Bonsoir à tous,
J'ose enfin revenir sur ce forum. Mon petit Judi est parti depuis déjà quelques jours et aujourd'hui, sa famille a dispersé ses cendres dans un jardin du souvenir dans la région de Compiègne. Je ny étais pas bien sûr, mais je me suis recueilli ici, seul, en pleurant...
Chaque journée et pour moi une épreuve et j'ai trés souvent des "crises" de larmes, de désespoir, de tristesse, de douleur, enfin de tout ce que vous voulez... Ces crises sont entrecoupées de périodes où je suis presque "normal"... La joie de vivre m'a quitté, mais ma foi j'arrive à assurer le minimum vital comme sortir les chiens, faire douches et ménages...
Je suis seul, même si mes deux voisines se sont montrées plutôt amicales. Le tel est silencieux et ma foi, je n'ai pas grand chose à raconter... Judi est parti et personne ne peut plus rien ni pour lui, ni pour moi. Il me faut affronter cette épreuve... J'ai recopié les paroles de "sois tranquille" d'Emmanuel Moire sur mon frigo et ce soir je regarde Glee, notre série préférée dont nous attendions avec tant d'impatience les nouveaux épisodes... Ma vie est bouleversée, d'une part par le départ de Judi, mais aussi parce qu'il me faut maintenant faire la liquidation de notre boîte, quitter cette région létale (j'ai envoyé une demande de logement social pour Montpellier), puis retrouver un travail. Sans Judi je n'ai plus de revenu puisque nous vivions ces derniers mois uniquement grâce àses indemnités journalières... Bref, vous voyez les choses ne sont pas simples pour moi et la soeur de Judi me demandait l'autre jour où je trouvais autant de courage. Je lui ai expliqué que je n'en avais pas et que quitte à ne pas mettre fin à mes jours autant que ça serve à quelque chose...
La présence de Judi? Des signes? Peut-être... Demain, je devrais recevoir le livre: 7 raisons de croire à l'au-dela, écrits par un médecin. Je ne sais pas si certains d'entre vous l'ont déjà lu ?
Bon, je vais prendre mon somnifère devenu indispensable puis aller me coucher dans ce lit désormais bien vide...
J'ai lu plusieurs témoignages bouleversants sur le forum, mais curieusement, et trés égoïstement, ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas seul à traverser une telle épreuve. Je vous sers tous contre mon coeur, mes compagnons de route...
Amicalement,
Laurent