Biche,
Les antidép ont commencé leur effet sur moi au bout de 4 semaines.
J'ai arrêté les anxiolytiques il y a 2 semaines environ, je n'en ai plus besoin, mais ils ont été bien utiles au début.
Je déteste l'idée de prendre ces médocs, mais l'intensité de la douleur était telle que rien ne m'apaisait.
J'ai toujours mal, très mal, mais je m'effondre moins souvent, et moins longtemps, ce qui me permet d'avancer.
Je peux davantage élaborer ma pensée, je peux me concentrer et lire, me déconnecter sans être envahie par l'angoisse.
Je pleure encore tous les jours sans pouvoir maîtriser la montée des larmes.
Mes sentiments pour Bruno n'ont pas changé.et le chagrin reste le même, heureusement.
Je le laisse s'exprimer, car je sais que ça va passer.
Je n'aurais pas cru, quand j'ai commencé ce traitement, aller mieux un jour. J'étais devenue fataliste, pessimiste, et l'image que j'avais de moi-même était monstrueuse. J'étais dans une spirale infernale, j'ai même cru devenir folle au point d'en vouloir à Bruno de m'avoir ôté la possibilité de mettre fin à mes jours moi aussi.
Tiens bon, bichette, tu as décidé de t'aider toi-même, tu as déjà fait une partie du boulot.
Je t'embrasse très très fort. Je pense à toi.
Nous tomberons à nouveau, mais nous nous relèverons, et nous aiderons les autres à se relever aussi.