Cher Laurent,
Votre amour était grand, et ton Judi voulait sans doute pour toi le meilleur.
Il n'a pas choisi de partir ; il n'a pas choisi de t'infliger la douleur qui te poignarde ce matin.
Tu te crois incapable de continuer la route sans lui.
Mais tu le feras.
Seulement, tous, nous avons besoin de temps pour parvenir à seulement imaginer qu'un jour nous retrouverons un sens à notre vie.
Vois-tu Laurent, je vais t'avouer que lorsque il m'a fallu accepter de comprendre que mon amour adoré allait partir, j'ai commencé par dire "c'est impossible ; non, non, c'est impossible".
Et puis, comme celà ne suffisait pas à cacher l'inéluctable, alors j'ai commencé à essayer de croire, que mon coeur (qui est un peu fragile), ne "tiendrait" pas. Non, ce muscle cardiaque qui me faisait mal, d'une douleur physique aigüe, allait s'arrêter. Et me sauverait de cette autre souffrance, morale, invisible mais tellement plus violente.
Et puis non, Laurent.
Rien de tout celà n'est arrivé, puisque je t'écris ce matin.
Je crois que nous sommes nombreux ici, à avoir éprouvé le sentiment, presque la certitude que nous ne pourrions survivre.
et... nous sommes là.
Il y a ton chagrin, Laurent, mais il y a aussi ta situation qui semble difficile, notamment au plan social et financier.
Bien sûr qu'il doit être compliqué pour toi ce matin, et nous le comprenons très bien, d'imaginer pouvoir trouver des solutions à celà.
Mais il y a surement des possibilités d'améliorer un peu les choses.
Si tu as besoin d'aide, fais le nous savoir.
Je t'embrasse Laurent.
Tu n'es pas seul, puisque tu es là, et que tu comptes déjà beaucoup pour nous.