .
J'apparente ce chemin du deuil à un voyage en bateau, la mer est déchainée, les premiers mois, le temps change sans cesse, l'épuisement est là. Puis, selon les personnes, le contexte, les expériences passées, la mer devient un peu plus calme mais l'ouragan, moins fort , peut toujours survenir.
Ce qui m'aide beaucoup : ce forum, où on peut se confier et être compris quand l'entourage proche n'a pas la même temporalité dans le chemin du deuil, la conférence du Docteur Fauré qui permet de se sentir "normale" et donne un espoir lointain, les groupes de paroles (il y en a peut être pres de chez toi, s'occuper l'esprit mais pas trop, méditer (Qigong).
Encore plein de courage, de là-haut, il sera fier que tu t'occupes de tes enfants et petit à petit, il fera partie intégrante de ton coeur.
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comme toi mon conjoint est mort d'un cancer
pour certains ici tu pourrais être notre fille
mais nous sommes tous compagnes compagnons de route
Le livre de Dr Fauré et les conférences voir dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
aident
mais c'est de la théorie illustrée d’exemples
ici la différence c'est du vécu
et en interaction à toute heure !
moi lire les anciens ici m'a aidé au bord du précipice à ne pas basculer !
en fouillant
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
tu trouveras des exemples
des comment cela s'est passé pour certain.e.s et comment ça c'est passé différemment pour d'autres
des ressources pour prendre soin de tes deux enfants
qui n'ont que toi à présent pour les accompagner dans la vie
et parler de leur papa !
prends soin de toi comme lui voudrait que tu le fasses
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Voilà, aujourd'hui ça fait un mois que la cérémonie des obsèques ont eu lieu. Hier j'avais l'impression que je respirais mieux, je lui ai beaucoup parlé, j'ai écrit et ça m'a fait du bien. Aujourd'hui je sens le poids dans mon ventre, j'ai de nouveau l'impression de chuter dans un puits sans fond. Demain c'est le carnaval de ma fille et je ne comprends pas pourquoi ça nous est arrivé. Elle me dit qu'elle veut son papa, elle me dit que ce n'est pas juste parce ses copines ont toujours leur papa. Et non ce n'est pas juste... Je ne sais plus qoi dire aujourd'hui
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johanna
Je viens de voir sur un autre fil, que tu as commandé le livre du Dr Fauré , il ne t'évitera pas de te noyer dans ta peine , il est une aide et te montrera que tes ressentis sont normaux , ton drame est bien récent, il faut prendre le temps vivre ce temps si difficile , Prendre soin de toi et tes enfants
Amitiés
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C'est tout à fait ça.
Il ne faut pas chercher des recettes dans le livre du docteur Fauré mais il aide à comprendre un peu mieux ce que nous traversons et intégrer ce que nous ressentons est logique (et pas normal pour confirmer les mots de COV)
Accrochez vous
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Bonjour Johanna
Il est décédé depuis 1 mois et j ai encore quelques effluves de lui sur son tee shirt, j ai peur que l odeur disparaisse.
Ca me fait tellement de bien, c est comme s il me prenait dans ses bras
Courage
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Bonsoir Angelina, comme je comprends... Je respire son deodorant régulièrement pour avoir son odeur et je porte très souvent son pull, ça me donne l'impression de le sentir contre moi. Courage également
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Et voilà, je respirais plus facilement depuis quelques jours et ce matin je me réveille avec cette douleur forte dans ma poitrine et mon ventre, et ma tristesse me semble infinie. Mes larmes coulent sans interruption, je n'arrive pas à les cacher à les enfants. Je sais qu'ils ont leur propre peine et je ne veux pas leur imposer en plus la mienne. Mais aujourd'hui je n'y arrive pas...
J'ai compris que je n'accepterai jamais sa mort mais que je devais accepter la réalité de son absence, mais mon corps et ma tête refuse. Il me manque tellement...
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Bienvenue dans le monde des montagnes russes, il y a quelques "hauts" mais souvent pour retomber plus bas.
Il faut s'accrocher.
Pour moi, quand ces moments de grande tristesse arrivent, je laisse aller et j'attends que les larmes s'épuisent sans chercher à les dissimuler.
Je n'ai plus personne à la maison mais je crois que le fait de montrer sa peine aux enfants peut aussi leur permettre d'exprimer la leur.
Personne n'est dupe du chagrin que nous avons et ceux que ça dérange n'ont qu'à passer leur chemin.
courage
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Bonjour,
Pour moi cela va faire 2 mois dans 4 jours et toujours les montagnes russes. Pourquoi maintenant je me sens bien et pas tout à l'heure ? Comme dit Phil il faut vivre comme on le ressent et tant pis si ça ne plaît pas aux autres, on n'en est plus au "qu'en dira-t-on"! notre seul but est d'avancer doucement sans oublier notre amour qui nous a quitté mais essayé de resté dans ce monde le plus naturellement possible.
Bon courage à tous
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Merci Phil et Poète endormi pour vos réponses. Ça ne fait qu'un mois et demi mais je suis déjà épuisée de ces montagnes russes, c'est dans ces moments que je me dis que je ne m'en sortirai jamais... J'ai l'impression d'être déjà à terre et épuisé depuis le décès de mon mari. J'ai lutté avec lui contre sa maladie pendant un an et demi et j'avais déjà des montagnes russes émotionnelles tous les jours entre les espoirs et les coups durs successifs. Et les dernieres semaines m'ont vidé de mes forces. Aujourd'hui j'ai mal en permanence de son absence, il me manque dans chaque musique que j'entends, dans chaque phrases de mes enfants, dans chaque chose que je regarde. Et à côté de ça j'ai quand même le sentiment que mon cors et ma tête n'ont pas encore compris la réalité de son absence. Je me fais des films dans ma tête où je le vois passer la porte d'entrée, j'ai encore par moment, même pendant une fraction de seconde, que c'est lui qui appel quand mon téléphone sonne... Le temps se réchauffe en ce moment et je réalise que c'est le premier printemps depuis 17 ans que je vis pas avec lui. Et même ce constat là est douloureux...
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Bonjour Johanna,
Comme beaucoup d'entre nous le dit, les premières fois "sans" sont autant de rappel de cette absence, j'en ai encore fait l'expérience il y a 2 jours.
Pour tenter d'éviter d'avoir ma chérie dans la tête en permanence, je veille à occuper mon cerveau à 150% mais je ne peux éviter quelques passages en roue libre et très souvent il n'y en a qu'une qui l'occupe...
L'image employée par le Dr FAURÉ dans son livre dont je recommande la lecture me semble très juste.
Nous sommes dans un océan déchaîné et nous devons tenter de garder la tête hors de l'eau .
Nous atteindrons de temps en temps un îlot de calme qui permettra de reprendre un peu son souffle avant de repartir en apnée.
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Bonjour
Moi ca fait plus de 12 mois
Mais je me sent tjs aussi seule...Je deteste cette solitude...
Quelle triste vie!!!!
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Merci pour vos réponses, et c'est vrai que cette solitude me paraît tellement cruelle et sas fin. J'avais trouvé ma moitié et j'ai l'impression que la vie me l'a arraché
Et aujourd'hui on le dit que je dois aimer la vie, mais pour moi la vie me l'a pris.
Ça fait 7 semaines qu'il n'est plus là et je sens déjà dans les (maintenant rares) messages d'amis que ça y'est ils s'attendent à ce qu'on aille mieux. Ils envoient un message pour savoir si on va mieux, mais comment peut on aller mieux en 7 semaine... Bien sûr qu'avec mes 2 enfants nous avons parfois des moments plus joyeux mais j'hallucine que pour certaines personnes on puisse réellement aller mieux quand ça fait moins de 2 mois que l'on perdu son père ou son mari. Ils ne réalisent pas à quel point chaque jour, notre quotidien est bouleversé, amputé d'un de ses membres.
Aujourd'hui je me suis réveillé en pleurant et pourtant je dois être là pour mes enfants. Mais aujourd'hui est encore un jour très dur...
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bonjour johanna
Ton drame est encore bien récent, il n'y a pratiquement qu'ici que tu trouveras refuge pour y déposer tous tes ressentis, il faut être passer par ce chemin pour comprendre , les autres ont repris leur vie et leurs petits soucis . pour nous le pire est arrivé, et on se trouve confronter à des tsunamis, des tempêtes et malgré tout faire au jour le jour .
Comme tu le dis si bien tu as des moments "joyeux" de courts instants probablement , et c'est tant mieux cela vous donne une bouffée d'oxygène pour mieux continuer , laisses toi envahie par tes larmes seule ou avec tes enfants elles sont salutaire pour tenir cette route qui paraît si tortueuse , chaque matin il faut remettre la machine en route . . .
Force et courage à toi qui n'en manque pas , pense qu'il veille sur vous malgré son absence physique qui manque tant et ce pour toujours
Prends soin de toi et tes enfants
Amitiés
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Merci beaucoup Malone pour ton message.
Ce matin encore mes larmes coulent sans interruption, ma fille m'a parlé de son père des le réveil et je n'arrive plus à m'arrêter de pleurer. Pourquoi lui, pourquoi nous... Je pense que comme tout le monde ici, nous pensions que ça n'arrivait qu'aux autres...
On me dit beaucoup que le pic de douleurs arrive vers 6 mois, 1 an, et ça me terrorise parce que je souffre déjà tellement. Il me manque en permanence, on me dit qu'il reste près de moi mais je ne ressens que le manque et la solitude. Je l'ai senti près de moi le jour de sa mort et depuis je ne ressens rien du tout. Je sais qu'il n'a pas eu d'autre choix que de partir et qu'il s'est battu jusqu'au bout, mais je me sens abandonné. Je me sens tellement seule, tout m'effraie, je n'arrive pas à me dire que je vais avoir la force de m'occuper de tout seule pour mes enfants. J'ai peur du jour de la fête des pères pour mes enfants, j'ai peur de tout en fait. J'avance comme un robot et je ne ressens que du vide et de la solitude. Aujourd'hui est encore un jour ou respirer est un effort douloureux
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Bonjour Johanna,
Si ça peut te « rassurer » moi non plus je ne sens pas la présence de ma chérie, juste ce grand vide... et il faut faire avec.
Bien souvent moi aussi j’ai pensé que je n’arriverai pas à surmonter sa perte et puis comme nous n’avons pas beaucoup d’autre choix, il faut continuer à avancer, je ne dis pas vivre car ce n’est pas ce que nous vivons la vie...
Accroches toi
Phil
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Merci beaucoup Phil. Ce vide est tellement dur... Encore aujourd'hui j'ai les larmes qui coulent des le réveil. J'ai l'impression qu'il me manque tellement que je vais me désintégrer de douleur. Ce manque me rend folle, je n'arrive à rien. Ma famille essayé d'être présente (surtout ma sœur) mais elle me propose de venir alors que je ne peux pas sortir. Il faudrait que je fasse plus d'une heure de voiture avec les enfants et ça me semble insurmontable. Je sais qu'ils ont leur vie et qu'ils ne peuvent pas venir des que je suis mal mais je me sens tellement seule... J'ai les souvenirs d'avant sa maladie qui reviennent en boucle, tout le temps, et il me manque encore plus. Je me sens abandonné, par lui, par la vie. Je ne trouve plus de sens. J'ai l'impression de tourner en rond...
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Bonjour Johanna,
Même si c'est compliqué, il faut arriver à sortir un peu de chez soi pour s'aérer mais surtout sans répondre aux injonctions des uns ou des autres qui, pensant souvent bien faire, donnent des conseils du genre "bouges toi, ne reste pas tout(e)seul(e), vois du monde..."
Il faut le faire mais surtout chaucn à sa manière et à son rythme.
Bien que je sois d'un naturel solitaire (sauf quand nous étions 2), je ne cherche pas à voir des gens mais je fais en sorte de m'aérer le plus souvent possible, souvent en prenant juste mes basket et je vais où ils veulent bien m'amener.
Prends une grande respiration et GO!!
Accroches toi
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Bonjour Johanna
Pour ma part ça ferat 10 mois dans une semaine.
..et comme tous le monde ici ma peine se réveille régulièrement (notamment depuis 2 jours....)
Et pourtant je suis toujours là debout par je ne sais quel miracle....la force de la vie peut-être....j'ai commencé à m'habituer à ces torrents de larmes car j'ai pris conscience qu'ils sont nécessaires pour avancer mais comme j'aimerais que cela cesse....le plus dur à vivre actuellement c'est le sentiment de solitude et un état d'indecision quasi permanent car avant on décidait à deux ...
Bon courage à tous....
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10 mois aujourd'hui ...comme toi, Nico
Plus de 5 000 kms parcourus en train mais mon coeur est encore bien lourd. Avec des vagues de craquage qui laissent place à une grande nostalgie et de la reconnaissance.
Je commence à appréhender la date anniversaire d'1 an...
Dans la famille, plus personne ne parle de lui (par tristesse, par pudeur ?), J'aimerais dire 'il est là-haut, souvenons nous ensemble des bons moments passés et soyons reconnaissants envers lui pour tout ce qu'il nous a apportés; mais je n'ose pas", Je lui parle donc seule...
Plein de courage à vous tous.
Affectueusement.
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Après avoir passé plusieurs jours à pleurer en continu (même devant mes enfants...) je commençais à respirer un peu mieux depuis hier et de nouveau je sombre. Mon fils rencontre beaucoup de difficultés au collège, ma fille de 6 ans me parle de ses dents de lait qui vont bientôt tomber, et je réalise qu'il ne verra jamais sa fille perdre ses dents de lait. Je réalise chaque jour des choses en plus qu'on ne fera pas ensemble, qu'il ne verra pas, encore et toujours cette solitude qui n'en fini plus. La fête des mères dimanche me rend très triste, mon fils n'y pensera jamais et ma fille va certainement oublié aussi de me le fêter et honnêtement je n'ai pas envie de leur rappeler... Cette journée me fait mal parce qu'elle me rappelle juste que la fête des pères ne va ps tarder et j'en pleure déja rien que d'y penser. J'ai mes souvenirs d'avant sa maladie qui reviennent et il me manque tellement. Bientôt 2 mois, dans 6 jours et j'ai l'impression que ça fait des années qu'il n'est plus là.
Courage à toutes et tous
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Bonsoir Johanna,
Même si ces quelques mots ne suffiront pas à appaiser le tsunami dans lequel tu te trouves, toutes les premières fois "sans"sont très compliquées pour nous tous mais accroches toi.
Dis toi que tu descends en apnée au fond d'une piscine et quand tu touches le fond, il faut mettre un bon coup de pied pour remonter à la surface pour reprendre sa respiration...avant de descendre à nouveau mais à chaque fois, logiquement la piscine est moins profonde.
Courage, courage, il te faut poursuivre le chemin d'autant plus que tes enfants ont encore bien besoin de toi.
Amicalement
Phil
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pour faire écho à Phil
un souvenir ... particulier de ces images
http://forumdeuil.comemo.org/livre-video-deuil-mort/la-douleur-mise-en-ballet-aquatique/msg94170/#msg94170
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Merci beaucoup pour vos réponses et pour le lien.
Et voilà aujourd'hui cela fait 8 semaines, dans quelques jours ça fera 2 mois et les journées passent se ressemblent. J'ai l'impression d'être dans ce film ou le même jour recommence à chaque réveil. J'avance comme un robot pour faire à manger à mes enfants, un peu de ménage, essayer qu'ils aient une petite stabilité malgré la perte de leur père... Mais au fond de moi je n'attend plus rien de la vie, comment attendre quelque chose alors que cette vie m'a pris la seule personne avec qui je me sentais complète. Je regarde le monde qui continue de tourner, j'entends les parents à l'école qui sont dans leurs vies qui continuent d'avancer. Et moi j'attends, j'attends que le temps passe.
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Courage à toi, nous avons tous fonctionné en mode "automatique" pour les contingences du quotidien mais sans plus aucun projet, je répète accroches toi
Philippe
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Merci, j'essaye de m'accrocher mais parfois j'ai l'impression que je vais exploser... Les gens qui m'entourent sont tellement maladroits et inconscients de ce qu'on vit que je craque un peu. 2 mamans m'avaient beaucoup soutenus quand mon mari était malade et aujourd'hui elles m'ont mis en colère intérieurement par leur propos. Je sais que je ne peux pas leur en vouloir mais c'est difficile. La première m'a demandé tout simplement si j'allais mieux maintenant, et quand je lui ai répondu que non pas vraiment, mon mari est mort il y a 8 semaines donc non je ne vais pas mieux, elle m'a dit "ah bon, ben ça va pas tarder j'en suis sûr !". Mais dans quel monde les gens vivent pour penser qu'on se remet du décès de notre conjoint en 8 semaines.
Et la deuxième maman m'a dit qu'elle était surprise que je lui dise que ma fille pleurait beaucoup à la maison en appelant son père parce que à l'école elle est joyeuse. La maîtresse de ma fille leur a dit qu'elle était joyeuse en classe aussi donc elle était très étonné. Et elle m'a dit que c'est sûrement que quand elle me voit ma fille pense beaucoup à son père et que ça la rend triste, mais que sinon elle va beaucoup mieux. Je n'ai rien dit mais au fond de moi j'étais blessée et furieuse. Est ce qu'ils pensent sérieusement qu'un enfant de 6 ans (et peu importe l'âge d'ailleurs) peut se remettre de la mort de son père en 8 semaines...
Je suis désolée de vider mon sac ici mais je n'ai personne à qui parler et ça me ronge...
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Justement, ce site est fait pour ça, venir vider tout ce qu'on a sur le coeur qu'on ne peut partaegr avec personne, il ne faut pas s'en priver.
Depuis je j'y passe malheureusement régulièrement, je trouve que ça fait du bien d'avoir un "lieu" comme celui-ci.
Pour les commentaires plutôt maladroits, essaye de ne pas les écouter. Tant que nous ne sommes pas confrontés à ce qu'on vit tous, on ne peut pas savoir, par contre on peut se taire...
Respires un grand coup et tente de maintenir la tête hors de l'eau
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Encore une fois merci beaucoup, j'ai tellement l'impression de toujours déranger avec la peine que même ici cette peur est présente... Je préférerai vraiment que les gens se taisent parfois. Ça ne devrait pas me blesser mais j'ai du mal à calmer ma tête. Mais c'est vrai que pouvoir échanger ici fait du bien. Je préférerai bien évidemment que nous n'ayons pas à vivre et ressentir tout ça, mais je me rend compte que ça m'aide. Nos situations à tous sont tellement injustes que le fait de se sentir au moins compris apaise un peu.
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Oh tu peux même aller copier ton message là
http://forumdeuil.comemo.org/traverser-le-deuil/les-petites-phrases-dont-on-se-passerait-bien/
et voir qu'il y a tant de maladresses et ce même si chaque endeuillé.e du forum n'y note pas tout ...
Quand on souffre trop au contact de ces bêtises on peut soit éviter les gens
soit prendre sur soi et attendre pour exploser ensuite seul
soit exploser immédiatement ... et avoir une phrase toute prête à sortir type "vous savez comme pour tout drame tant qu'on ne l'a pas vécu soi même on ne peut pas en percevoir la vraie réalité" (c'est juste un exemple)
mais oui après le seul refuge c'est ici quelle que soit l'heure !
Puis parfois le raconter dans un groupe de parole rappel : les groupes spécifiques veuvage : dialogue solidarité
ou chez un psy ...
grande accolade câlin de loin !!!
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Merci beaucoup Qigan!
En règle générale j'explose après mais merci je vais retenir au moins si je dois exploser sur l'instant parce que je craque au moins je saurai quoi dire ! Vraiment merci pour les infos
Câlin de loin
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johanna
Je viens t'apporter mon soutien dans le drame que tu vis
les personnes qui n'ont pas connu ce que tu vis ne peuvent pas comprendre ,
elles sont blessantes par ignorance
Prends soin de toi et de tes enfants
Amitiés
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Merci beaucoup Malome
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Dis toi que tu descends en apnée au fond d'une piscine et quand tu touches le fond, il faut mettre un bon coup de pied pour remonter à la surface pour reprendre sa respiration...avant de descendre à nouveau mais à chaque fois, logiquement la piscine est moins profonde.
Elle est bien vue cette image de la piscine, j'aime beaucoup! moi je parle toujours d'un océan houleux, avec des hauts de vagues et des creux . Les creux de vagues deviennent de moins en moins fréquents et moins longs et les hauts de plus en plus ! Mais il faut du temps...
Force et courage
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Phares dans la tempête du deuil - Conférence de Marie-Noël Damas
https://youtu.be/TSbtgWtACGs
pour compléter
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Aujourd'hui cela fait 2 mois que l'amour de ma vie, l'amour de mon âme, ma moitié, mon meilleur ami, mon confident, est parti. Cette nuit j'ai rêvé qu'il avait gueri6de son cancer et qu'il était là. Il me disait qu'il avait rencontré une autre femme pendant sa convalescence, et malgré ma tristesse de cette rencontre j'étais tellement heureuse qu'il soit là. Tout ce qui comptait pour mou était qu'il avait guéri et qu'il soit vivant... Puis le réveil a sonné et il n'y avait personne à côté de moi. Que le silence et cette solitude qui ne me lâche pas. Je n'ai que des larmes aujourd'hui, la gorge nouée et les lits qui ont du mal à sortir. Mais je dois essuyer mon visage et porter mon masque pour aller chercher ma fille à l'école.
2 mois qu'il n'est plus là et pourtant mon cerveau continu à imaginer qu'il va rentrer du travail, que ce n'est pas possible qu'il ne soit plus là. Aujourd'hui je me demande qu'est ce que je peux attendre de la vie alors que mon pire cauchemar est devenu réalité... La vie sans lui me semble tellement fade, plus rien à partager, ni les livres qu'on lisaient, ni les séries qu'on regardaient comme 2 ados le soir quand les enfants étaient couché, plus de discussions pendant des heures tous les jours.... Il me manque tellement
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bonjour johanna
Quand ils(elles) nous rendent visite en rêve ,quelque soit le rêve cela nous envoie l'idée qu'ils(elles) sont bien, plus de souffrance
Tu es en pleine tourmente et c'est normal , les larmes sont très fréquentes ,éprouvantes, épuisantes, et malgré tout tu dois faire face aux besoins de tes enfants chaque jour, et tu le fais super bien .
Les fêtes sont des jours marquant encore plus fortement l'absence
Le manque de tout ce que nous vivons de meilleur dans un couple sera désormais notre compagne
Force et courage à toi , au jour le jour
Prends soin de toi et de tes enfants
Amitiés
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Merci beaucoup Malone pour ton message.
Pour mes enfants j'essaye d'accueillir au mieux ce qu'ils ressentent mais je sais que je fais tellement d'erreur... J'essaye surtout que mon fils de 14 ans laisse sa petite sœur de 6 ans exprimer sa peine quand elle en a besoin. Quand il voit qu'elle commence à pleurer il a tendance à lui dire d'arrêter parce que ça me rend triste (et lui aussi je pense). A chaque fois je lui explique qu'il n'est pas obligé de rester à côté d'elle quand elle est dans cet état mais qu'il ne peut pas l'empêcher d'exprimer sa souffrance. Lui intériorise beaucoup et j'ai l'impression qu'il cherche à me protéger de ses émotions, mais il craque aussi par moment, surtout le soir.
Moi je me réfugie de plus en plus dans la musique et le chant, ça m'aide à sortir mes émotions.
Mais toujours ce manque horrible, et ce vide, le silence le soir...
Force et courage à nous tous
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Bonsoir Johanna,
Ma chérie est venue me visiter 2 fois dans mes rêves. Comme toi sur le moment j’ai ressenti une grande joie mais le réveil m’a remis face à sa perte, avec un oreiller désespérément vide.
Même si le réveil est brutal, il faut profiter de ces brefs moments. Chaque soir quand je coupe la lumière, je lui souhaite bonne nuit où qu’elle se trouve maintenant et je lui demande de revenir me voir en rêve.
Pour ce qui des « erreurs » que tu penses faire avec la peine de tes enfants, laisse direct fait comme il te semble le mieux.
Je t’envoie tout mon soutien moral
Phil
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Bonjour Johanna,
Moi aussi, la musique m'a beaucoup aidée, enfin sauf les musiques qu'on aimait ensemble, pour d'autres musiques, oui.
Plein de courage.
Aggectueusement.
Sophie.
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johanna
N'ai aucun doute sur ton rôle de maman , tu le fais au mieux avec amour , personne n'est parfait , on n'apprend pas à être parents , on fait là aussi au jour le jour pas de mode d'emploi, tes enfants on leur deuil comme les adultes et le vivent eux aussi différemment selon leur caractère et émotions , 14 ans est un âge charnière de l'adolescence pas facile à vivre , peut-être en parler avec ton médecin si tu es à l'aise avec lui, il pourrait te donner un conseil ou te diriger vers une aide plus spécialisée et si ton fils est d'accord , ceci n'est qu'un partage d'idée . Gérer ton chagrin et accompagner tes enfants est un challenge sur une longue distance et u as le droit de te faire aider
je t'envoie plein d'énergie pour te donner force et courage
Amitiés
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Bonsoir et merci pour vos réponses. Votre soutien me fait tellement de bien et me sentir comprise me rassure dans ma peur de perdre la raison parfois tellement je souffre. J'ai sollicité une aide pour mes enfants parce que de base notre fils a des troubles autistique et la perte de son père accentue les symptômes. Je vais être accompagné par une éducatrice.
C'est dur ce soir, je suis allé chez ma sœur avec mes enfants et ça nous a fait du bien car ils prennent vraiment bien soin de nous, mais le décalage de nos vies est vraiment difficile ce soir. Les voir en famille me fait plaisir pour eux mais me brise le cœur pour les enfants...
Les larmes sont là, je me sens seule parmi les autres... Son absence est omniprésente.
Force et courage à tous
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Les larmes sont là, je me sens seule parmi les autres... Son absence est omniprésente.
Oui... C'est exactement ça! On ressent tous ça...
Comme je te comprends, et les autres ici aussi je pense...
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Aujourd'hui j'ai du retourner pour la première fois dans une boutique où nous allions souvent avant que mon mari ne soit malade. Je n'ai pas eu le choix que d'y aller (demande de ma famille qui habite loin, pour l'anniversaire de mon beau frère ce week-end). Je suis resté un moment devant avec les jambes qui ne voulaient pas avancer. Quand j'ai réussi, tous les souvenirs sont remontés, les odeurs, tout... J'ai expliqué ma demande à la vendeuse en luttant pour ne pas que mes larmes ne coulent. J'ai lamentablement échoué, la vendeuse à été très compréhensive et gentille mais je voulais vite sortir. Depuis j'ai l'impression de sombrer petit à petit. Je me sens lourde et épuisée. Si les enfants n'étaient pas là, je pense que je m'assierai et j'attendrai juste des heures que le temps passe. Qu'est ce que c'est dur...
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Bonjour Johanna,
Comme on me l’a expliqué il y a plein de premières fois à affronter et j’avoue que chaque fois que je suis confronté à ces premières fois je n’en sors pas toujours indemne.
Courage à toi
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Boisir Phil,
C'est comme si ça avait fait sauter toutes mes tentatives pour garder mes souffrances sous la surface. Mes émotions sont remontées et la le tsunami est revenu...
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johanna
Je suis passée avant de monter me couchée, et je ne résiste pas à l'envie de te répondre .
Oui toutes les premières fois sont difficiles et certaines selon les souvenirs sont encore plus compliquées ce sont des épreuves qu'ils nous faut affronter , et qui font parties de notre parcours , parfois on voudrait rentrer sous terre plutôt que de les affronter , et pourtant tu l'a fait , tu as même trouvé une vendeuse compréhensible malgré ton mal être tu as réussi , je voudrais pouvoir te rassurer tu ne sombre pas , tu as fais un pas de plus dans ton parcours , tu te sens lourde et épuisée dis-tu c'est normal .
Malgré la charge intense de prendre soin de tes enfants, je t'en supplie ne garde pas ta douleur sous la surface, prends quelques instants précieux pour toi et te laisser justement envahir par ton deuil , ton chagrin , tes ressentis , tu as le droit d'exploser , de crier , de pleurer, de taper dans un oreiller que sais-je encore , si tu enfoui tout un jour, il t'explosera à la figure, tel un boomerang qui te reviendrait en pleine figure , cela fait partie de prendre soin de toi , tes enfants ont besoin d'une maman pas d'un robot , les tsunamis sont épuisant et en même temps libérateurs
Force et courage à toi et tes petits soldats
bonne nuit Amitiés
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Oui félicite toi d'avoir fait ce que tu fais
Et pour évacuer à part l'oreiller il y a hurler dans la voiture
Pleurer sous la douche ...
Oui il faut lâcher de la pression pour ne pas exploser
Prends soin de toi comme ton aimé voudrait
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Bonjour,
Il est vrai que les premières fois sont difficiles, et on ressort plein de larmes ou de cris selon chacun. Mais car il y a toujours un "mais" on sort plus fort... sur cette expérience et seulement celle-là.
Je m'explique : la première fois que j'ai revu un couple d'ami cela a été hyper compliqué. Maintenant je peux les voir plus facilement sans avoir ces crises de larmes. Par contre je dois aller chez un autre couple que je vais revoir pour la première fois depuis mon veuvage (3mois), j'angoisse déjà parce que je sais que c'est la première fois et qu'il va falloir assurer sur le moment et que je m'effondrerai en revenant.
Même expérience pour la fête des mères qui s'approche et qui me paraît bien difficile au fur et à mesure qu'elle approche, mais je me dis que c'est un mal nécessaire malheureusement, que c'est le cap à franchir pour aider la cicatrisation de la blessure comme le dit si bien Christophe Fauré.
Bon Courage
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Merci à tous pour vos réponses. Malone, la phrase mes enfants ont besoin d'une maman et pas d'un robot m'a fait comme un électrochoc. C'est vrai que j'ai tendance à me mettre sur pilote automatique pour ne pas craquer devant eux mais effectivement mieux vaut que je craque parfois, ils ont besoin de moi.
Ce soir à été un moment très particulier parce qu'avec les enfants nous somme allé manger chez le frère de mon mari. Il s'etait quitté fâché il y a 15 ans et ils se sont revus la veille de son décès. Nous avions appris alors que nous habitions dans la même ville (pourtant à environ 200 km de l'endroit où nous habitions tous à l'époque). La soirée à été forte, il a énormément de regrets et j'ai essayé de tenir mais ça m'a fait tellement bizarre de le revoir, j'aurai tellement aimé que mon mari soit là. C'est lui qui aurait dû être là pour manger avec lui, il le souhait tellement et maintenant c'est moi qui suit là à lager avec son frère qu'il a tant aimé malgré les malentendus pendant toutes ses années.
On pense toujours que nous avons le temps d'arranger les choses mais la vie nous a montré que non. Quand je vois les gens autour de moi, je me rend compte que nous sommes peu nombreux à l'avoir vraiment compris.
Je viens de réaliser que j'avais une nouvelle peur, irrationnelle j'imagine, j'ai peur d'oublier nos souvenirs. Comme si maintenant que j'en suis l'unique détenteur, j'ai peur d'oublier....
Beaucoup de choses se bouscule ce soir dans ma tête...
Force et courage à nous tous
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bonjour johanna
Je voudrais te rassurer , tous tes ressentis actuels nous les avons tous connus , malgré qu'un deuil soit personnel , nous connaissons les mêmes étapes plus ou moins longues , les regrets , prendre conscience que la vie est précieuse ,je pense qu'il faut passer par ou nous sommes pour réaliser ce fait
N'aie aucune crainte jamais tu n'oublieras, tout est gravé à tout jamais en toi , quelque soit le nombre d'années vécu ensemble
Tout se bouscule dans ta tête , entre toutes tes émotions , la fatigue, tes responsabilités de maman , et autres soucis , rien de plus logique, pour certaines choses un jour à la fois , ne cherche pas à savoir pour demain
Toutes mes pensées t'accompagne sur ce chemin si difficile , mais comme nous ici et ailleurs tu vas y arriver , l'amour de celui que tu aime s et de tes enfants vont t'aider
Amitiés
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Bonjour
Comme je vous comprend...
Depuis jeudi,je suis dans une vague basse trés trés basse...il me manque,je me sens si seule,je m'ennuie sans lui et comme les beaux jours arrivent j'ai peur,triste...alors que ca devrait etre le contraire..
Je poste des photos de lui sur Facebook mais personne y repond,au debut j'avais toujours un petit mot de reconfort et la plus rien...les gens oublient!!!!mais pas moi!!!!
J'en peut plu de son absence..
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Non, Johanna, tu n'oublieras jamais vos souvenirs.
Comme toi, j'ai eu cette peur, étant seule détentrice, d'oublier.
Mais non, c'est trop ancré. en nous, il n'y a pas de soucis...
Calin virtuel.
Sophie.
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Bonsoir, merci à tous pour votre soutien.
Encore le tsunami ce soir, je suis avec mes enfants chez ma famille et je viens de passer plusieurs heures à ne plus pouvoir parler ni bouger. Je venais de regarder ma fille se baigner et je la voyais à côté de sa cousine qui a à peu près le même âge, jouer avec ses grands frères et son père... J'ai eu tellement de peine pour ma fille qui joue très peur avec son grand frère (il fait de son mieux mais ses syndromes autistiques sont un frein bien souvent dans sa communication avec sa sœur). Encore une fois je me sens tellement seule. Le désespoir m'envahit et j'ai l'impression que je vais me noyer dans ma peine et ma douleur. Je voudrai tellement le retrouver, qu'il vienne me chercher. Je ne veux pas abandonner mes enfants mais la vie est devenue synonyme de souffrance. Je n'ai plus d'espoir pour l'avenir.
Ce soir c'est encore tellement dur...
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Bonsoir Johanna,
Je viens de lire ton message à l’instant...nous sommes à maintes occasions confrontes à ce manque immense et je pense que nous avons tous eu cette envie de le/la retrouver mais il faut arriver à passer au dessus de ça et toi plus encore que n’importe qui pour tes petits, même si pour toi c’est compliqué.
Encore une fois, prends une grande respiration et accroches toi
Je t’envoie tout mon soutien
Phil
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Merci Phil pour ta réponse
J'ai tellement peur de ne pas réussir à avancer, à m'accrocher. J'ai perdu la seule personne qui aurait pu me sauver de ce désespoir. Ce soir j'ai du mal à respirer, je pense que mes angoisses remontent aussi. Il faut que je m'accroche, je dois trouver des ressources e' moi pour avancer, mais je me sens tellement vide, vidé de tout...
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Moi non plus je pensais ne pas arriver à continuer.
J’allais très souvent rendre visite à ma chérie, à peine arrivé auprès d’elle je m’effondrais en lui expliquant que je n’arriverai pas à remonter sans elle.
Bien que nous ayons 3 enfants (non communs), ils sont grands et ont leur vie donc je le retrouve souvent seul face à mon désespoir.
Et puis, la vie continue et nous devons poursuivre pour nos proches si ce n’est pour nous.
Je ne peux pas plus que ces quelques mots mais j’espère que ça peut t’apporter un peu de réconfort
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Phil t'a dit ce que beaucoup qui te précèdent sur ce chemin voudraient te dire
Je rajoute
As tu ecouté ,? le terrible chagrin
https://www.youtube.com/watch?v=oBesFh2U00Y
Noté dans en guise de table des matières à fouiller
As tu testé des choses dans http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656 non pour avoir l'outil miracle mais pour faire vivre à ton être des espaces de reprise de souffle apportant ponctuellement des parenthèses
Tu as besoin de parler à d'autres pro et personnes en deuil.
Demande toi à chaque instant ce que voudrait ton aimé pour prendre soin de toi.
Sache que de loin notre compassion va vers toi
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Merci beaucoup pour votre soutien, vos mots et les liens. J'ai vraiment craqué avant hier soir, je venais de passer 2 jours en famille, ma fille qui a commencé à apprendre à nager, l'anniversaire de mon beau frère et je me sentais seule en permanence... Et d'un coup je n'ai plus réussi à tenir le masque, tout s'est écroulé et je n'arrivais plus à parler, plus à bouger presque. Je suis partis m'isoler et cela a duré un moment. Mes parents et ma sœur se sont relayer pour essayer de me soutenir mais rien n'y faisait, je n'arrivais même pas à leur répondre. Jusqu'au moment où mes enfants sont venus me trouver, je les ai serré dans mes bras et j'ai réussi à parler de nouveau. Le lendemain mon père m'a dit que je ne pouvais pas me mettre dans cet état, que je' e pouvais pas sombrer dans le désespoir à ce point, que cela aller me rendre malade et que mes enfants ne se remettraient jamais de ma perte après celle de leur père. Je sais qu'il s'inquiète pour moi, surtout après m'avoir vu dans cet état, mais ma souffrance est tellement forte, je pense qu'il ne réalise pas à quel point je suis dans le désespoir et le manque de l'amour de ma vie.
Les beaux jours commencent et il aimait tellement cette période, en short des les premiers jours de soleil. Tout me rappelle nos souvenirs, les bruits, les lumières et les odeurs.
Aujourd'hui les larmes coulent encore, j'espère que demain sera plus doux...
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Oui ton papa a peur pour toi et tes enfants.
C'est difficile de trouver quand craquer seule pour mieux tenir aux autres moments.
Bien chaleureusement
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Bonjour Johanna,
La perte de ton mari est très récente et tu ne peux pas être dans un autre état. C'est normal même si ta famille ne le comprend pas vraimnet, on ne peut pas le comprendre si on ne l'a pas vécu. Nous sommes tous et toutes passés par là, et pourtant petit à petit, bien sûr nous y arrivons et survivons, et réussissons même à être heureux de nouveau. Tu peux le dire à ton père et à ceux qui s'inquiètent mais c'est long.
Et les moments en famille sont presque les pus durs. J'ai beaucoup redouté, et je redoute encore je dois dire, les réunions familiales, alors que j'adore ma famille et qu'ils sont formidables. J'ai craqué d'une manière folle moi aussi lors de vacances en famille 7 mois après la mort de mon mari. j'ai hurlé hurlé étouffé pleuré. Je n'avais jamais osé craquer devant eux et ils ont été super. (pour ma part c'était aussi les enfants le déclencheur, une engueulade en conduite accompagnée avec mon fils, et j'ai réalisé que j'étais seule aussi pour cette fichue conduite accompagnée)
Donc les réunions familiales il faut savoir que c'est difficile, ou les réunions d'amis quand seul notre conjoint manque à l'appel. C'est aussi pour cela que j'ai créé de nouvelles amitiés, sans vraiment le vouloir, mais ça me faisait du bien et ça me fait du bien de cotoyer des gens qui n'ont pas connu mon mari ou très peu.
Et puis voilà il y a le printemps, l'été, toutes ces premières saisons, c'est insupportable.
Ta souffrance est normale. Elle est insupportable mais normale.
Est-ce que ta famille a vu la vidéo de Christophe Fauré et lu son livre ? Ce serait bien.
Et toi, on n'a pas de conseils à te donner. C'est bien que tu t'entoures, même si ça peut aussi faire craquer. Trouve ce qui peut te faire du bien, petit à petit.
Bon courage,
Thérèse
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Pour la
Famille bien aussi
extrait du livre lettre à ceux qui veulent nous aider
https://mieux-traverser-le-deuil.fr/lettre-a-celui-ou-celle-qui-veut-maider/?fbclid=IwAR0CkH_zV9ev6hiOMK8pXSDo0DKTJsShbakFlFeAThjgjJ8KJrhuJ7m-jlE
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Bonjour, j'ai lu le livre du docetir Faure qui m'a fait du bien car il m'a permis de mettre des mots sur mes ressentis et de calmer ma peur de devenir folle... Je l'ai donné à ma famille pour qu'ils puissent le lire mais pour le moment personne ne s'est plongé dedans.
Demain et après demain vont être des étapes que je redoutes beaucoup et en même temps j'ai hâte que ce soit fait. Pour des raisons administratives et honnêtement financières, je n'avais pas pu il y a 2 mois et demi, au moment de la cérémonie de crémation, apporté les cendres de mon mari au caveau de ma famille. Je n'ai pas réussi à récupérer l'urne chez moi car c'était trop compliqué, j'avais fais un blocage à ce moment là. Du coup les personnes du crématorium, qui ont été d'une gentillesse immense à ce moment là, m'ont indiqué que je n'étais pas là seule dans ce cas là et qu'ils pouvaient conserver l'urne en attendant que tout soit prêt.
Je vais récupérer l'urne demain après midi et bous allons, avec ma sœur et mon beau frère la déposer au cimetière samedi. Je n'ai pas prévenu les enfants car j'ai peur que ça leur fassent une autre épreuve, ils pensent que cela a été fait à la fin de la cérémonie et ne m'ont pas demandé à aller au cimetière pour le moment.
Je voulais que ce soit fait avant la fête des pères pour que nous allions nous recueillir avec les enfants ce jour là.
Pour le moment ils ne sont pas sur de vouloir y aller, ils me disent que leur père n'est pas là, qu'il n'est plus dans son corps. Je ne les forcerai pas c'est certain, mais je veux juste que tout soit prêt si ils souhaitent y aller.
J'ai peur, vraiment j'ai peur de récupérer ses cendres demain, comme si cela rendait encore plus concret sa mort, malgré son absence et le manque au quotidien.
J'ai honte aussi de ne pas avoir pu, avoir réussi à le faire desuite après la cérémonie.
J'appréhende beaucoup la nuit de demain et surtout le moment où je vais avoir l'urne dans les mains.
Je n'arrive toujours pas à croire que ça nous est arrivé et qu'il ne rentrera plus jamais à la maison... Il me manque tellement
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une énorme étape à franchir oui
une confrontation dure au plus jamais ...
toute ma compassion
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Bonsoir Johanne,
Oui une grande étape et certainement compliquée pour toi.
Je te souhaite tout le courage possible pour l’affronter et je me permet de te dire que je trouve que ta façon de gérer tout ça avec tes enfants me semble plutôt pas mal.
Force à toi
Phil
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Voilà, nous avons déposé l'urne de mon mari au cimetière en fin de matinée. La veille j'ai passé des heures à regarder cette urne en me disant que l'amour de ma vie était dedans. Ce que nous vivons est réellement sans nom... J'ai de la chance parce que ma sœur est ve'u avec moi et elle a dormi chez moi pour que je ne reste pas seule avec mes enfants cette nuit. Ce matin à été une nouvelle épreuve. Depuis que je suis rentrée chez moi je me sens épuisée, comme rarement dans ma vie. Je me sens réellement épuisée et j'ai même des courbatures alors que je n'ai pas l'impression d'avoir fait d'effort particulier. Je vais essayer de me coucher tôt ce soir, mais je s'est déjà que tout se bouscule dans ma tête.
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ce gros choc de la confrontation à l'urne a pompé ton énergie
c'est si "surréaliste" ces choses
prends soin de toi comme ton aimé voudrait
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Merci beaucoup Qiguan effectivement je pense que ça doit être ça
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Bonsoir Johanna,
C’est normal que cette nouvelle épreuve t’ai laissée épuisée. C’est déjà assez difficile quand tout s’enchaîne mais replonger dans ces tourments après quelques temps, je ne l’imagine même pas.
Prends soin de toi
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Bonjour, aujourd'hui aujourd'hui la fatigue va un peu mieux mais cette douleur sourde dans mon ventre ne me quitte pas, jamais. Mon corps reste douloureux en permanence depuis presque 3 mois. Cette semaine ma fille va commencer à préparer le cadeau de fête des pères dans sa classe de CP, nouvelle angoisse... Mon fils voudrait qu'on fasse du tri dans le garage, par rapport à tout ce que j'ai entreposé l'année où mon mari était malade, angoisse aussi... Un jour après l'autre...
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Il y a des équipes pédagogiques scolaires pas très au top ... Ni délicates
Pourtant à des endroits ça existe et ce depuis fort longtemps
Ces préparatifs fêtes mères et pères ont été transformés en fête de la famille de la maison par égard pour ceux qui n'ont pas undes deux, pour tout respect aussi familles gays lesbiennes etc ...
Tu peux peut être parler à l'enseignant pour voir quoi proposer à ton enfant à ces moments là ... Et lui éviter de la souffrance inutile
Pour vtes douleurs de somatisation un conseil fais toi masser ...
Amitiés
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Merci pour ta réponse, j'en ai parlé à la maîtresse mais réellement elle ne m'a pas vraiment rassuré sur le cadeau de fête des pères. Elle m'a dit que la fille pourrait le faire aussi et que ça se passerai bien. Ma fille était pressé de rentrer et je n'ai pas eu plus de détails. Depuis 2 jours ma fille veut rester à la maison l'après midi, après une accalmie de quelques jours elle est de nouveau très sensible.
J'ai pris rdv chez mon généraliste pour avoir une ordonnance pour des séances chez un psy, j'ai des pensées qui me font un peu peur. Je me demande à quel âge mes enfants seront assez grands pour "supporter" ma perte en plus de celle de leur père. Je sais que ce n'est pas raisonnable de penser ça, je sais que ce serai dramatique pour eux. Mais je réalise que j'y pense beaucoup, je pense souvent au moment où je le retrouverai, où ma souffrance s'arrêtera. Je n'arrive pas à me dire que je pourrais survivre des décennies avec ce manque constant et cette souffrance atroce. Ça ne fait pas encore 3 mois et j'ai l'impression que je suis là uniquement pour mes enfants et que moi j'attends simplement la fin, que le temps passe. C'est pour ça que je dois me faire aider parce que je sais que ce n'est pas une option mais pourtant je dois avouer que j'y pense tellement... Je sais qu'il y a des associations ou des personnes qui peuvent aider par téléphone, mais, j'ai honte de l'avouer, depuis de nombreuses années j'ai une réelle phobie du téléphone. Passer un appel à une autre personne que ma famille est une épreuve et je n'arrive pas à sauter le pas. Du coup pour me faire aider il va falloir que je me décide à aller voir quelqu'un.
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Tu as prise une bonne décision de te faire aider !
Pour la maitresse je trouve cela très attristant ! ... ::)
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Bonsoir Johanna,
Quelle que soit la solution que tu choisis, l'essentiel est de trouver celle qui va te permettre d'avoir un soutien dans ces moments très difficiles pour éloigner certaines pensées pas top.
Maintenant, est-ce que personne dans notre situation n'a jamais eu ce genre de pensée même fugace??? je crois que non
Moi aussi j'ai pensé que ce serait bien d'aller la retrouver.
Si on voit l'aspect positif de ceci, c'est que moi je n'ai plus peur de la mort car je sais que même si je ne suis pas/plus pressé, ce sera pour retrouver ma chérie.
Continue à prendre soin de toi et de tes petits bouts
Amicalement
Philippe
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Bonsoir, c'est vrai que pour moi aussi ça a complètement enlevé ma peur de la mort. Je me dis tellement que je pourrais enfin le retrouver que ça ne m'effraie plus.
Ce soir je me fais la réflexion que parmi les choses de notre quotidien, ce qui me manque énormément c'est de ne plus pouvoir partager de choses avec lui, se raconter la journée, ce qu'on a entendu ou vu. Tout à l'heure en rentrant chez moi j'ai encore eu un instant où j'ai eu hâte de lui raconter ce que je venais de faire. Ça a duré un court instant bien sur, et instantanément la douleur du manque et de la solitude est revenu. C'est dur quand on avait l'habitude de tout partager, de n'avoir plus sa moitié pour échanger...
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Bonsoir Johanna,
Nous aussi nous étions toujours là l'un pour l'autre et nous partagions absolument tout et c'est vrai que les petites routines du quotidien que nous ne partageons plus rapellent le manque.
Par contre moi je continue de lui parler. J'ai mis 2 photos d'elle dans chaque pièces et je lui parle souvent à travers ces images.
Une de ces photos a été prise le jour de notre mariage et l'autre, je l'ai prise à l'hôpital lorsqu'elle a commencé à se remettre de la première crise.
C'est celle là que j'aime le plus car elle me regarde droit dans les yeux à chaque fois...
Prends soin de toi
Philippe
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J'ai aussi la photo de notre mariage devant moi en évidence, il était déjà malade ce jour là mais c'était un magnifique moment pour nous deux.
J'ai du mal à vraiment lui parler, je dis en permanence "tu me manques tellement" ou "c'est tellement dur" et encore je t'aime tellement. Je n'arrive pas à lui parler réellement, j'ai l'impression que ça fait une boule dans ma gorge.
Peut être aussi que pour moi lui parler fait de sa mort une réalité qui est encore difficile à intégrer et surtout à accepter...
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Bonjour Johanna,
Tu es au début du très long chemin du deuil.... 3 mois ? A 3 mois j'étais une "zombie", l'ombre de moi-même, je fonctionnais seulement en mode robot, mon énergie sur une échelle de 0 à 10 était à 2... J'avais l'impression d'évoluer dans un monde parallèle, complètement en décalée par rapport à la vie qui continuait. J'avais l'impression d'être KO debout. J'ai perdu mon mari brutalement suite à un accident de la vie comme on dit... Annonce brutale, état choc, sidération cela a duré à peu près 4 mois : aide d'une psychothérapeute spécialisée dans les "traumas" car même si je n'étais pas présente avec lui mon cerveau imaginait la scène, j'avais des flashs, des images... Elle a aussi accompagné mes enfants. Je n'ai pas pu voir son corps cela n'était pas possible. Comme toi j'ai récupéré l'urne avec ses cendres. Etape extrêmement dure qui à la fois m'a permis et aux enfants aussi d'intégrer psychiquement le fait qu'il ne reviendrait plus jamais, que sa mort était bien réelle. Les premières semaines après sa mort que l'on y croit ou pas énormément de phénomènes étranges dans la maison (surtout électrique), on était 3 à être témoin ... pour moi il y a des énergies qui circulent quoi qu'on pense. C'est pas un "délire". Je précise qu'AVANT j'étais plutôt quelqu'un de très terre à terre sur ce genre de choses MAINTENANT je l'ai vécu et certaines de mes certitudes ont évolué.
Les premiers mois je me suis dis comme toi que je n'arriverais pas à vivre sans sa présence à mes côté aujourd'hui en ayant traversé plusieurs périodes de profond désespoir, le manque et la tristesse font partie de moi, de ma vie quotidienne et je suis encore là debout, a petit à petit avancer dans la suite de ma vie. La raison pour laquelle j'ai pu continuer à me lever chaque matin , à faire un pas chaque jour est la présence de mes enfants.
Pour eux, on s'accroche même s'il est très difficile d'être un parent solo dans un contexte de deuil, de perte d'un mari et du père de ses enfants.
Comme beaucoup ici c'était l'amour de ma vie. C'était mon homme, mon complice, j'aimais son grain de folie, son côté électron libre, son intelligence, sa créativité dans sa passion de la montagne. Il me manque à chaque seconde, minute mais malgré tout je suis là.
Je vis au présent, je ne fais plus de plan pour mon futur, je laisse venir, je laisse faire la vie. Je rencontre de nouveaux amis, je vois moins les anciens. Je transforme la maison. J'accompagne du mieux que je peux mes enfants au quotidien avec des hauts et des bas aussi pour eux.
C'est un long chemin absolument pas linéaire. Il y a des sourires, des rires et des larmes.
Chacun sa route, son chemin en fonction de ses propres ressources internes, psychiques, expériences de vie. Pas de recette miracle, on fait comme on peut pour faire face à cette blessure que l'on garde à vie et qui nous transforme.
Je ne suis plus aujourd'hui la même personne qu'il y a bientôt trois ans.
Courage à toi Johanna, les avis tempêtes sont fréquents et violents les premiers mois, première année. Ce sont des étapes à passer. Comme le dit le Docteur Fauré il faut l'user cette douleur encore et encore et petit à petit sans que l'on s'en rende compte tout de suite il y a des moments plus doux et plus longs.
Douces pensées
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. Les premières semaines après sa mort que l'on y croit ou pas énormément de phénomènes étranges dans la maison (surtout électrique), on était 3 à être témoin ... pour moi il y a des énergies qui circulent quoi qu'on pense. C'est pas un "délire"
rappel
Dr Fauré signes VSCD
http://forumdeuil.comemo.org/philosophie-spiritualite-deuil/dr-faure-vscd/msg84158/#msg84158
bien chaleureusement à vous
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Bonjour Johanna!
Alors moi aussi avec ma fille de 4 mois à l'époque, j'avais vraiment envie de le retrouver et je me disais "le temps va être long avant de te revoir, autant que cela soit agréable" et j'ai décidé de vivre vite si on peut dire..
Je me sens aussi la responsabilité de m'occuper de notre bébé et de l'élever pour qu'elle soit heureuse, je fais aussi ça aussi pour lui ! En tous cas, c'est un message qu'il m'a envoyé lorsqu'il est mort.
Je ne peux l'expliquer, mais au moment de son accident, alors que je n'étais pas encore au courant, une pensée m'a traversé l'esprit me disant "arrête l'escalade, ne prends plus de risque, tu dois t'occuper de ta fille maintenant", et le téléphone à sonné pour m’annoncer qu'il y avait eu un accident... Pourquoi j'ai pensé à ça à ce moment là ? Ça ne peut être que lui...
Je sais aussi qu'on n'est jamais assez grand pour supporter la mort de sa maman !
Aujourd'hui je pense qu'il compte sur toi pour élever et apporter de l'amour à vos enfants.
Dis-toi qu'il est là, sous une autre forme invisible, mais il est là avec vous !
Force et courage
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Bonsoir, et merci pour vos réponses, c'est fou comme écrire sur ce forum et lire vos messages est peut être ce qui m'aide le plus à tenir parfois. Avoir un endroit où on peut déposer tout ce qui tourne dans nos têtes sans avoir peur du jugement ou de l'incompréhension.
Ce soir c'est la tempête, celle qui me fait dire que je ne me relèverai jamais, j'ai l'impression de n' être que dans cette tempête depuis plusieurs jours. J'ai l'impression d'être en apnée en attendant d'exploser et de ne plus pouvoir arrêter de pleurer.
Vendredi cela fera 3 mois, j'ai l'impression que ça fait 3 ans qu'il n'est plus là. J'en ai parlé à mon fils et lui a l'impression opposé, il y a l'impression que c'était il y a une semaine.
Il me manque tellement. 3 mois de souffrance intense et continue, après les 1 an et demi de souffrance dans le combat contre son cancer.
Dimanche ce sera la première fête des pères pour mes enfants sans leur père. Ma fille veut qu'on parle de lui ce jour là,on fils ne veut pas en entendre parler. J'essayerai de faire au mieux pour chacun.
Plus je regarde et j'observe les gens qui m'entourent et plus je réalise que j'ai perdu l'espoir d'être heureuse un jour. Pour moi je n'ai plus de possibilités d'avoir un avenir meilleur, je n'avance que pour mes enfants et c'est une torture parce que je n'ai aucun espoir en ce qui me concerne. Quel intérêt dans la vie de femme de continuer, je sais que je n'ai pas encore 40 ans (âge qu'il n'aura jamais) et que je ne connaîtrai plus jamais ce bonheur de passer chaque instant de ma vie avec lui.
Je donnerai tellement pour pouvoir le prendre dans mes bras, le sentir près de moi, entendre son rire ou voir son sourire autrement que sur des photos figées pour l'éternité.
Ce soir le manque me brûle le ventre comme de l'acide.
E' le perdant j'ai perdu la meilleure partie de moi
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Bonsoir Johanna,
Tu écris ce que j'ai écris il n'y a pas si longtemps sur mon fil.
Continuer oui mais pourquoi, pour qui, dans quel but...
Même si ce n'est que pour eux, il faut que tu restes auprès de tes enfants, ça fait au moins une bonne raison.
Ce midi, j'ai déjeuné avec un copain pas vu depuis très longtemps. Il m'a demandé si j'envisageai de pouvoir renouer une relation...ma réponse a été très claire : totalement inenvisageable pour l'instant.
Dans tous les cas, je ne rechercherai rien on verra ce que réserve la vie mais je ne me vois pas non plus partager à nouveau avec quelq'un d'autre. J'aurais toujours ma relation de 18 ans avec ma chérie comme référence, tellement fluide et remplie de confiance et de respect.
Penses d'abord à tes enfants, profites des quelques moments de calme pour reprendre un peu ton souffle et continue d'avancer même si c'est compliqué.
ça a fait 8 mois dimanche dernier que ma chérie est partie. Je passe un peu moins souvent la voir mais ce soir encore je n'ai pas pu retenir mes larmes en lui disant bonsoir...
Prends soin de toi le plus possible et continue de foncer
Amicalement
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Merci Phil, je comprends tellement quand tu parles de relation fluide et remplie de confiance. C'est exactement ça, il y avait une telle confiance entre nous, c'était une évidence
Ma sœur m'a demandé si plus tard, même dans quelques années, au vu de mon âge je pensais que je pourrais avoir une autre relation. D'un côté la solitude pour le reste de ma vie me désespère, mais d'un autre côté c'est inenvisageable
Je n'arrive pas à concevoir que je puisse un jour avoir une relation avec quelqu'un d'autre. Je pense même que mon corps partirai en crise de panique. La psy qui nous suivait pendant son cancer m'avait dit que la notion de fidélité était extrêmement forte dans notre couple. Et je pense qu'il y a beaucoup de cela dans le fait que je n'arrive pas à imaginer reprendre ma vie de femme et rencontrer un jour quelqu'un. Sur les papiers je suis veuve, mais dans ma tête je suis toujours mariée. Je ne quitte pas mon alliance et pour moi la mort nous a séparé physiquement mais da's mon cœur il sera toujours l'amour de ma vie.
Je continue pour mes enfants, je me lève chaque jour et j'essaye de faire au mieux pour eux. J'espère qu'ils pourront un jour me pardonner ma tristesse et mes difficultés à avancer. Mais la vie est amère pour moi, elle m'a enlevé ma moitié, nous nous sommes aimé depuis le départ d'un amour inconditionnel. Nous nous sommes embrassés le jour même où nous nous sommes rencontrés et nous n'avons pas passé un jour séparés pratiquement pendant plus de 16 ans. Maintenant au fond de moi j'attends de le retrouver même si je sais que le chemin va être extrêmement long.
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Bonjour Johanna,
Fidélité, c’était une règle de base de notre relation.
Il y a quelques temps, on m’a aussi fait remarquer que j’avais toujours mon alliance...oui, je suis marié avec elle et le resterai toujours. Elle est partie avec la sienne au doigt avec une petite bague que je lui avais offert au début de notre histoire.
Prends soin de toi
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Johanna, tu n'es qu'à 3 mois sans lui, c'est bien normal d'avoir perdu tout repère et tout espoir.
Mais garde confiance, le temps d'avancer dans ton deuil.
Il va te falloir vivre les 4 saisons sans lui, pour commencer à voir un peu de lumière.. C'est très long, mais au bout, il y a de l'apaisement.
Moi cela va faire 3 ans en septembre, et j'ai commencé à me sentir un peu mieux au bout d'un an et demi !
Les réactions de tes enfants sont différentes et ça aussi c'est normal, car le deuil, chez l'homme et la femme sont différents !
En fait la plus part du temps, les hommes préfèrent ne pas en parler pour avancer, alors que les femmes on a besoin d'en parler pour évacuer !
Les hommes pensent que d'en parler nous fait rester dans le passé et nous empêche d'avancer et nous on pense que de ne pas en parler c'est faire comme si ils n'avaient pas existé, et qu'on les oubliait ! D'où une véritable incompréhension entre les 2 !
Tu as raison, il faut respecté les besoins de chacun, mais tu peux aussi leur expliquer à l'un et à l'autre pourquoi ils ne réagissent pas pareil, pour éviter les incompréhensions, les critiques ou les jugements entre les 2...
Force et courage !
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Ce matin je me réveille et ça fait 3 mois
3 mois que tu n'es plus là
3 mois que je ne suis plus moi
Aujourd'hui nous ne sommes plus que 3
Il manque un bout de moi
La meilleure partie de moi c'était toi
Je ne sais pas si je leur suffit sans toi
D'ailleurs qui suis-je moi sans toi
C'est tellement dur de vivre sans toi
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Chère Johanna,
Les premiers mois il me fallait absolument formaliser par écrit tout ce qui me passait par la tête et c'est bien, ma psychothérapeute me l'avait conseillé. Coucher ma douleur insupportable sur le papier, c'était un moyen de lui parler. J'étais comme un robot, je ne dormais plus, ne mangeais plus, j'ai perdu 4 kgs et j'étais en colère après le monde entier.
Ce matin je me réveille et ça fait 3 mois
3 mois que tu n'es plus là
3 mois que je ne suis plus moi
Aujourd'hui nous ne sommes plus que 3
Il manque un bout de moi
La meilleure partie de moi c'était toi
Je ne sais pas si je leur suffit sans toi
D'ailleurs qui suis-je moi sans toi
C'est tellement dur de vivre sans toi
Ton texte est magnifique et tellement poignant, ta douleur est palpable , comme je te comprends, on ne devrait pas avoir à vivre ça...
Mon chéri est parti il y a 9 mois, je peux t'assurer qu'au fil du temps il y a des étapes qu'on ne perçoit pas au début, c'est le recul qui permet de les constater. Pour toi c'est encore trop tôt.
Le chagrin reste, les larmes au quotidien aussi, le manque est toujours insupportable, le goût de vivre ne revient pas, mais c'est en moi, moins visible pour les autres. Je suis moins en colère aussi, surtout quand je lis les post de ce forum, je me dis qu'il y a encore pire que moi, et surtout je m'aperçois qu'on traverse toutes et tous les mêmes phases du deuil.
Tu vas "avancer" malgré tout, même si tu n'y crois pas aujourd'hui et c'est normal.
Tu as fait la démarche de t'inscrire sur ce forum, c'est déja un pas, d'autres restent enfermés dans leur coin sans pouvoir exprimer ce qu'ils ressentent, alors tu tu es en train de "t'armer " en quelque sorte pour continuer à affronter le futur à venir.
Sèches tes larmes Johanna, tu n'es pas seule ici
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Bonjour Johanna,
3 mois, c'est le moment auquel j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum car comme toi j'étais dans une détresse terrible.
Ton texte est très beau et je m'y retrouve.
Comme tu l'as déjà lu, même si aujourd'hui cela te smeble parfaitement impossible, la douleur de la perte de ton mari va s'atténuer au fil du temps mais sans disparaitre totalement, elle restera avec toi mais tu sauras l'apprivoiser.
Moi non plus je ne voulais pas l'entendre mais avec le temps qui passe, je te le confirme.
Cela a fait 8 mois dimanche dernier que ma chérie est partie et oui ça se calme un peu. Bon il ne faut pas grand chose pour que ça reparte à fond et dans ces cas, il faut laisser aller où ton chagrin va te mener.
Des fois c'est là où elle/il repose, d'autres fois c'est devant sa photo, encore c'est tout seul en laissant aller les larmes et enfin c'est aussi souvent par ici.
Comme tu le sais déjà tu peux tout exprimer sur ce forum sans peur d'un quelconque jugement et assez souvent avec quelques mots en retour juste pour te dire, tu n'es pas seule à travers nous.
Amicalement
Phil
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Johanna
Mes pensées volent vers toi pour cette date si particulière pour toi et encore bien douloureuse
Amitiés
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Merci sincèrement pour vos réponses et votre soutien.
Je ne comprends pas ce qui me tombe dessus aujourd'hui, je souffre atrocement depuis 3 mois et je pensais qu'il n'était pas possible d'avoir encore plus que mal que ce que je souffre depuis qu'il est parti. Mais là, pour la première fois j'ai envie de hurler. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de hurler tellement j'ai mal. Je ferme les yeux et nos souvenirs me brûlent, je regarde autour de moi et tout me rappelle notre bonheur perdu. Il est vraiment parti, il 'e reviendra réellement plus jamais. J' ai retrouvé des petites vidéos qu'on avait fait quand on s'est rencontré. Nous avions 22 ans et la vie devant nous. J'aimerai tellement revenir à cette époque, pourquoi ça nous est arrivé. Le monde autour de moi me rend pour la première fois aigri et je me demande pourquoi ce n'est pas tombé sur quelqu'un d'autre. Je voudrai hurler ma rage et ma peine de l'avoir perdu. J' ai l'impression qu'il n'y a pas de mot assez fort pour décrire l'intensité de notre souffrance.
Ce soir je manque d'air
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oh mais ici pas mal ont hurlé
en voiture pour ne pas gêner ou ailleurs ...
moi c'était en voiture car à la maison était sous mon toit ma vieille maman grande malvoyante et mon chien qui réagissait mal au départ de son maître et à mon effondrement ...
et ces deux sont partis aussi ... un peu plus tard
hurle dans un oreiller une voiture laisse sortir ta douleur
c'est tombé sur toi ... mais c'est tombé sur chacun de nous ici et j'ai souvenir d'un échange sur ce forum d'une personne veuve se disant dans la foule combien de veuves et de veufs là dans cette foule ? chaque fois qu'elle s'y trouvait ça ne se voit pas ... mais avant ton deuil tu en as croisé et là tu vas encore en croiser sans savoir
mais ici tu sais que l'on est comme toi
on ne peut rien pour toi juste te dire oui laisse toi hurler
bien amicalement
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Tu vois, moi je hurle de douleur dans ma voiture, souvent sur l'autoroute, la semaine dernière par exemple, là je sais qu'on ne me verra ni m'entendra. Mais ça m'arrive aussi chez moi quand j'écoute sa musique ou, comme toi Johanna, en visionnant des vidéos, c'est très dur le décalage qu'on ressent, il était tellement vivant à cette époque
C'est normal que tu sois en colère, que tu aies la rage, il faut que ça sorte, c'est comme un abcès à crever qui fait terriblement mal.
C'est vrai qu'on a l'impression d'être seules à vivre ça, c'est tellement personnel et comme le dit qiguan, on croise des gens en deuil mais ce n'est pas écrit sur leurs fronts, c'est ce qu'on m'avait dit dans les 1ers mois et je l'ai admis.
J'espère que tu trouveras un peu de douceur dans cette soirée
Amicalement,
-
Bonsoir Johanna,
Quelle que soit la manière de le faire il faut que cette douleur sorte donc peu importe ce que les autres pensent, évacue la et surtout penses à respirer .
Nous avons réussi à surmonter cette montagne de peine, tu vas y arriver aussi mais c’est sur que l’ascension est très difficile
Courage
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oh mais ici pas mal ont hurlé
en voiture pour ne pas gêner ou ailleurs ...
c'est tombé sur toi ... mais c'est tombé sur chacun de nous ici et j'ai souvenir d'un échange sur ce forum d'une personne veuve se disant dans la foule combien de veuves et de veufs là dans cette foule ? chaque fois qu'elle s'y trouvait ça ne se voit pas ... mais avant ton deuil tu en as croisé et là tu vas encore en croiser sans savoir
mais ici tu sais que l'on est comme toi
on ne peut rien pour toi juste te dire oui laisse toi hurler
Oui moi aussi j'ai beaucoup pleuré et hurlé en voiture, taper sur le volant à m'en faire mal aux mains... Et malheureusement le soir en couchant ma fille qui était un tout petit bébé, il me manquait terriblement et je pensais à elle sans son papa qu'elle ne connaitra pas..
Puis j'ai commencé à pleurer pour me décharger et pouvoir continuer ma journée...
Nous n'aurons pas de réponse à cette question qu'on se pose tous: "Pourquoi nous? Pourquoi lui? Pourquoi moi?"
Et Qiguan a raison, je me suis rendue compte par hasard que dans mes nouvelles activités que j'ai commencé à faire un an et deux ans plus tard, il y a une personne dans la même situation que moi.
Jamais je ne l'aurai imaginé ! Christelle à mon cours de danse veuve depuis 5 ans avec 4 enfants dont un bébé de 4 mois comme moi, et Sandra à mon cours de théâtre veuve depuis 18 ans, elle aussi avec un bébé de 8 mois à ce moment là....
Ma pharmacienne s'est rendu compte qu'elle était enceinte quelques jours après le décès soudain de son compagnon..
Dans nos connaissances, personne, on se sent seul-e, mais dans la vie, nous sommes terriblement nombreux-ses.
Ce n'est pas marqué sur nos fronts, et tant mieux, mais sache qu'on te comprend, qu'on sait ce que tu traverses, et qu'on s'en sort en avançant dans le temps...
Cela fait peu de temps pour toi, et tu vas traverser encore des phases dures et très difficiles, mais on sera là et un jour, tout ça s'apaise petit à petit même si tu n'y crois plus, cela s'apaisera...
Force et courage
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oui Alice et les inconnu.e.s croisant ces mamans pensaient
oh quelle belle famille, que de joies ... sans savoir ...
oui ça ne se voit pas
et nous même passons encore souvent à côté ...
mais la puissance de la vie en nous dépasse notre émotionnel abattu et fait que l'on arrive à continuer même exténué.e.s de douleur !
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Bonjour, depuis une semaine je reste au fond, je n'arrive pas vraiment à remonter. J'essaye de mettre un sourire sur mon visage pour mes enfants mais les jours qui passent et s'enchaînent sont remplis de tristesse et de manque. J'ai l'impression que réellement je prend conscience du côté définitif de son absence, comme si depuis 3 mois mon voros était toujours dans l'attente de son retour. La fête des pères dimanche dernier à été un des jours les plus durs, mais enfants et moi même avons pleuré pratiquement toute la journée, j'ai essayé de les consoler du mieux que je pouvais mais leur douleur me brise le cœur. J'ai beau faire au mieux, je ne remplacerai jamais leur père et le manque.
Demain c'est la fête de l'école de ma fille, avec le spectacle, et la première fois sans son père. Je sais que ça va être rude encore parce qu'elle m'en parle beaucoup et elle aimerait tellement que son père soit là pour la voir.
La solitude n'a jamais été aussi forte que maintenant au bout de 3 mois. Tout le monde reprend sa vie, et c'est bien normal. Plus aucunes mamans de l'école ne prennent de mes nouvelles, du coup je m'isole de plus en plus quand j'amène et récupère ma fille. Ma sœur qui réellement est la personne la plus proche de moi, la seule qui me soutien vraiment et prenait régulièrement de mes nouvelles espace également de plus en plus ses messages. C'est normal, je le comprends, la vie soit reprendre ses droits pour elle et sa famille. Mais j'ai arrêté de travailler pour m'occuper de mon mari, je ne peux plus le reprendre à cause des horaires décalés, et j'ai du mal à en retrouver un qui soit possible avec le fait que je sois seule avec mes enfants au niveau des horaires. Je n'ai aucun amis, mon téléphone ne sonne absolument jamais, personne à qui parler ou me confier. C'est comme si j'avais un manque d'affectation et de présence qui augmente chaque jour.
Quand on me proposait de l'aide les premiers jours j'avais besoin de m'isoler très souvent, cette solitude je la recherchais j'ai l'impression, maintenant la solitude est immense mais je me sens abandonné, comme si celle ci de solitude était subi et pas voulu.
J'espère avoir bientôt une petite accalmie dans ma douleur pour reprendre un peu ma respiration.
-
as tu contacté ?
groupe de paroles
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/utile-groupes-de-paroles-gratuits/
as tu rencontré une assistante sociale ? un conseiller à pôle emploi ?
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La solitude n'a jamais été aussi forte que maintenant au bout de 3 mois. Tout le monde reprend sa vie, et c'est bien normal. Plus aucunes mamans de l'école ne prennent de mes nouvelles, du coup je m'isole de plus en plus quand j'amène et récupère ma fille. Ma sœur qui réellement est la personne la plus proche de moi, la seule qui me soutien vraiment et prenait régulièrement de mes nouvelles espace également de plus en plus ses messages. C'est normal, je le comprends, la vie soit reprendre ses droits pour elle et sa famille. Mais j'ai arrêté de travailler pour m'occuper de mon mari, je ne peux plus le reprendre à cause des horaires décalés, et j'ai du mal à en retrouver un qui soit possible avec le fait que je sois seule avec mes enfants au niveau des horaires. Je n'ai aucun amis, mon téléphone ne sonne absolument jamais, personne à qui parler ou me confier. C'est comme si j'avais un manque d'affectation et de présence qui augmente chaque jour.
Quand on me proposait de l'aide les premiers jours j'avais besoin de m'isoler très souvent, cette solitude je la recherchais j'ai l'impression, maintenant la solitude est immense mais je me sens abandonné, comme si celle ci de solitude était subi et pas voulu.
J'espère avoir bientôt une petite accalmie dans ma douleur pour reprendre un peu ma respiration.
Chère Johanna,
Au bout de 3 mois en effet c'est ce qu'on ressent, on ressent un décalage avec notre entourage, même les plus proches, Mais tu le dis très bien toi même c'est normal, ils ont leur vie, leur quotidien a repris, ils ont l'impression de ne rien pouvoir faire de plus pour toi .
Au moment où tu ne t'y attendras plus, tu verras, il y aura quelqu'un qui te parlera à nouveau de lui, on te dira qu'on ne l'oublie pas, et ça te fera chaud au coeur.
Pensées amicales
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Bonjour Johanna,
C'est exactement ça, il arrive un moment où c'est difficile, car les autres n'avancent pas au même rythme, et ils passent plus vite à autre chose. Nous on n'ose plus leur parler de notre souffrance par peur de les saouler, de trop ressasser, et d'entendre "aller faut avancer maintenant".
Mais on avance !!! C'est juste qu'on a besoin de parler et d'être entendu.
Moi aussi j'ai beaucoup utilisé le forum et encore aujourd’hui (bientôt 3 ans) pour pouvoir en parler sans jugement de l'entourage. Et ça a fait parti de ma reconstruction!
Mais il faut savoir, que les gens n'osent pas en parler par peur aussi de t'y faire penser !!!!
Ça peut paraitre complètement débile de notre point de vue, puisqu'on y pense tout le temps, on n'a pas besoin qu'on nous en parle pour y penser!
Et au contraire, cela nous fait plaisir d'en parler car ça les fait encore exister un petit peu.
Du coup, ce n'est pas seulement qu'ils n'y pensent plus, mais simplement la crainte de t'y faire penser en continuant de prendre des nouvelles... Ils ne savent comment faire..
Peut-être à toi d'aller vers les gens, de dire bonjour, et de dire simplement si on te demande comment ça va: "Je fais de mon mieux, mais c'est encore difficile" et ne pas répondre "ça va" pour ne pas déranger. Il y aura forcément des personnes empathiques qui sauront te porter une oreille attentive et bienveillante.
Nous travaillons au même endroit et aucun de mes collègues n'en parlent jamais ! C'est très dur, ils font tous comme s'il n'avait jamais été là ! Il y a bossé pendant 20 ans ! Un jour j'en ai parlé, à 2 personnes différentes et les 2 m'ont répondu la même chose : "on en parle, mais pas devant toi" Tout était dit !
En tous cas, nous sommes là, et nous te comprenons ici sur ce forum, alors il ne faut pas hésiter à t'exprimer sur tout ce que tu ressens, il n'y a que de la bienveillance et zéro jugement.
Force et courage
amicalement
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Bonjour Johanna,
ça fait bien longtemps que nous ne t'avons pas lu par ici.
J'espère que c'est parce que ça va un peu mieux et que tu es bien occupée donc le cerveau n'a pas trop le temps de penser et ce serait une bonne chose.
Au plaisir de te lire à nouveau
Phil
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Bonjour à tous, et merci Phil d avoir pris de mes nouvelles. Je n ai pas posté depuis un moment parce que j ai traversé des moments très durs moralement et j avais le besoin de m éloigner de tous les réseaux. Peut être que je cherchais à mettre de la distance avec mon deuil, même si je sais que ce n est pas possible. Hier était le jour de l anniversaire de mon mari, le premier sans lui, il aurait eu 40 ans. C était également la rentrée scolaire, la première sans lui. Que ces moments sont douloureux,j essayé de garder la tête hors de l Eau pour mes enfants mais la douleur est toujours aussi présente.
Fin août c était notre anniversaire de rencontre (17 ans) et depuis j ai beaucoup de mal à calmer ma tête. Comme si je me reprenais une énorme vague de solitude et de souffrance.
A côté de cela j ai discuté avec des personnes sur des réseaux qui faisaient partie de groupe de veufs et veuves et cela me faisait du bien car ,comme ici , je me sentais comprise. Seulement depuis quelques jours je vis une situation qui devient vraiment désagréable avec un homme. Il a commencé à me parler en privé et au départ je n ai pas vu le mal. Nous discutions de nos conjoints et de notre quotidien mais rapidement je me suis rendu compte que quelque chose n allait pas. Déjà , il a perdu sa compagne mi juillet et elle avait le même prénom que moi. J ai senti qu il souhaitait que notre relation évolue et j ai été très claire avec lui, je ne recherche rien de sentimental. Il s est permis de me dire qu il aurait aimé m embrasser, j ai arrêté de répondre et quelques jours après devant son insistance j ai accepté en lui demandant de respecter mes limites. Mais voilà qu il recommence, m envoi plein de messages, des photos de lui en me disant qu il pense à moi. J ai eu le malheur un jour de lui dire que je pensais qu il pourrait plaire à quelqu'un (je cherchais à le rassurais) et depuis il interprète tout de travers. Il pense que je suis attiré par lui et se montre très insistant en me demandant que je lui envoi des photos. J ai envie de le bloquer définitivement mais je sais à quel point on souffre dans notre situation et je ne veux pas rajouter quelque chose à sa peine. Je sens que c est quelqu'un qui a besoin de se mettre rapidement en couplé pour avancer mais ce n est pas du tour mon cas. Il a 12 ans de plus que moi et pense qu il me comprend mieux que moi même.
Bref, tout cela me cause du stress supplémentaire et vraiment je n en ai pas besoin, je ne pense qu à mes enfants et à me reconstruire. Mon mari ne quitte pas mes pensées et son souvenir est tellement vivant que je n arrive toujours pas à y croire par moment... cela fera bientôt 6 mois,j avance mais le chemin est long.
Prenez bien soin de vous, merci de m avoir lu
Johanna
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Bonjour Johanna.
J'ai envie de te dire de penser à toi.
Tu dis ne pas vouloir lui rajouter de la souffrance, mais lui, en insistant comme il le fait, il ne respecte pas tes besoins. Alors protège toi, et ne pense pas à ce qu'il va ressentir, c'est son problème.
Je te suggèrerais de lui envoyer un dernier message bref, lui disant que tu ne veux pas de relation avec lui, et que tu vas couper tout contact, car tu en as besoin.
N'essaie pas de lui expliquer quoi que ce soit, car comme tu le dis, il va interpréter tout de travers !!!
Je pense qu'une fois que tu auras fait ça, tu seras soulagé.
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Merci beaucoup Alice pour ta réponse. Effectivement je pense que be vais faire ça, lui envoyer un dernier message et bloquer. Je pensais lui expliquer ce que je ressens en détail mais c est vrai qu il risque encore de mal interpréter... pour lui c est parce que j ai peur que je ne veux pas me mettre en couple avec lui et que ce serait un élan de vie que de me lancer...alors que non c est juste que je n ai pas envie. J ai essayé d être gentille mais je dois penser à mes besoins et je me dis que si ça me met tellement mal à l aise c est parce que vraiment il ne respecte pas mes limites.
Merci beaucoup
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Bonjour,
Je vois ce mail de Johanna et je ne saurai trop lui conseiller d'être très prudente car il peut très facilement se glisser quelqu'un qui n'est nullement en deuil mais qui prétend l'être pour mieux nous approcher nous qui sommes si fragiles. Ces personnes savent très bien reprendre nos façons de voir les choses, les exprimer comme nous mais n'être nullement concernées.
Ayant vu certaines femmes se faire piéger dans d'autres occasions je sais que cela peut arriver sur les forums de deuil. A votre place je bloquerai sans explication sans autre mail. Mais ce n'est que mon avis.
Bon courage
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Bonjour Johanna,
Je ne peux qu'aller dans le sens des commentaires d'Alice et de notre poète, penses d'abord à toi et protèges toi de ce genre d'individu.
Malheureusement il y a toujours des personnes qui profitent des situations de fragilité pour se glisser dans nos vies et après c'est compliqué, tout le monde n'est pas dans l'empathie sans arrière pensées.
Même quand on n'est pas dans nos situations, toute relation doit être basée sur l'acceptation des 2 personnes concernées et ne pas être imposée.
Courage à toi et tu sais qu'ici tu trouveras toujours des oreilles attentives
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Merci infiniment pour vos réponses et vos conseils ! Je sais que j ai tendance à être naïve envers les autres, je ne comprend pas qu on puisse chercher à profiter des fragilités des autres. Effectivement parfois à vouloir être gentil xa se retourne contre nous. Ça me faisait du bien de discuter avec quelqu'un mais maintenant c est plus du stress à chaque fois que je reçois un message et ça me met vraiment mal à l aise. Je vais le bloquer ce sera plus simple et me dire que je ne suis pas responsable de son ressenti.
Encore merci
-
Bonsoir Johanna,
Je pense comme Alice, Phil, poète,
Je suis choquée, une personne qui ne respecte pas ta souffrance ne mérite pas ton empathie.
Courage à toi.
On est plus vulnérables après un deuil. Il faut te protéger de cette phase de vulnérabilité.
-
.Dans cette phase’*
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Deuil ou pas, quelqu'un qui ne respecte pas tes besoins et tes limites, n'est pas une bonne personne, ou n'est pas en état de t’apporter ce dont tu as besoin.
S'il est réellement en deuil, il doit lui aussi faire son chemin avant de vouloir continuer sa vie, d'autant plus que tu as le même prénom ! ça me semble mal saint....
Donc en coupant, tu vas lui permettre de faire son travail de deuil à lui. Et s’il te manipule, et ben dans ce cas on s'en fout de lui !!
Fuis, fuis, fuis !!!
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Bonjour Johanna,
Je vais répéter la même chose que nos compagnons du forum, mais comme dit Alice : FUIS !
Tu n'as pas besoin de ça. Il faut te protéger. tu sens au fond de toi que "quelque chose ne va pas".
Tu as tout dit !
Même si tu ne veux pas blesser cette personne, et c'est louable de ta part, il faut penser à toi.
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Merci à tous pour vos conseils et votre compréhension. J i envoyé un bref message il y a quelques jours pour m expliquer. Il a essayé de m envoyer plusieurs messages ou encore une fois il cherche à retourner la situation mais je ne n ai pas répondu. Depuis quelques jours je suis tranquille ,je me sens mieux d avoir mis les choses aux claires et de ne plus discuter avec lui.
Je pense vraiment que je dois faire mon chemin, apprendre même réellement qui je suis sans mon mari. J avance , ça reste très difficile chaque jour, comme pour nous tous.
Merci sincèrement pour votre soutient
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Bonjour Johanna tu as bien fait de le bloquer, inutile de te rajouter de l'angoisse et du stress supplémentaires avec des gens mal intentionnés. Je comprend ton besoin de discuter et d'échanger avec des personnes vivant quelque chose de similaire. As tu la possibilité d'assister à des groupes de paroles en présentiel ? J'ai également perdu ma chérie d'un cancer brutal il y a 2 mois, j'ai un petit bout qui a fait sa première rentrée scolaire. Je débute les groupes de paroles en octobre.
Bon courage à toi la vie ne nous a pas épargné, et l'absence le soir le matin le week end est insupportable.
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serez vous là en ligne ? http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/groupe-whatsapp-skype/msg135401/#msg135401
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Bonjour, merci pour vos réponses et désolée pour le live je l ai encore raté...
Aujourd'hui une situation m à fait pleurer et depuis je n arrive plus à m arrêter. Sur un parking un couple dans une énorme voiture manque pervuter ma voiture en reculant. Je klaxonne une première fois mais la voiture continue ,je klaxonne en leur disant qu ils allaient me rentrer dedans et la le mari sort de son véhicule (c est sa femme sui conduisait). Il met un coup dans ma voiture en m insultant et j ai senti la rage monter en moi. Ma voiture a une valeur émotionnelle très forte parce que c est ce que mon mari m à laissé et j ai compris que si je sortais moi aussi j allais lui sauter dessus. Sauf que je suis complètement seule maintenant et que je sais que si je fais une bêtise comme ça a aller le frapper je risque d avoir des ennuis et je dois aller chercher mes enfants à l école. Je leur ai dit que si ils continuaient j allais appelé la police. Le mari a continué à m insulter et les larmes me montaient, du coup j ai réussi à manœuvrer et à partir. J ai eu l impression de me prendre ma situation en pleine tête, d être seule si je me fais agressé, de ne pas pouvoir me permettre de dire quelque chose de peur qu il m arrive quelque chose et que mes enfants se retrouvent seuls. Je sais que mon cerveau part trop loin mais samedi cela fera 6 mois que mon mari n est plus là et j ai l impression que ça m à tout fait remonter. Je n arrive pas à stopper mes larmes je n en peux tellement plus...
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et oui une expérience qui marque encore plus le fait d'être sans eux ...
là c'était très fort/risques mais cela arrive dans d'autres situations
c'est la phase de déstructuration qui semble ne jamais en finir pendant ... un temps très long
ça apparait, ça grossi , puis ça redescendra pour n'apparaitre au bout de 2-3 ans pour moi que plus épisodiquement et plus rarement
prends soin de toi de tes enfants
et n'hésite pas à taper dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656
réconfort amical
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Booh mais il y a vraiment des tarés !!! Quel gros con ce mec !
Tu es dans un creux de vague, laisse le passer, vide toi de ces larmes, ne t'inquiète pas, cela peut durer plusieurs jours, mais ça passe à un moment donné .
N'as-tu pas besoin de souffler un peu? de repos? Tu travailles en ce moment?
Force et courage
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Bonjour Johanna,
Nous vivons malheuresuement dans une époque où la seule solution qu'ont certains est l'agressivité pour tout et n'importe quoi, en plus face à une femme seule c'est encore plus facile!!
Je pense que tu as eu la bonne réaction de partir car on ne sait jamais comment ça peut tourner ce genre de situation.
Je suis un gars et pourtant je préfère passer pour un trouillard en fuyant une telle situation que de risquer me prendre un mauvais coup.
Il y a aussi une petit accessoire à mettre dans la voiture qui peut calmer tout de suite de tels agissements, c'est une petite dash-cam (je ne sais pas si ça s'écrit comme ça) comme ça il y des preuves mais bon là on est presque dans un James Bond.
Respires un grand coup, tentes d'oublier ce genre d'individu et predns soin de toi du mieux que tu puisse.
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Johanna, je voulais juste rajouter qu'il ne faut pas te sentir plus faible qu'avant, bien sûr ça se serait passé différemment si ton mari avait été là, mais saches que ce n'est pas parce que tu étais seule que tu t'es faites agressée. Ce serait arrivé de toutes façons.
Tu as bien réagi en tous cas, tu vois tu es forte malgré tout. Pour tes enfants qui ont besoin de leur maman.
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Bonjour,
Malheureusement l'agressivité est monnaie courante aujourd'hui.
Vous avez tout juste dans cette histoire : essayer de dialoguer et partir quand on a affaire à quelqu'un d'exciter.
Il est vrai que nous les femmes, particulièrement, nous nous sentons plus vulnérables dans cette situation, mais aurait-elle été différente si votre compagnon avait été là ? Je ne le pense pas.
Les larmes sont venues et c'est normal, vous avez pu récupérer vos petits loups sûrement le cœur battant mais vous avez pu le faire malgré votre chagrin qui est revenu si vite.
Le fait aussi d'arriver aux 6 mois est difficile. Moi cela a fait 6 mois le 07/09 et j'avoue que les jours qui précédèrent furent TRES compliqués.
Je vous souhaite plein de courage pour oublier au plus vite cet incident et remonter la vague qui est venue vous emporter
Bonne fin de journée malgré tout
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Merci à tous pour votre soutien, merci sincèrement. C est vraiment fou le reconfort que l on peut trouver sur ce forum. C est vrai que je n aurai pas forcément réagis différemment si mon mari avait été là, j aurai été la première à lui demander de ne pas sortir de la voiture car j aurai eu peur qu il soit blesser pour une bataille d ego...
Effectivement je me rend compte que plis la date des 6 mois arrive (samedi prochain)et plus je me sens mal. Je suis triste presque comme au premier jour et j ai des sensations que je pensais derrière moi qui remontent. Ce matin je me suis mis à repenser au moment où le médecin m a appelé pour me dire que la décision avait été prise d arrêter les traitements et que j ai du prévenir mon mari (qui était hospitalisé pour son avc à ce moment là) et mes enfants... je me rend compte que j ai passé ce moment comme un robot et je ne sais pas comment j ai fait pour leur annoncer ça et rester calme pour les réconforter. Et quand je réfléchis à il y a 6 mois j ai eu cette annonce du médecin 3 jours avant son décès (le lundi soir et il est décédé le jeudi soir dans mes bras ).et ce matin nous sommes 3 jours avant samedi,d'are des 6 mois. C est dingue comme je m attend à certaines dates douloureuses (les anniversaires, Noël, les 1 an), mais je me rend compte que mon corps et ma tête me refont tout vivre pour les 6 mois. Ma fille est bien malade depuis hier et du coup je n ai pas beaucoup dormi je pense que ça doit y jouer aussi. Mais j appréhende de plus en plus la remontée de tristesses. Il me manque tellement...
En toit cas vraiment encore merci à tous
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6 mois c'est une étape très douloureuse, c'est là que je j'ai pris rdv avec une psychothérapeute, que je me suis inscrite dans une association pour pouvoir intégrer un groupe de paroles et ensuite j'ai trouvé ce forum qui a été le plus salvateur pour moi.
6 mois tout remonte, on se souvient de tout dans les moindres détails, ça passe en boucle dans nos têtes, on a vraiment l'impression de toucher le fond.
Comme tu dis, le manque de sommeil n'aide pas, prends soin de toi, demain sera j'espère un jour meilleur.
Pensées amicales
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oui 6 mois est la première grosse remontée de tous les détails
comme je l'ai conseillé à
tape dans recherche 6 mois et vois les cheminements différents et ressemblants
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/6-mois-3281/msg48295/#msg48295
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/6-mois-3281/msg48270/#msg48270
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/perdue-594/msg5244/#msg5244
de là tu peux aller lire de par une recherche avec le pseudo les parcours des contributeurs
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-bilan-6-mois-'apres'/
perso j'ai passé des jours des heures des nuits à faire ça
lire les plus anciens
et me dire pendant que les heures tournaient à lire donc je n'étais pas que centrée sur moi
si elle, il a pu continuer c'est une preuve que c'est un des possibles je en sais pas comment je pourrai mais on va voir ...
prends soin de toi comme il voudrait
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perso j'ai passé des jours des heures des nuits à faire ça
lire les plus anciens
et me dire pendant que les heures tournaient à lire donc je n'étais pas que centrée sur moi
si elle, il a pu continuer c'est une preuve que c'est un des possibles je en sais pas comment je pourrai mais on va voir ...
C'est une très bonne thérapie en effet, ça marche pour moi, on finit par y croire. Après ça n'empêche qu'il y a toujours des moments "off", des moments de doute, des jours sans, mais globalement ça aide énormément.
Sans trop de poser de questions, il faut rester sur je ne sais pas comment je pourrai mais on va voir....
Laissons le temps au temps ...
Merci Qiguan d'être là avec tes précieux témoignages.
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Merci infiniment Qiguan, je vais regarder.
Des fois j ai l impression que j essaye de remplir mon temps à essayer de ne pas penser à moi, regarder une série, lire pour ne pas penser à moi, à lui. Je me dis que ça faut avancer le temps comme si j avais hâte d être arrivé à un moment où j aurai moins mal, sans croire vraiment pour le moment que c est possible. Je ne suis pas très claire je crois... Lire des témoignages me donnent de l espoir, bien évidemment pas l espoir de ne plus avoir mal un jour, je sais que la souffrance et le manque seront toujours là, mais l espoir d un quotidien où je ne souffre pas en permanence. Et où je puisse penser à lui avec des souvenirs doux sans que je m effondre.
Encore merci
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Bonjour à tous. Aujourd'hui ça fait 6 mois. Encore merci pour les liens, je me rend compte qu effectivement les 6 mois sont compliqués pour beaucoup de personnes. Je pensais tellement aux 1 an que je ne m attendais pas à souffrir autant aujourd hui.
6 mois, jnca me fait bizarre de me dire que la moitié d une année est passée, que quand j aurai refait le même parcours il y aura une année entière de passée. D un côté je n arrive pas à réaliser que cela fasse déjà 6 mois que l amour de ma vie ne soit plus là, j ai l impression qu il était encore avec moi hier. Il est tellement toujours vivant dans ma tête, dans mes souvenirs. Et d un autre côté j ai l impression de souffrir depuis une éternité de sa perte. Comme ci le temps me semblait étrangement court et long à la fois. Aujourd'hui la douleur est tellement forte que j ai l impression qu on est en train de m arracher le cœur et le ventre. J ai les machoirs serrées et j ai du mal à parler, même à mes enfants. J ai peur de m effondrer et de ne plus réussir à m arrêter de pleurer et ça le fait peur parce que je suis seule avec eux et je ne veux pas les inquiéter ou rajouter de la tristesse à la leur.
Il pleut aujourd'hui, comme si le temps était en symbiose avec mon état. Il me manque tellement, ça ne finira jamais cette douleur. Je ne peux pas écrire plus parce que ça fait déjà sortir mes larmes et encore une fois j ai peur de ne plus réussir à les calmer.
Merci à ceux qui auront lu et courage à tous
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Bonjour Johanna,
Je compatis à votre peine parce que je suis aussi dans les 6 mois (7 septembre). La météo ne vous aide pas à passer ce cap car parfois aller faire un tour, bien marcher nous calme.
Pour moi c'est la semaine précédente qui a été TRES TRES compliquée et je ne sais pas si c'est pour cela que le 7 est passé assez facilement.
Je me surprends aussi à me dire que les 6 mois ont défilés vite bien que les 6 prochains m'inquiètent avec des anniversaires et surtout les fêtes de fin d'année qui commencent à m'angoisser. Pourtant j'ai l'impression qu'il est auprès de moi et cela m'aide beaucoup dans ce deuil. Le fait de me dire qu'il me voit, que je fais ce qu'il aurait aimé que je fasse, qu'il doit être content de me voir avancer m'apporte beaucoup. Je sais que c'est peut-être utopique mais ce n'est pas grave c'est ma façon de réagir.
Si vous en avez la possibilité venez sur Skype on parle de nos ressentis mais pas que...
Mille courage en ce jour si difficile
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Merci beaucoup pour virre réponse poète endormi. Je ne trouve pas votre manière de voir les choses utopique,je me dis aussi qu il est près de moi et qu il m aide à avancer. Mais ça me fait tellement mal de me dire que c est à lui que je parle, que c est lui qui est de l autre côté maintenant. Mon mari a perdu son père jeune ,cela faisait quelques mois que nous tnetions en couplé et nous avons parlé de la mort et de son père qui était "de l autre côté " pendant des années. Me dire que c est lui maintenant me brise le cœur.Cela fait 2 jours que je sens l énorme vague de souffrance qui remonte mais depuis cette nuit je n arrive plus à penser à autre chose, j ai l impression de revivre cette atroce journée ou je l ai perdu. J aurai juste envie de me rouler boule dans le lit et ne rien faire du tout à part pleurer pendant des heures. Mais mes enfants sont là et je ne peux pas leur imposer ça alors je fais mine, plus ou moins bien.
Beaucoup de dates anniversaires ont eu lieu au cours de ces 6 premiers mois (le mien,une semaine après, celui de mon fils, 3 semaines après, la fête des pères, notre anniversaire de rencontre, le sien ,il aurait eu 40 ans le jour de la rentrée scolaire). Dans les 6 prochains mois il y aura l anniversaire de narre fille qui fera 7 ans le 16 décembre, Noël bien évidemment et notre anniversaire de mariage. Tellement de dates qui étaient synonymes de joie pendant toutes ces années et qui maintenant me font juste penser à son absence et à cette injustice que nous vivons tous d avoir perdu notre être aimé.
J ai raté les 2 précédents rdv Skype j espère pouvoir être là pour le prochain.
Encore merci pour votre soutien
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Une astuce quand on a besoin de craquer et de la famille c'est direction la douche ... qui permet de pleurer. ...
Et la foi on peut en prendre plusieurs ... parfois ...
Dans une journée
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Je pratique cette astuce régulièrement. Je m efgondre en larmes sous la douche quand je sens que je ne vais pas pouvoir tenir jusqu'à ce que mes enfants se couchent. Et je met de la musique pour être sûr de couvrir le bruit
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Bonjour Johanna, oui je suis d'accord la météo n'aide pas et les prochains mois avec l'hiver seront compliqués. Quelle épreuve nous vivons. Le manque, l'absence, c'est dur. Bon courage à tous. Je suis qu'au deuxième mois. J'aimerai avancer le temps pour être à dans un an.
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Bonsoir makfly, j apprehende beaucoup ces mois d hivers ,sûrement parce qu ils seront les premiers sans lui. Effectivement qu elle epreuve nous vivons... 2 mois, ça me semble tellement proche, j en suis à 6 mois maintenant et j aimerai tellement aussi pouvoir avancer le temps. Me dire que j ai passé une année entière, que toutes les premiers dates sont faites. Je me doute bien que la douleur sera toujours la mais j espère que le temps pourra amener plus de moment doux dans nos quotidiens.
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Bonjour,
Je pense que nous en sommes tous là à redouter l'hiver avec ces soirées plus longues, et les fêtes de fin d'année qui font parties du lot surtout pour les premières fois. Comme vous j'aimerais avoir dépassé largement la première année mais je me console en pensant que j'ai passé 6 mois et ce n'est pas si mal. J'ai apporté pas mal de modification dans ma vie pour tenter de continuer le chemin seule. C'est pas facile il faut vraiment se forcer
Bonne journée
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J'aimerai avancer le temps pour être à dans un an.
Bonjour Makfly, Johanna, Poète,
Je viens de dépasser les "un an" et bien sûr c'est différent. Petit à petit, presque sans en être vraiment consciente. Je remplace les crises de larmes par des larmes plus silencieuses, je remplace la colère, le sentiment d'injustice par "c'est comme ça". Je deviens plus fataliste, la douleur se fait moins aigue, moins extrême. Mais je pense toujours "on", "nous", je rentre "chez nous" et pas "chez moi", j'ai pris des habitudes de vie autres, par la force des choses, mais j'en conserve la plupart malgré tout.
Je suis en permanence dans une tristesse que j'appelle maintenant chronique, pas d'éclats de rire, pas de joie de vivre, pas de goût de vivre ni de réels projets. Je continue certes, mais sans lui et je l'ai dans la tête à chaque minute de la journée. Je me sens seule et il me manque en permanence. L'ennui, le manque, ces sentiments font partie de mon quotidien., intérieurement.
Il y a beaucoup d'étapes au fil des mois, de phases , de vagues plus ou moins hautes et plus ou moins longues. Mais la progression s'est faite, même si je n'y croyais pas au début, que je pensais que je serai différente des autres en lisant les témoignages encourageants des plus anciens.
On court tous après le temps, aujourd'hui j'aimerais être aussi à un an de plus parce que je suis encore bancale et que j'ai encore besoin de béquilles pour avancer mais je n'aimerais pas revenir en arrière. et retraverser tout ce que j'ai vécu cette première année.
Je l'ai souvent dit mais je le répète, ce forum est plein d'enseignement et salutaire. Parfois je pleure en lisant la détresse des autres, je m'y retrouve souvent, mais c'est aussi ce qui me permet de tenir la tête hors de l'eau.
Pensées amicales
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bonjour Johanna, et tous,
Oh oui ces mois d'hiver me font peur.
Déjà j'habite dans le Nord, donc par exemple aujourd'hui, ce sont des trombes d'eau... pour le moral, c'est super...
et mes garçons ont le cross du collège...
Je lis que cela fait 6 mois pour toi. Moi ça fait 10.
J'appréhende "l'anniversaire". En lisant Loma, en effet, par rapport au début, il y a des accalmies.
Je dois bien avouer qu'avec les garçons, on a retrouvé un rythme. Avant on avait un équilibre à 4, il a fallu en retrouver un à 3. J'avais peur de ne pas réussir à gérer le quotidien seule, et finalement on s'en sort.
Je crois que tu as aussi 2 enfants, comment ça se passe avec eux ?
J'ai moins de crises de larmes. Elles sont peut être + violentes quand elles arrivent mais elles sont + rares.
Comme toi, je voudrais avancer le temps. Avoir passé 1 an. Voire 2. Peut être que je serai mieux, je l'espère.
Je vois que ton amour aurait eu 40 ans à la rentrée... Comme mon Nico (il est du 1/9).
Je te souhaite plein de courage et je te remercie pour l'astuce de la douche ;-)
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Bonjour à toutes et tous,
Je viens de lire les mots de Loma, et ce sont des termes que j'aurais pu employer quasiment mot pour mot.
J'aime bien le terme de "tristesse chronique", c'est une bonne image : on sait ce que c'est, on sait pourquoi c'est là, on sait qu'on peut en adoucir les signes mais qu'il n'y aura jamais de guérison complète, quant à dire je rentre "chez moi" en parlant de notre maison idem, je rentre toujours chez nous...
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J'étais comme vous tous...
Je voulais aller mieux ! Car on en peut plus d'être mal ! Je crois que c'est plutôt bon signe d'avoir envie d'aller mieux.
Maintenant, même si la première année est très dure, et c'est vrai qu'on ne voudrait pour rien au monde la revivre, elle reste indispensable dans le processus de deuil.
On ne peut pas brûler les étapes.
Vous appréhendez l'hiver ce qui est normal, j'ai dû apprendre à gérer le bois et la cheminée.. mais j'ai réussi !!!
En fait il va falloir traverser les 4 saisons...
Force et courage !
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Bonsoir, merci pour vos témoignages. On se sent moins seul, on vit tous la même chose. Je suis un peu perdu dans le temps, ça va faire trois mois pour ma chérie dans 15 jours mais j'ai l'impression que c'était hier.
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Bonsoir à tous.
Je me rend compte que depuis la semaine dernière et les fameux "6mois",je m effondre moralement un peu plus chaque jour. Macfly je suis également perdu dans le temps. J ai l impression d être envahi de souvenirs datant d avant sa maladie. Je me rend compte que pendant mes pratiquement un an et demi de traitement mon cerveau a mis énormément de choses de côté. J étais dans le présent, l urgence quasi permanente de son état. Et maintenant j ai pleins de souvenirs qui me reviennent. Ce qui est hallucinant c est que ces souvenirs j ai l impression de les avoir vécu hier et pourtant pour la plupart ils datent d au moins 2 ans. Il est tellement vivant dans ma tête et mes souvenirs que je suis toujours aussi choquée enfance à sa mort.
Et je dois être honnête, ce soir j ai l impression que pour la première fois je réalise que je ne m en sortirai pas. J ai tellement honte de ressentir ça, je suis ma pire des mères de penser imposer ça à mes enfants alors ue je les aime tellement... Mais je ne vois pas comment je pourrai continuer sans lui, et avec cette souffrance atroce en permanence. J ai 39 ans, nous avions 6 mois d écart, et dans quelques jours je serais plus vieille que lui. C est fou mais cela me détruit. Mes larmes coupent réellement en permanence aujourd'hui, je sais que j inquiète mes enfants et j essaye de porter mon masque mais ce soir j ai l impression que mon masque est détruit aussi. Je suis très seule, la dernière personne qui prenait de mes nouvelles est ma sœur mais je répond moins car je n en peux plus de ses conseils pour aller mieux. Elle me conseille un thérapeute qui va "me changer la vie" parce qu il a beaucoup aider pour ses angoisses mais elle ne comprend pas quand je lui explique que pour moi ce ne sont pas des angoisses liés à mon travail ou à notre histoire familiale, c est ma vie entière qui est détruite depuis que je l ai perdu. En même temps je me dis que même si j étais très entouré ou soutenu pour les enfants (personne ne m à garder les enfants une journée depuis les obsèques) cela ne changerai pas vraiment les choses. Mon cœur,mon corps et ma tête n en peuvent plus de son absence. Je me dis qu il faut que je mette mes affaires en ordre et que je tienne le plus longtemps possible pour mes enfants. Mais j ai l impression que je ne m en relèverai jamais et que je dois tenir le plus longtemps possible
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Bonsoir Johanne,
Je viens de lire ton long message que je ressens comme un appel au secours.
Que dire sinon que oui c’est très compliqué de faire avec cette absence pour nous tous et je comprends ton sentiment de te noyer dans cet océan de chagrin mais il te faut absolument arriver à garder la tête hors de l’eau car au bout d’un moment ce tsunami devrait s’atténuer.
Alors oui c’est « facile » d’écrire cela car chacun de nous à sa propre histoire et chacun gère la situation à sa manière et si aller consulter quelqu’un d’extérieur peut te permettre de faire face, il ne faut pas hésiter à condition que tu en sois convaincue.
Accroches toi pour tes loulous et pour toi aussi et n’hésites jamais à venir crier ici ton désespoir même si ces quelques mots ne suffiront pas à apaiser ta peine mais pourront peut être t’aider à gérer tout ça
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Bonsoir,
Johanna j'aimerai être auprès de vous pour vous soutenir. Je suis moi aussi à 6 mois et pour moi c'est la semaine d'avant qui a été SUPER compliquée à tel point que j'envisageais de prendre des médicaments. Je suis arrivée à m'en sortir mais ce fut plus difficile et plus long que d'habitude. Sûrement les 6 mois et je m'attends à ce que les 1 an seront aussi encore plus difficile.
Il se peut qu'une psychologue soit un bon conseil car vous auriez quelqu'un à qui vous confier sans jugement si personne autour de vous n'en est capable.
Pour éviter de trop m'enfoncer je fais tout ce que je ne faisais pas avec mon mari et je rencontre d'autres personnes (association) qui ne le connaissait pas, ainsi je n'ai rien à expliquer et cela me permet de sortir de ce cercle où je me trouve pour une heure ou deux.
Sous peu nous serons sur Skype, j'espère que vous aurez la possibilités de nous rejoindre.
Je pense que de plus anciens auront des paroles encore plus fortes que les miennes. Il vous faut être sûre que vous allez remonter, car on remonte un jour où l'autre de ces fortes vagues qui nous emportent et nous démolissent.
Comme il a été dit sur le forum prenez des douches au moment des fortes crises afin de relâcher cette pression qui vous envahit ainsi vos enfants ne seront pas témoin de votre désarroi.
Mille courages
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Merci Phil et Poète endormi. Effectivement je pense que mon message est une sorte d appel au secours parce que c est réellement la première fois que je me dis que je ne vais pas tenir malgré le fait que j ai mes enfants. Je n ai plus de ressources en moi pour faire face au tsunami. Je suis épuisée par tous ces mois de luttes contre la maladie, ces mois de souffrance suite à son absence. Ça va bientôt faire 2 ans que nous avions appris sa maladie, il y a 2 ans il commençait à cette période à avoir les premiers symptômes (douleurs au dos et perte de la voix). A cette époque nous étions à des années lumière d imaginer que cela pouvait être un cancer, qui plus est déjà très étendu, et l inquiétude de son état à fait qu il y a eu beaucoup de tensions entre nous pendants quelques semaines. Je regrette tellement mon attitude à cette période, je n arrivais pas à gérer mon angoisse et on se disputait beaucoup. J ai mal en me disant que même si des l annonce de sa maladie nous nous sommes soudés et nous avons retrouvé notre fusion, je regrette ces quelques semaines gâchées par mes peurs. Bref j ai l impression que tout se mélange dans ma tête... J ai tellement mal, je voudrais juste pouvoir le serrer dans mes bras et entendre sa voix, voir son regard autrement que sur une photo.
Je pleure aussi sous ma douche pour épargner mes enfants mais aujourd'hui je n arrivais vraiment plus à en sortir tellement je me suis effondrée. Je n arrive pas à réaliser comment je vais pouvoir vivre sans lui. Je vis pour mes enfants mais pas pour moi, moi je ne pense qu à lui en permanence.
Aujourd'hui je suis tombée plus bas que je n étais jamais tombée dans ma foire, je suis juste entièrement submergée par ma souffrance
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Johanna
je t'invite à lire et écouter ce lien mis dans en guise de table des matières
http://deuil.comemo.org/deuil-suicide-chagrin
à contacter
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/utile-groupes-de-paroles-gratuits/ )
cela a été dit, écrit ici, un psy ne te rend pas l'aimé perdu mais te permet de chercher les forces invisibles qui te permettront de survivre pour tes enfants
Te demandes tu ce que ton aimé voudrait que tu fasses ? comment il t'encouragerait à vivre pour aider vos enfants ?
Dis nous ce que tu penses qu'il dirait
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Bonsoir Johanna, j'ai lu ton message, je suis en train de lire en ce moment le livre de Christophe Fauré, vivre le deuil au jour le jour. Je suis au chapitre ou il explique la phase de déstructuration et ça me fais beaucoup pensé à ce que tu vis.
As tu lu son livre, il apporte beaucoup de réponses et pour moi il permet de me rassurer sur ce que je vis.
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Bonjour Johanna, je suis d'accord avec Makfly. Il y a une étape très douloureuse dans les 6/8 mois. Je m'étais sentie couler à pic durant cette période.
Au sujet des tensions que vous avez vécu pendant quelques temps, tu sais, de la culpabilité on a tous des raisons d'en avoir. Le fameux "si j'avais su" ... Je m'étais confiée à mon accompagnant de l'asso "Vivre son deuil" au sujet de la dernière journée ou j'avais été plutôt ronchon car fatiguée et du coup pas très communicative. Il m'avait répondu "mais ça fait partie de la vie de couple avec ses hauts et ses bas, on ne peut pas vivre chaque jour comme si c'était le dernier jour !".
Aujourd'hui on se reproche l'impossible. L'impossible ce serait d'avoir tout fait, tout compris, le moindre regard, la moindre parole, le moindre signal qui aurait pu, qui sait, tout changer. L'impossible serait d'avoir eu le temps de tout dire, de tout réparer, de tout pardonner. On voudrait préserver le rêve illusoire de la transparence absolue, de la paix et de l'harmonie sans tâche (C Fauré)
Je te souhaite une journée plus douce, amitiés
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Encore merci pour vos réponses. J viens de lire le lien sur les idées suicidaires et je pense qu il faut que je me fasse aider. Quand je pense à ce que mon mari aurait voulu pour moi c est compliqué parce qu on a peu parlé de l après. Il avait très peur pour moi, que ce soit trop compliqué et la souffrance trop lourde. C était très clair pour lui et moi que si nous n avions pas eu d enfants nous serions partis tous les 2 ensemble. Les dernières semaines quand on commençait à évoquer une suite sans lui, il s effondrait car il me disait que sans moi il ne saurait pas comment faire alors il ne savait pas comment je ferai. A ces moments là je le rassurait, ça me brisais le cœur de le voir dans cet état alors je lui disais que je serai forte et que j assurerai pour nos enfants. Mais aujourd'hui je ne me sens vraiment pas forte...
J ai lu il y a quelques mois le livre de Christophe Faure, il faudrait sûrement que je relise ce passage. J ai l impression que je ma souffrance est encore plus forte que les premiers jours alors que je ne pensais pas que c était possible. Je me sens seule,perdue et abandonné, j à peur de ne pas réussir à avancer et ne pas pouvoir me relever pour mes enfants.
Merci pour m avoir rassuré sur la culpabilité, c est une notion compliqué pour moi. J ai été élevé par mes parents dans cette culpabilité, et encore aujourd'hui c est difficile de communiquer avec eux sans me prendre des reproches sur absolument tout.
Merci vraiment pour votre soutien. Aujourd'hui est encore difficile, je ne vois pas d accalmie dans ma douleurs, je vais essayer de trouver un thérapeute aujourd'hui pour prendre rdv.
Je ne sais pas si je vais y arriver mais merci de me donner de la force pour essayer
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Merci vraiment pour votre soutien. Aujourd'hui est encore difficile, je ne vois pas d accalmie dans ma douleurs, je vais essayer de trouver un thérapeute aujourd'hui pour prendre rdv.
Je ne sais pas si je vais y arriver mais merci de me donner de la force pour essayer
Coucou Johanna,
Oui, il faut absolument te faire aider par un bon thérapeute.
Je t’ envoie plein de courage pour faire rapidement la démarche, qui est normale et t’aidera un petit peu.
Câlin virtuel, tiens nous au courant.
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C'est à l'approche des 6 mois que j'avais décidé de prendre rdv chez une thérapeute et en parallèle j'avais intégré l'asso Vivre son Deuil. C'est l'occasion de parler, d'exorcicer notre douleur sans aucune retenue, c'est le moment de saisir cette main tendue car l'entourage commence à devenir moins concerné, voir indifférent. Face à eux on peut se permettre de pleurer toutes les larmes de notre corps.
Ce livre de C Fauré, il faut en relire des passages régulièrement, et justement dans ces moments là de doute et de culpabilité, il en parle très bien et c'est rassurant. Ce n'est pas un sentiment tabou, on le ressent toutes et tous.
Pensées amicales
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Johanna
bonne décision
oui cumuler
lecture du livre
revoir ses vidéos (listes de liens dans en guise de table des matières dont
SPECIAL PERTE CONJOINT Dr FAURE
https://youtu.be/_53i0gzT3WI
y ajouter celle
Phares dans la tempête du deuil - Conférence de Marie-Noël Damas
https://youtu.be/TSbtgWtACGs
intégrer un groupe
groupe de paroles
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/utile-groupes-de-paroles-gratuits/ )
plus le forum ici
toutes ces choses t'aideront à survivre
prends soin de toi comme tes enfants ont besoin
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Bonsoir tout le monde. Ça y est j ai rdv avec un thérapeute la semaine prochaine. Je l aider déjà eu au téléphone, nous avons discuté longuement. Je pense qu il va pouvoir m aider sur certains points mais pas tous. Quand je lui ai parlé des étapes du deuil de Christophe Faure et du stade où je pensais être de déstructuration ou deconstruction depuis les 6 mois, il l à dit que pour lui il n y avait que les 7 étapes du deuil et que le reste ne reposait sur pas grand chose. Bref ça m à agacé un peu,mais il a pris le temps de parler de mes problématiques et du coup je vais y aller pour voir.
Ce soir j ai vérifié le carnet de correspondance de mon fils et j ai vu qu il a refait ma signature parce qu il a eu 2 mots suite à des devoirs non fait (ce week-end quand j étais si mal et que je n ai pas tout vérifié). D un côté je m en veux d avoir été négligence avec ses devoirs mais il est en 3eme maintenant et j aimerai qu il soit plus autonome par moment, au moins pour faire ses devoirs. C est dur de me demander comment mon mari aurait réagi (sûrement en le punissant de sa console et il en aurait ri quand on se serait retrouvé tous les 2 ). Qu est ce qu il me manque....
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Bonsoir Johanna,
l'important c'est de trouver une béquille qui aide à rester debout, quelle qu'elle soit, chaucun doit rouver la sienne.
Je suis content pour toi que la tempête se soit un peu calmée.
Prends soin de toi
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Bonjour Johanna,
Je suis bien triste de lire que tu ne te sens plus la force de continuer, et que tu es submergée par la souffrance.
Je lis aussi que ton fils est en 3e (comme mon ainé).
Je voudrais juste te dire que j'ai ressenti la même chose vers les 6 mois. C'est à ce moment là que j'ai pris contact avec l'asso Vivre son Deuil (suivi individuel). Je vais passer au groupe de parole dans quelques jours.
Comme toi, j'ai des moments de grande détresse où j'ai l'impression que je ne vais jamais y arriver sans lui. Le fait d'avoir des enfants nous apporte énormément, nous oblige à rester debout, mais c'est aussi une source de stress intense de se retrouver seule à gérer. Gérer les chagrins, les crises, les bêtises, l'orientation, la paperasse et j'en passe.
Tu as eu raison de venir écrire ici.
Je t'adresse toute ma compassion. J'espère que cette thérapie te fera du bien.
Anne
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Bonjour Johanna, j'espère que tu as rencontré ton thérapeute et qu'il t'a apporté l'aide dont tu as besoin.
Quand je lui ai parlé des étapes du deuil de Christophe Faure et du stade où je pensais être de déstructuration ou deconstruction depuis les 6 mois, il l à dit que pour lui il n y avait que les 7 étapes du deuil et que le reste ne reposait sur pas grand chose.
L'essentiel c'est de retrouver des repères dans les différentes étapes, tu nous diras comment ça s'est passé et s'il a été plus précis.
Pensées amicales
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Johanna sans jugement aucun, il me semble que ton fils a besoin de toi ! Il veut te préserver en imitant ta signature et ne pas t'embêter et en même temps il a besoin que tu vérifies son travail et te sentir le soutenir.
Devenir autonome alors qu'il n'a plus que toi, au contraire il va se raccrocher à toi, il ne veut pas t’embêter car il sait que tu es malheureuse, mais il a besoin de toi plus que jamais ! Et tu dois dorénavant endosser le rôle de ton mari. Il vous manque à tous les 2 c'est certain..
C'est dur aussi de voir sa maman souffrir... Il doit se sentir impuissant, et pour autant les rôles ne doivent pas s'inverser !
Il doit pouvoir sentir ta force et ton courage que tu vas lui transmettre, et savoir qu'il peut compter sur toi quoi qu'il arrive!
C'est très important à mon sens !
J'ai eu une maman dépressive, et je sais au combien se sentir en sécurité auprès de ses parents ça peut manquer, et jouer sur la confiance en soi !
Je sais bien que lorsqu'on est dans le creux de la vague tout semble insurmontable, mais même dans ces moments là tu dois rester forte pour ton fils et ne rien lâcher !!!
Ma fille est mon leitmotiv et grâce à elle, j'avance pour qu'elle ne ressente pas le drame qu'on a vécu ! C'est épuisant, mais je suis fière du résultat pour le moment !
Ton fils est à l'âge critique! Surtout ne lâche rien !!!
Force et courage !
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Bonjour à tous, cela fait plus de 2 mois que je n ai pas eu la force de venir sur le forum. Comme si je voulais mettre de la distance avec mon deuil, ma souffrance, comme si c était possible...
J essaye de faire bonne figure quand je vais chercher ma fille à l école, de faire bonne figure quand je regarde une série avec mon fils. Mais au fond de moi j ai l impression de ne pas avoir avancer depuis le 16 mars dernier.
Noël à été un moment très douloureux pour mes enfants et moi. Ils ne souhaitaient voir personne donc nous sommes restés tous les 3. Ils ont beaucoup pleuré, moi aussi, ça a été compliqué. J essaye de me confier à ma sœur, seule personne encore présente dans mon entourage mais je commence à saturer des réflexions du genre "je ne comprend pas pourquoi tu as peur de la saint Valentin qui arrive ou du changement d année, moi je ne le fête pas et si je perds mon mari je pense que ces dates ne m affecteraient pas"... Je ne supporte plus qu on me dis qu on ferait autrement à ma place. Je suis foret pour mes enfants, j ai même arrêté de fumer depuis un mois et demi pour les rassurer après qu ils aient perdu leur père d un cancer des poumons. J avance pour eux ,sincèrement du mieux que je peux. Je mets de la musique, je danse et je chante avec eux. Mais je ne supporte plus qu on ne comprenne pas pourquoi au bout de 9 mois c est toujours difficile. Pour eux ça fait 9 mois. Pour moi c était hier et il y a une éternité en même temps...
Aujourd'hui, dernier jour de l année où il est mort et mes larmes coulent en permanence, tu ne quittes pas mes pensées...je n arrive pas à faire mine, alors j essaye de l expliquer du mieux que je peux à mes enfants pour ne pas les inquiéter, mais ils sont tellement tristes aussi, je dois tenir pour eux et aujourd'hui je n y arrive pas. Je ne veux pas commencer une nouvelle année qu il ne vivra pas.
J ai l impression d être une enfant qui fait un caprice et qui refuse d accepter la réalité. Le manque est atrocement lourd et présent aujourd'hui. Je ne veux pas quitter cette année, ça me donne l impression de m éloigner encore plus de lui. .
Force à nous sur ce chemin et merci à ceux qui auront pris le temps de me lire
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Johanna
tu fais de ton mieux pour vos enfants qui ont tant besoin de ton aide
mais du coup tu as certainement une grosse pression et un deuil qui est limité par ces obligations
c'est, ce fut le lot de beaucoup
je ne peux que te conseiller de relire des anciens
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/merci-4983/
à prendre du temps pour prendre soin de ton deuil
quand les autres ne savent pas nous aider hélas il faut devenir pédagogue les informer des phases de deuil
donner des liens de site
de Dr Fauré ou autre
car il ne sert à rien de se braquer ils ne savent pas !
et ils croient bien faire
une grande accolade pour toi
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Bonjour Johanna,
Bien que je passe pratiquement tous les jours sur le forum, je n'arrive plus à trouver quelque chose de nouveau à dire.
Je réponds à ton dernier message non pour te dire que tout va aller mlieux demain mais que c'est bien que tu trouves des raisons de poursuivre le chemin, quelles qu'elles soient.
Pour ce qui est du manque et de la sensation de ne pas avancer, ça ferai bientôt 13 mois que ma chérie est partie et ce matin encore une bouffée de tristesse avec tout ce qui va avec m'a envahie.
Il ne faut pas lutter, la laisser passer le temps qu'il faut, reprendre son souffle et repartir.
Une nouvelle année va commencer dans quelques heures mais pour moi ça ne veut plus dire qu'une succession de journées qu'il va falloir combler comme on pourra.
Accroches toi
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Juste vous apporter tout mon soutien et un peu de calme dans ce si long chemin tortueux , une nouvelle année pointe son nez mais comme dit phil , ce n'est plus qu'une succession de journées qu'il faudra continuer à faire un jour après l'autre ,
soit rassurée johanna malgré ta douleur et ton chagrin tu fais de ton mieux pour tes enfants , et comme a dit qiguan les autres ne savent pas , prends soin de toi de tes enfants et de ton deuil
Amitiés
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Bonjour Johanna,
Je viens de moins en moins sur le forum mais il m'arrive de passer en coup de vent .... Je n'arrive plus à répondre forcément à tout le monde.
Je suis plus loin devant toi dans le vécu du deuil (3ans 6 mois), seule avec deux garçons.
Malgré la traversée de très nombreux moments de désespoir, de fatigue chronique les 2 premières années pour ma part, au cours de la troisième année j'ai ressenti comme un léger changement, j'ai laissé derrière moi des connaissances de longue date (de notre couple), à petits pas je commence à rencontrer de nouvelles personnes, à faire d'autres choses différentes de ma vie d'avant.
On apprend à vivre avec l'absence ce qui n'empêche pas malgré le temps qui passe de ressentir le chagrin. Le manque sera présent à jamais quoiqu'il arrive dans la suite de notre vie. Cette vie qui continue inexorablement. Le deuil nous transforme.
La présence d'enfants qui ont encore besoin de nous aide à s'accrocher et à continuer chaque jour. Oui c'est épuisant, oui c'est "angoissant" car on est seul(e) à tout gérer, à prendre des décisions importantes pour eux...
Eux ils craignent de perdre le parent qui leur reste, c'est angoissant, ils grandissent plus vite. La mort s'est invitée trop vite dans leur vie. Perdre un parent c'est un cataclysme dans la vie de l'enfant et/ou de l'adolescent. Il y aura forcément une blessure à vie pour eux aussi mais malgré tout la vie aura encore de belles choses à leur faire vivre. Avec mes enfants on évoque souvent nos souvenirs, leur père est dans leur tête, leur coeur... il sera toujours en eux.
Cette période depuis trois ans maintenant je la passe à ma façon c'est à dire que j'accepte de voir la famille, l'entourage proche bien présent pour nous depuis le décès de mon mari et très respectueux et le jour de l'AN et bien je m'en fiche !
Aucune importance pour moi c'est une soirée et un jour comme les autres, je me met dans ma bulle.
Ce soir mon fils aîné ira profité d'une soirée avec de copains et avec le plus jeune on sera seul à la maison programme de soirée crêpes et film en streaming auprès du poêle. Voilà, ça ira comme ça...
Quand nous étions encore tous les 4 c'était pas notre truc les soirées fêtardes de toute façon, en général on partait ensemble en bord de mer pendant que tout le monde passait les fêtes à la montagne. On cherchait déjà la tranquillité.
Plein de courage Johanna car c'est ce qu'il nous reste, c'est un long chemin le deuil... Les gens qui n'ont pas perdu leur conjoint(e) ne peuvent pas comprendre c'est comme ça. Ils ne savent pas comment nous accompagner à faire face à cette douleur. Et ça peut leur faire peur aussi tout ce chagrin.
Douces soirées à toi et à tes enfants.
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Merci à tous pour vos réponses.
J ai l impression également de ne plus savoir quoi dire, la tête épuisée de tourner en permanence les mêmes idées et pensées. Je pense encore à lui en permanence, à chaque seconde ,et je cherche encore à savoir si j aurai pu faire autrement pour l aider mieux, pu me rendre compte plus tôt de sa maladie. Comme si je cherchais ma faute dans tout ça pour rajouter à ma culpabilité. Je sais que c est totalement vain mais mon esprit aimé bien se torturer je crois... C est tellement dur,tellement long,tellement épuisant... je ne vois aussi le temps que comme une succession de journées vides de sens, je vis pour mes enfants mais pas pour moi. Je serai toujours la pour eux,je cherche à les rassurer sur le fait que je tiens le coup, je veux qu ils aient le maximum de stabilité qu ils puissent avoir malgré leur situation. Mais j ai encore du mal à concevoir qu on jour je vivrai réellement pour moi. Je p accroche en suivant vos conseils et je me dis que peut être un jour je verrai un changement dans mon état également, même si aujourd'hui c est difficilement concevable.
Encore merci à tous, vous m aidez vraiment parce que c est inestimable le fait de se sentir comprise, merci