J ai longtemps hésité à  parler de moi,de mon intolérable souffrance. Il y a 2 mois à peine mon mari m a quitté suite à un cancer foudroyant. J avais 39 ans (40 ans depuis 2 jours).Je suis seule avec notre fille âgée de 9 ans.je souffre  le martyr en me demandant pourquoi  nous?Il n y a pas une journée ou je ne pense pas le rejoindre même si j aime de tout mon coeur ma fille...seulement je suis fatiguée de me battre chaque jour.ma vie est auprès de lui.16 années partagées auprès de mon amour. Je vous remercie de m avoir lu.je vous lit souvent et malgré ma profonde détresse,je m aperçois que seules les personnes confrontées à un terrible drame peuvent nous comprendre..bien à vous 

Bonjour guelly
Je voudrai bien te souhaiter la bienvenue. .mais c est un peu triste chaque fois que des nouveaux arrivent.
Ce que tu vis je le sais c est incompréhensible, injuste et terriblement douloureux. ....j espère qu' on pourra t aider bien simplement comme on le fait tous et avec nos coeurs meurtris.Il te faudra du courage ta petite fille à besoin de vivre avec sa maman avec toutes les belles images de son papa...accroche toi...je sais , c est dur
Douces pensees

Bonjour Guelly
  mon mari est décédé le 3 mars 2015 je n'avais que 39 ans et 3 enfants et 20 ans de mariage cette année , je viens  tous les jours pour lire et des fois écrire mais on sait qu' on est pas seule ,le forum est là , ta fille est là  prend soin de elle et de toi c'est dur , moi aussi je me bat pour mes enfants car après moi il ne reste pas grand monde , il me manque ,il nous manque à tous a chacun seconde .
du courage pour toi et ta fille  je vous embrasse
cdi

Je vous remercie toutes et tous pour vos messages de réconfort.Je suis consciente qu il faut me battre pour ma fille,néanmoins,cela peut  vous choquer mais ce n est pas suffisant.Ma moitié s'est envolé;j en perds mon identité,ma raison de vivre.Je pense nuit et jour à mon époux,je pleure,je hurle.Je n accepte pas;dailleurs je suis encore dans le dénie,je pense tellement qu'il va revenir....
J ai tenu "bon" a l annonce du diagnostic de la maladie,je n ai jamais baissé les bras tout au long de ce combat pour mon mari ,je l ai accompagné au séances de chimio et autres rdv medicaux,je restais auprès de lui a l hôpital chaque jour(140 km par jour )et ce jusqu’à son dernier souffle.
Je me battais pour lui,pour nous.et la....plus rien,c'est le silence,l'absence,la douleur,les jugements de vos proches,l'isolement.
Je me sens mal seule,je sens  mal avec mes proches aussi...
et puis des proches,des amis qui ne vous appelent plus..comme si j etais contagieuse...
.Vos témoignages me prouvent que vous avez puisé cette force en vous pour continuer,je suis admirative

Bonjour Guelly,
Après 18 mois de lutte contre le cancer mon mari est décédé en janvier 2014.
Aujourd'hui, j'ai 40 ans et deux enfants de 13 et 10 ans.
Je viens de m'inscrire sur le site car votre témoignage m'a beaucoup touché sûrement parce que je m'identifie à vous.
Je vous adresse ces quelques lignes pour vous donner du courage. Je sais qu'il est difficile de continuer à avancer quand on a perdu son double car la famille ne sera plus jamais la même.
Je n'aurai jamais eu assez de temps pour lui dire merci, merci de m'avoir apporté toutes ces belles choses durant ces 14 ans et c'est pour cela que j'ai décidé de me battre. Quand je pense à lui, je vois son courage (dont il a fait preuve durant son cancer), son sourire (qu'il n'a jamais perdu) et son amour pour nous trois.
C'est vrai que l'entourage vous dit qu'il faut penser aux enfants mais c'est pas facile car qui pense à nous ?
Par contre, vous avez le plus beau des cadeaux : une fille qui aura la joie de vous faire penser à votre mari toute au long de sa vie.
J'ai aussi compris que j'étais obligée de passer par certaines étapes pour avancer et que durant ces moments là personne ne pouvait le faire à ma place.
Gardez auprès de vous que les personnes essentielles qui sont là ou seront là quand vous en aurez le besoin.
J'espère que votre fille va bien.
Je ne vous cache pas que ce n'est pas facile, la maison, le travail, le deuil, les enfants qui se chamaillent.
Il faut vous battre pour ce bonheur que vous avez connu. Tous ses souvenirs ensembles, ses photos, ses vacances, ses sorties en famille... personne ne pourra vous les enlever et surtout pas la mort.
Affectueusement

De tout cœur avec vous. Cette solitude me pèse mais paradoxalement j'ai hâte de rentrer pour me retrouver seule chez nous.Voir des gens, que j'apprécie beaucoup pourtant, mais pas trop longtemps car ils parlent de projets, rigolent... et  moi je n'en ai plus de projet et pas envie de rire  Le peu d'énergie que j'ai , je la garde pour mes fils. j'essaie de paraître  bien au travail, en famille mais s'ils savaient tous que je pleure  tous les jours , que je ne suis qu'un champ de ruines, que je suis sous AD et anxiolytique parce que les medecins me disent qu'au bout de presque 2 ans ce n'est pas normal que je sois dans cet état de depression. Quiconque n'a vécu ce que l'on vit ne peut  se rendre compte. J'ai beau leur dire qu'il était ma force, mon énergie, mon passé, mon présent, mon avenir.... que maintenant je vis au jour le jour.  Heureusement j'ai mes enfants et pour eux je dois tenir mais combien de temps encore aurai-je cette force  ? La reconstruction est difficile, très difficile qu'elle vous épuise ! 
Je vous souhaite beaucoup de courage à toutes et tous. .
Désolée pour ce message pas très gai, mais ce soir encore j'ai tellement mal, il me manque tellement que j'aimerai aller le retrouver pour enfin me blottir dans ses bras.

Guelly,
Je suis entièrement d'accord avec vous, on est malheureuse et il faut penser aux formalités administratives ; à la succession. 
Sachez que pour évacuer ma peine, j'ai commencé à écrire après sa disparition et je continue...
A ce jour, la perte de mon mari est toujours une douleur pour moi. 
C'est une cicatrice qui ne se voit pas mais qui fait très mal.
J'espère que vous avez des amis ou de la famille pour vous soutenir même si personne ne peut imaginer ce que c'est que d'avoir perdu son amour à moins de l'avoir vécu.

  Bonjour Guelly.
  Ton témoignage m'a profondément touchée.  Au bout de deux à trois mois, le deuil est peut-être le plus èprouvant, parce-que le choc initial, les premières semaines où on a encore du mal à réaliser sont passées. Au départ on a bien compris que l'être aimé est décédé, et on continue mécaniquement le quotidien...on se rend compte que vivre sans l'autre à nos côtés au jour le jour est difficile, et puis on fini par réaliser que ce sera toujours comme ça, toujours...j'ai connu ça, je sais à quel point c'est dur.
  Seul le temps pourra adoucir cette immense chagrin. Peu à peu tu pourras-j'espère bien!-penser avec plus de douceur à vos beaux souvenirs, à lui. Ca ne se fait pas du jour au lendemain mais je te garantis que c'est possible. 
  Personnellement, ça fait 11  mois que mon compagnon est décédé; j'èprouve toujours ce manque parfois très difficile,  mais je peux te dire qu'une sorte d'acceptation s'est installée, que l'on pense aux meilleurs souvenirs, qu'on trouve une paix intèrieure-teintée de mélancolie bien sûr, mais très douce cependant. Ca dépend des jours, il y a toujours des hauts et des bas, mais une stabilisation est possible on vas dire.

  De tout cœur avec toi