Avec tristesse je t'accueille
Tu as fait le bon choix d'écrire
Dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
Tu trouveras une série de lien/deuil au masculin
D'autres pour les personnes de ton âge et oui tu n'es pas seul
Lire les autres aide c'est ce qui m'a soutenu
Échanger aussi

Les compagnons à quatre pattes sont, deviennent de vrais anges pour nous

Mais prends soin de toi comme Elle voudrait que tu le fasses

Bonjour,
Cela fait 5 mois que j'ai laissé partir mon BonHomme. Comme vous j'ai des culpabilités notamment le fait que j'ai du décider seule  l'heure de cette piqûre fatale, alors que nous décidions tout à deux. Aurais je du attendre quelques heures de plus, voire attendre le petit matin ? cela aurait-il changé quelque chose ? L'ai-je condamné trop tôt ?
Comme vous, oui je regrette de ne pas lui avoir pris la main encore et encore. Mais en ce moment de détresse nous étions différents, pris par des ressentis différents, encore emportés par notre nouveau statut  . Qu'est-ce que cela aurait changé à cet instant là ? Et maintenant ?
Beaucoup de questions se bousculent dans nos têtes, mais il faut savoir qu'elles n'auront pas de réponse, du moins je ne le pense pas.  Christophe Fauré dit que c'est normal tous ces questionnements, je veux le croire.
Comme vous je donnerai le même conseil, suivre nos ressentis ne pas tenir compte des conventions et du qu'en dira-t-on.
Je pense que tous ici nous travaillons chaque jour à montrer notre visage normal et cacher notre peine, car qui peut connaître ce déchirement s'il ne le vit pas ?
Je comprends en tout point votre ressenti, car il est le mien.
Bon courage
Bonne soirée

Comment depuis janvier as tu fait ? as tu changé tes habitudes de vie ?

Pour pas que "je fasse de bêtise" ma famille n'a pas voulu que je reste seul, je suis donc revenu vivre chez mon père !

Et pour moi aussi le soir est le moment le plus dur... on avait nos habitudes, un petit câlin tout les soirs....

Bonsoir.
Je pensais aux pires phrases que j'ai pu entendre... La pire de toute c'est sûrement "la peine ne va pas durer éternellement, tu va refaire ta vie!"
Mais je ne veux pas refaire ma vie... avant qu'on se mari, pendant des vacances ensemble, on a visité une église local. Là, devant dieu, on s'est promis de s'aimer dans cette vie et dans la suivante! J'attends juste "la suivante" pour la rejoindre là-haut.

On me parle aussi d'aller voir un psy... j'ai été suivi par une infirmière psy qui m'a dit qu'elle ne pouvait rien de plus pour moi...
Est-ce qu'aller voir un psy me permettra d'acheter une maison avec elle? Est-ce qu'un psy me permettra d'avoir des enfants avec elle? Est-ce qu'un psy me permettra de partager ses doutes, ses peines mais surtout ses joies?
Je sais que non...
 Alors pourquoi aller en voir? Par ce qu'elle me manque? Par ce que j'ai hâte de la retrouver? Par ce que je ne suis qu'une enveloppe vide dont l'âme est déjà enterrer à ses côté? Je ne vois pas trop comment il ou elle pourrait m'aider !

Bonne soirée et bon courage à toutes et tous!

Je pensais aux pires phrases que j'ai pu entendre... La pire de toute c'est sûrement "la peine ne va pas durer éternellement, tu va refaire ta vie!"

Les gens sont maladroits, ils sont démunis devant notre détresse parce qu'ils ne peuvent pas la comprendre tant qu'ils n'ont pas vécu la même chose. Ils cherchent à nous réconforter même si c'est raté, et aussi ils veulent qu'on aille mieux car ils ne sont pas formés pour nous fournir une aide réelle, ils ne savent pas trouver les mots.
J'avais été voir une psychothérapeute après 5 mois en chute libre,  3 séances, mais le plus  aidant pour moi, ce sont les groupes de paroles, virtuels ou pas, il n'y a que là qu'on rencontre des gens qui parlent la même langue que nous.
On éprouve toutes et tous ce manque infini et tellement douloureux,  on ne demande qu'à les rejoindre et on voudrait que ce ne soit jamais arrivé... Et on se dit qu'on n'en finira jamais de souffrir. Alors que les plus anciens du forum nous disent qu'on n'oublie jamais mais que la douleur finit par s'apaiser, se transformer.  C'est ce qui me fait tenir.
Pensées amicales

Je pensais aux pires phrases que j'ai pu entendre... La pire de toute c'est sûrement "la peine ne va pas durer éternellement, tu va refaire ta vie!"

Et non! On ne refait pas sa vie !!!!
Par contre on la continue !!!!

On apprend à vivre autrement, il faut du temps, mais on y arrive !

Force et courage

Makfly et  Shigerodescrinn, j'ai confondu vos histoires.. Pardonnez moi.

Je reviens sur le forum après 5 semaines de coupure, et je vous découvre tous les 2 jeunes hommes ayant perdu vos amours de maladie.

J'ai perdu mon compagnon en septembre 2020 dans un accident de la route, nous venions d'avoir un bébé, elle avait 4 mois. Choc frontal d'un mec qui s'est endormi, notre fille était avec lui dans la voiture, elle n'a rien eu...

Je n'oublierai jamais ce que ma psy m'a dit au premier rdv : "comment voulez-vous accepter l'inacceptable ?"

Il y a pourtant une phase d'acceptation qui survient, mais je crois surtout qu'il faut apprendre à vivre ainsi...

Vous allez entendre des gens dire n'importe quoi, ils sont maladroits et ne peuvent pas comprendre.
On le dit tous ici, seules les personnes ayant vécu la même chose peuvent comprendre!

Mes astuces :
                             - quand on s'inquiète et qu'on me demande si ça va, je répond "j'avance" parce que si on dit que ça ne va pas, tu entendras "allez, il faut tourner la page, il faut arrêter d'y penser, et patati patata..."
D'une on ne tourne pas de page, on y pensera tous les jours à jamais, et on a besoin de se morfondre et de ne pas aller bien. Le deuil est un long processus qui demande du temps et prend beaucoup d'énergie.
Alors pour rassurer les gens qui ont peur de nous voir en dépression, il faut leur dire qu'on avance, ce qui est vrai !

                          - quand on te dit qu'il ne faut pas rester tout seul et rencontrer quelqu'un, il faut répondre: "oui, oui je vois du monde " même si ça vous parait inconcevable d'avoir quelqu'un d'autre ! Bataillez pas avec eux, dites leur "oui, oui"

                         - quand on vous propose de venir manger, de sortir, il faut se forcer! On en a pas envie, mais au départ on se force, on passe des mauvais moments car l'autre manque trop, personne n'en parle, et tout le monde fait comme si de rien... Les gens pensent que ça va vous y faire penser s'ils vous en parlent!! C'est bête, il faut leur dire que vous y pensez tout le temps et que vous aimez parler d'elle. Ça la fait exister encore un peu... Et c'est pas eux qui vont vous y faire penser!
Et puis un jour, vous allez commencer à apprécier les sorties, et vous n'aurez plus besoin de vous forcer.
Vous avez bien-sur le droit de refuser quelques propositions, mais forcez-vous de temps en temps, il vous faut garder du lien social !

Et je suis d'accord avec Loma, discuter avec d'autres personnes dans la même situation m'a aussi été très bénéfique !
Continuez de vous confier ici, il n'y pas de jugement, que de la bienveillance et énormément de soutien !
On se sent compris !

Force et courage!