Le notaire est venu estimer notre maison samedi matin. Les droits de succession sont payables par mes enfants sur ce que nous avons mis 30 ans à construire...Comme nous n'avons jamais pensé à mettre leurs voitures à leur nom, il faut aussi les déclarer dans la succession. Et ainsi de suite.

Il faut se battre pour tout : aucune pension de reversion versée avant septembre, comment font les maman qui ne travaillent pas ? Les prêts qui continuent d'être prélevés car il manque toujours un papier, alors que l'on renvoie les dossiers complets, les demandes de bourses rejetées pour ma fille, car ça ne se fait pas en cours d'année, etc, etc.

C'est maintenant difficile de recevoir plein de courrier à mon seul prénom. Comme Marina, j'aime quand il en arrive encore à son prénom, ou bien M. et Mme. J'ai l'impression que nous formons encore un couple, que c'est toujours (et ça l'est dans mon coeur) mon mari. J'ai toujours aimé dire : je vous présente mon mari. J'aimais ce mot, il avait une importance pour moi. Et lui était fier de présenter sa femme. Il était fier de moi, et j'aimais ça.

Il faut gérer ce côté administratif au jour le jour, en plus du reste. Et ce n'est pas facile, j'ai parfois l'impression d'être indécente de remplir un dossier d'aide ou de remboursement quelconque.

Nathalie

Ce n'est pas vraiment le bon site pour évoquer le sujet, mais j'ai évité les problèmes de succession car nous avions transformé notre contrat de mariage en Communauté Universelle.
Certes, nous n'avions pas d'enfant, car dans ce cas, il faut l'accord des enfants majeurs, ceux ci étant considérés comme les héritiers du dernier survivant et ayant des droits assez lourds à payer.

Aussi, quelques frais de notaire, sans plus, au départ de Pierre. Ce sont mes héritiers qui paieront la facture. Il faut quand même dire que le changement de contrat nous a été lourdement facturé à l'époque, il nécessitait, outre un notaire, les services d'un avocat. Je crois savoir qu'aujourd'hui, les choses sont plus simples.

Pour la pension de réversion, Pierre étant fonctionnaire de la SCNF, la réaction a été très prompte et j'ai eu droit aussi à "une prime d'obsèques" égale à un mois de retraite. J'ai apprécié et non, je n'ai pas eu l'impression de faire de l'argent sur la mort de mon mari.

Mon mari.
Oui, comme toi Nathalie, j’adore dire « mon mari » et j’adorais quand Pierre parlait de moi, « mon épouse »…   
N’en déplaise aux « Chiennes de Garde », ce pronom « mon », très possessif me plait infiniment ! 

Marina